LE COMMERCE EST MORT...
14 Avril 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie, #Actualités
"Les centres commerciaux sont morts :
classe moyenne se paupérisant, population vieillissante, pas de hausse de salaires pour les actifs, part des dépenses contraintes importantes dans le budget, en plus en zone rurale : Amazon premium avec livraison gratuite et si pas satisfait renvoie pour remboursement donc permet de tester du matos informatique comme me le rapportait une personne et il a eu juste une lettre d'avertissement parce qu'il poussait le bouchon un peu loin." (Amazon à la campagne voir à 6mn30 ici).
Et :
"Centres-villes : la vacance commerciale a atteint 11,9 % en 2018
extrait :
Le taux de vacance commerciale dans les centres-villes de France a atteint les 11,9 % en 2018, contre 7,2 % en 2012, selon Procos..." Pas une Fatalité ? Renvoi aux causes de la chute de la demande, dépenses contraintes, vieillissement, hausses inexistantes...
"seul un tiers des centres-villes tricolores demeure désormais sous la barre symbolique des 10 % de locaux vides, là où c’était encore le cas de la moitié des communes en 2015. En moyenne, plus la ville est petite, plus le taux de vacance est fort. Par ailleurs, les plus petites agglomérations sont celles où le phénomène gagnerait le plus rapidement du terrain."
"La fédération note par ailleurs que l’ensemble des commerces a connu en 2018 une chute de fréquentation, en centre-ville comme en périphérie, en centre commercial ou non."
Bien sûr, ici, un mouvement lent se dessine, mais suffisamment fort pour être perceptible en quelques années. Les fermetures de magasins, quand la fréquentation recule de 6 % à 7.5 % comme en 2018, ne soulagent même pas les autres. C'est trop fort.
La cause ? Tout simplement, en plus de la paupérisation et de la montée des dépenses contraintes, la montée du prix du carburant, qui réduit les déplacements. Amazon et le reste ne sont pas des nouveautés. Au XIX° siècle, c'était le célèbre tarif album. Même dans les années 1970, c'était encore quelque chose de magique.
Les grandes surfaces périphériques se sont développées de concert avec la bagnole. Pour le moment, s'en tirent les entrepôts, genre Amazon ou Lidl, qui remplace Casino par une présentation plus frustre et moins coûteuse, mais mieux ciblée. En effet, Lidl ne vide pas une partie de sa clientèle en supprimant les caisses. D'accord, on y attend, mais ce que j'ai constaté, c'est que les lidl sont toujours pleins, et les Géants Casino ont plus de mal, question fréquentation... Et que les locaux, même avec une enseigne nationale, collent mieux aux besoins des territoires que les chaines nationales... Meilleures connaissance du terrain ? Toujours est il que les grandes surfaces qui ont sacrifiés leurs caissières, parce qu'elles coûtaient, ont aussi perdues une partie de leur clientèle.
Avec la "politique sociale" du gouvernement, qui veut réduire le SMIC, le commerce va encore dérouiller...
On tire, à tous les niveaux, dans deux directions opposées. Certains se sont aperçus que faire des chichis dans la vie, c'était complétement bouffon, si on anéantissait tous les efforts d'une année, dans un seul voyage en avion.
En même temps, on nous parle de "déplacements plus vertueux"... en avion ? ça n'existe pas...
Et on nous met un plan de développement du trafic aérien totalement surréaliste.
" L'Europe doit montrer la voie vers un secteur de l'aviation plus durable chez nous et à l'étranger. "
Aviation et durable, ne vont certainement pas ensemble, comme il est impossible que les grandes surfaces ne soient pas condamnées, que le commerce tel que nous l'avons connu, pas réduit à une portion congrue minuscule.
Se souvient on de ce qu'était le commerce il n'y a pas si longtemps ? De nombreuses petites épiceries, avec des produits rares, et souvent, en même temps, débit de boissons. Casino, dans ce dépassement, fut un pionnier.
Même Alter eco nous annonce qu'il faut travailler plus longtemps, mais que, finalement, l'allongement de la durée de travail, s'il soulage le budget retraite, plombe celui de la sécurité sociale, de chômage, de même que l'AAH, mais aussi l'IRPP, quand le vieux pas assez vieux pour être retraité ne bosse plus, le RSA, ou l'invalidité...
Bref, dans tous les cas, on est arrivé au point d'effondrement, où les contradictions sont telles, qu'elles ne sont même plus solubles.
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