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COMPTABLE UN JOUR...

23 Avril 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

@ Patrick REYMOND

Tu as bien été comptable dans une ancienne vie ?
Or certaines grosses sociétés ont délocalisées leurs comptabilité et leur contrôle de gestion dans des centres de services des pays de l'est (Pologne) et le traitement des factures en Inde.
Alors que penses-tu de l'évolution des emplois administratifs indiqués ci-dessous ?
Beaucoup d'empois industriels ont été supprimés ces 30 dernières années en France parce que le cout était trop élevés (salaires, charges, volonté de faire plus de profits, normes environnementales, etc...)

Maintenant est-il venu le tour de supprimer les emplois du tertiaire des grandes métropoles en France ?

extrait :
"La revendication quelque peu fébrile de cette insularité économique des grandes villes semblent paradoxalement révéler une certaine angoisse existentielle. Par exemple, la réflexion économique et administrative sur les effets des innovations technologiques, et en particulier de l’automation et de l’intelligence artificielle, se concentre quasi-exclusivement sur les disparitions d’emplois peu qualifiés, en supposant pérenne la myriade de fonctions administratives qui ont émergé dans les grands centres urbains au cours des dernières décennies. Il apparaît pourtant de plus en plus clairement que ces emplois, même lorsqu’ils sont considérés comme très qualifiés, vont être bouleversé par l’IA."

Ou le complexe de l'armée du général Alcazar : 49 caporaux et plus de 3000 colonels. Le phénomène ici décrit est simplement vieux de 30 ans. Il est aggravé aujourd'hui par la technique, mais il était déjà perceptible en 1990. Exemple : une multinationale a son siège social à Paris, et son service financier et comptable dans une ville de 20 000 habitants, aux salaires deux fois moindres (je sais, j'y ai bossé). Avec la numérisation, c'est encore plus facile, quoique, déjà, tout allait très vite avec le bon vieux courrier postal.

C'est ce qui est décrit dans le livre de Jared Diamond "Effondrements". Dans certains endroits, tout a disparu, et la seule chose qui maintienne l'activité, ce sont les transferts de l'état. C'est vrai pour la majorité des campagnes, mais le phénomène se généralise.
Pour la comptabilité en particulier, numérisation et existence de nombreux comptables francophones, fait que celle-ci sera tout aussi bien fait en Pologne ou au Sénégal. Et là, le salaire deux fois moindre de la ville de 20 000 habitants, devient vite un salaire encore 4 fois moindre (en plus).

Dans les pertes d'emplois industriels, on disait aux cadres qu'on délocaliserait la production et qu'on garderait les activités "nobles", à grosse valeur ajoutée, genre dix-ânes, ou conception. En réalité, ça aussi, ça partira. Comme pendant les pré-retraite de la sidérurgie, les cadres ont été -un temps- épargnés, avant d'être viré comme le premier ouvrier venu.
En effet, c'est plus facile politiquement et socialement, de laisser une entreprise vieillir, et de laisser la pyramide des âges faire son oeuvre. Fermez une entreprise de 600 salariés, ça fait plus de bruit qu'une  de moins de 200. Souvent, c'était la même après X "plans sociaux" (ceux qui ne le sont pas). Les plus jeunes et les mieux formés peuvent trouver autre chose, mais les autres sont des scories inutilisables. La moitié.

Après, on peut se tranquilliser en se disant qu'on fait parti de ces réutilisables. Mais, quelque soit le niveau, on l'est de moins en moins, puis plus du tout, et enfin, les possibilités de réinsertions se raréfient très vite.

Après, tel, Will E Coyot, l'économie des grandes métropoles peut être en apesanteur, dans une bulle immobilière, ça retarde toujours un peu. Mais ça ne change pas l'échéance. Et comme je l'ai, avec d'autres internautes, souvent dit, ce sera encore pire. C'est sympa une métropole, quand il n'y a plus d'eau potable ?

La technique de ne pas toucher aux gens en place, et de sacrifier les suivants (la retraite à 64 ans du MEDEF), a ses limites. Les cités industrielles aussi étaient de grandes métropoles. Maintenant, y vider les ordures est devenu une bonne place. Bientôt, d'ailleurs, il n'y aura plus d'ordures à vider.

Les "bulles immobilières sélectives", qui ornent notre pays, est à l'image de l'économie. Encore fort, où il y a une certaine vie, même si ce n'est que de la consommation, faible là où les usines ont été fermées, le nombre de fonctionnaires réduits.
Si les grandes métropoles et leurs habitants (c'est la pensée macronienne) pensent se maintenir, ils ont tort. Dans un pays tiers mondisé, tout se tiers mondise, et pire dans les métropoles.

Le reste, n'est que l'avantage provisoire d'un temps d'adaptation.

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A
C'est vrai que l'emploi évolue. Des métiers et des secteurs d'activités disparaissent, d'autres apparaissent.<br /> C'est vrai aussi que recaser un mineur de 50ans dans l'informatique, ce n'est pas évident.<br /> <br /> Mais ces changement se font progressivement et les générations s'adaptent. Sauf quand l'Etat ou la politique monétaire maintiennent ces activités sous-perfusion jusqu'à ce que le cycle du crédit (causé par les banques centrales) ne crée une récession où tout le monde est viré en même temps. C'est cette évolution en dent de scie qui est source de problème.<br /> Une autre source du problème, c'est les délocalisations. On les attribue au libéralisme, mais on oublie qu'elles ne pourraient fonctionner si la monnaie était une marchandise et non une dette. Autrement dit, si la monnaie était de l'or (par exemple), une fois tout l'or exporté, il n'y aurait plus rien pour payer cette production délocalisé. Impossible d'instaurer un déficit commercial permanent. Donc la production se ferait sur place. Le vrai libéralisme s'auto-régule et ne nécessite pas l'instauration de barrières protectionnistes.
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D
"Experts unanimes : ils ne comprennent pas ce qui s'est produit à NDDP."<br /> Au lieu d' un attentat sanglant, un toit d' église brûle; même pas un pompier blessé…<br /> L'idée était bonne...
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