WILL E COYOT "IN THE AIR"...

L'allégorie de Will E Coyot poursuivant bibip et marchant dans le ciel, s'effondrant seulement quand il s'aperçoit qu'il n'y a plus de sol est finalement très bien trouvée.
Elle résume notre monde dans bien des aspects.

Elle est même caricaturale dans le transport aérien.
On y sait depuis belle lurette, que ce machin, ça tient avec des élastoques.

Déjà, en 1981, le secteur ne se finançait plus. Donc, il a agit. Il a érigé la banqueroute comme moyen de rembourser ses dettes, mis ses pilotes et hôtesses au régime le plus sec possible. Fini le palace, place au mobile-home, fini le fond de pensions (décédé), les salaires, rabotés aux maximum, les effectifs aussi (merci Airbus), on a crée des compagnies dans des paradis fiscaux, et les seuls rentables vraiment, sont les compagnies du golfe (persique) qui ne paient que symboliquement le carburant.

Changement entre début 2018 et fin 2018. En début d'année, ça tournait du feu de Dieu. En fin d'année, on se faisait porter pâle.

Mais d'une manière générale, seule une très longue période de bénéfices, permettrait de faire baisser un endettement monstrueux, à condition, bien sûr, d'échapper à la règle débile de la distribution de bénéfice à la volée.
Depuis 1981, d'ailleurs, les seules compagnies qui aient été profitables sont celles qui ont été pionnière dans la régression sociale, avant de se faire rattraper par les autres.

les compagnies coréennes, elles, n'ont pas l'air d'aller franchement bien.

C'est bizarre, d'ailleurs, comme tout ce qui merde là-bas est situé dans le transport aérien ou maritime. Japan Air Lines, spécialiste du krach qui déposa le bilan, Hanjin Shipping, mais cela s'explique aisément, finalement. C'est l'éloignement de ses partenaires commerciaux OCDE qui les ont pénalisés.