POUR REPONDRE...
9 Mai 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
A un internaute à propos de la différence fondamentale entre monnaie crédit et monnaie permanente, et qu'il ne semble pas voir, c'est que la monnaie permanente n'engendre pas d'intérêts.
La monnaie crédit, si, et nécessite une montagne de monnaie crédit supplémentaire pour payer les intérêts quand la croissance n'est pas là, sinon elle se contracte par le biais connu des dépôts de bilan.
La chose était vraiment éclatante avant le XVIII° siècle. L'arrivée de la flotte d'argent espagnole arrosait tout le continent.
Pendant la guerre de succession d'Espagne, le redressement français coïncide avec le retour d'Amérique espagnole de la flotte malouine. Elle avait ramené une quarantaine de millions, se diffusant immédiatement dans tout le corps social, remboursant des dettes, sans faire appel au crédit, toujours usuraire, à plus de 10 % l'an. Un ministre avait dit qu'il n'y avait pas besoin de papier mais d'espèces. On a modernisé cette vision par l'anecdote du voyageur qui paie 100 francs d'avance à l'hôtel du coin. Finalement il n'y reste pas, mais ces 100 francs remboursés, ont quand même soldés une dizaine de dettes.
Toutes les crises du XVIII° siècles sont liées à des banqueroutes, qu'on essaie de corriger avec des moyens surréalistes : on monnaie les bijoux, on fond les objets précieux, le métal argent de mauvais aloi qu'on retrouve dans l'argenterie, partout.
D'ailleurs, l'aplatissement des taux est liée au refus de huiler les rouages par ce retour, toujours partiel, à la monnaie permanente.
D'ailleurs, c'est aisé à comprendre. 2400 milliards de dettes publiques produisent des intérêts. En monnaie permanente, les intérêts sont à zéro.
On refuse de voir l'amoncellement des dettes qui tue toute possibilité économique de transition.
Comme je l'ai dit, l'aplatissement des taux, c'est le refus d'abandonner la monnaie dette. Pour ne pas reconnaitre la banqueroute et sauver le principal, on met le taux à zéro ou quasi zéro. Mais ce n'est pas suffisant. Quelle différence cela ferait il si les 370 milliards de dettes publiques françaises étaient soldées ? Aucune. Sauf que cette dette n'existerait plus.
Ces dettes sont donc fictives, mais s'apparentent à une volonté de contrôle social. On met en pièce l'état providence pour sauvegarder une fiction comptable.
Il serait plus judicieux d'avoir des taux d'intérêts corrects, "normaux", à 4 ou 5 %, et en même temps, des émissions de monnaie permanente. Mais là, le banquier a perdu tout pouvoir. Il sait que l'émission de monnaie permanente peut totalement le court-circuiter.
D'ailleurs, le trésor américain, au moment de la guerre civile, ne se privait pas d'émettre du papier monnaie, même pas pour payer la guerre, mais pour soutenir la conjoncture.
Le fait que Lincoln ait envoyé aux diables les banquiers, n'est sans doute pas étranger à son assassinat. Tout est question de mesure. D'ailleurs, avec une banque du japon, détenant quasiment 100 % de la dette publique nipponne, et 50 % de la capitalisation boursière, n'est il pas évident que cette dette est fictive ?
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