PAYS (BIEN) BAS : LE GAZ, C'EST BIENTOT FINI.
14 Septembre 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Fini le gaz nat aux Pays Bas, dès 2022 au lieu de 2030 en ce qui concerne Groningue, parce que le gisement a un rendement désormais négatif. Il coûte plus cher que ce qu'il rapporte. Il restera les quelques gisements secondaires, c'est à dire pas grand chose et pour les Pays bas, uniquement.
Là, je sens que l'excédent budgétaire et l'excédent commercial va subir une sacré secouée.
Comme dans l'Alberta, les nouilles béates du système vont tomber de haut. Evaporées. Evanouies.
"Notre problème n'est pas seulement que les prix du pétrole sont trop bas. Les prix sont trop bas pour pratiquement tous les types de producteurs d'énergie et dans de nombreuses régions du monde".
Mais on va voir quelque chose de très intéressant arriver : l'Arabie séoudite arrête la moitié de sa production de brut.
"L’arrêt représente une perte d’environ cinq millions de barils par jour, soit environ 5% de la production quotidienne mondiale de pétrole brut".
Les houthis sont donc proche d'avoir administré un KO à l'Arabie séoudite, mais cela ne résout en rien les problèmes du monde, celui d'un prix de l'énergie globalement trop bas, et sur la voie du déclin.
"Dans deux des plus grandes mines de charbon du monde, les finances étaient si mauvaises que leur propriétaire ne pouvait même pas obtenir du papier de toilette à crédit". Fait chier quoi ?
Donc, les séoudiens se plaignent que les houthis leur font la guerre ??? Mais le problème général, c'est que, partout, les compagnies énergéticiennes sont des zombies.
Pour l'uranium, comme pour l'éthanol, les cours sont aussi trop bas. La compression de la demande a fait son oeuvre. Merci pour les néos-libéraux.
En outre, il existe des problèmes spécifiques. Le coût du transport pour le charbon est très élevé. 41 % du prix aux USA. Là aussi, on retombe sur des problèmes de physique. le déclin du charbon entraine le déclin, aussi,
Donc, rien n'indique que la baisse de production séoudienne fera monter les prix. Le krach déflationniste en cours s'aggraverait en cas de hausse, même temporaire. Pour les Pays Bas, le constat est le même. Le prix du gaz est trop bas, et ne peut remonter. Aux USA, il arrive à être négatif ; malgré le déclin accéléré du charbon dans la production d'électricité.
Peut être, l'attaque houthi est le choc externe, qui va briser le système.
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