ENTRE CLIM ET TAUDIS...
28 Juin 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Immobilier
Le gouvernement n'en finit pas de ne rien faire, et il ne comprends rien à l'immobilier.
On doit avoir un traitement différencié sur le territoire.
Sur les 90 % du territoire où les logements sont en excédent, on pourrait facilement interdire la location des taudis énergétiques dès maintenant.
Après on peut prévoir une seconde tranche pour 2025, et une troisième sans préciser de date. Le taudis énergétique n'est pas, d'ailleurs, forcément, un taudis. Il peut être en parfait état, mais dans son jus, des années 1960 et 1970, époque où l'on savait que viendrait le temps de l'énergie abondante et bon marché, et que donc, il était totalement inutile d'avoir l'idée déplacée de vouloir l'économiser.
Après, que les travaux tardent, c'est souvent la clientèle électorale de Macron qui traine les pieds. A savoir les plus de 65 ans, qui préfèrent voyager et pensent refiler le bébé à leurs enfants ou petits enfants, qui seront bien content d'avoir cette héritage.
En réalité, comme Bardi, ils mettront les meubles à la déchetterie (cas pessimiste) ou chez Emmaus (cas optimiste), en gardant quelques cochonneries, mais "vintages". Et pas beaucoup.
Et quand ils verront l'immobilier, ils se diront que c'est le cadeau empoisonné, du temps où il y avait une usine dans le coin, qu'elle ne vaut plus grand chose, qu'elle est difficilement vendable, voir impossible, ruineuse à réaménager et à convertir aux normes actuelles. Si on rajoute, en prime, les connards de frères et soeurs ou pièces rapportées, qui se croient dans "maison à vendre", à Lyon ou Paris, et qui en veulent un prix fou, et qui en aucune cas "ne braderont", on a la totale...
En réalité, ce qu'on ne peut absolument pas comprendre chez les députés LREM et LR, c'est qu'une bonne partie de la population serait très contente d'être débarrassée de leurs bouses, quittent à être expropriés (le rêve !), et qu'une autre bonne partie, aimerait qu'on détruise ici ou là, des pâtés de maisons, et ce qui serait bien, mais alors là, c'est le super rêve, qu'il n'y ait pas d'abrutis pour vouloir y reconstruire à tous prix.
Pour en revenir au départ, le traitement différencié devrait être dans l'ADN des gouvernants, et absolument pas une loi générale et idiote, qui conduit des villes comme Vichy (mais il y en a bien d'autres), à construire des HLM, alors que la ville croule sous le poids des logements vacants...
Niouze en provenance du 1/3 monde, mais pas que. L'essor de la clim est une grave erreur pour le climat ? Là aussi, je renverrais à une émission US : "rénovation impossible". Là, on peut rigoler, devant les maisons en carton (et pas au sens figuré), des USaméricains. Bien sûr que la clim y est indispensable et vitale. Rien dans le bâti, mais tout dans le tape à l'oeil et le clinquant. La décoratrice d'intérieur fait le prix de vente, plus que la qualité très incertaine du bâti.
Mais là aussi, méconnaissance totale de la réalité. Qui peut croire qu'il faudra encore plus d'électricité en 2050 ? Encore plus de charbon ? A l'heure actuelle, la Chine n'a pas pour plus de 10 ans de charbon...
Crise de l'eau en Inde. C'est sans doute plus ravageur que la clim. Avec beaucoup de morts, de gens qui mourront de soif, empoisonnés par des puits remplis d'arsenic, tués par des mauvaises récoltes et des épidémies...
L'énergie fossile est en train d'être déclassé pour la production d'électricité. Mais cela impliquera une consommation raisonnable.
Qu'une firme comme oscaro (pièces détachées automobile) propose à des prix imbattables des kit de panneaux solaires, est d'ailleurs, emblématique.
Bref, comme je l'ai dit depuis plus de 10 ans, le problème n'est pas de savoir ce qu'on doit faire, on le sait. Il faut détruire une partie du parc immobilier, en réhabiliter une autre, celle qu'il est possible de rénover, pousser à la réhabilitation. Mais le choix est cornélien pour notre gouvernement. Il a un très bon moyen d'action, s'il le voulait, c'est la norme, à la soviétique. Jusqu'à un certain niveau, le prix de l'énergie est relativement bas. Ensuite, il y a une montée explosive de ce prix. Mais cela implique, notamment, de renoncer à l'économie de marché, pour une économie qui vit sous une contrainte, non pas légale, mais énergétique.
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