LA BOUFFONNERIE DU LIBERALISME AU CHILI
23 Octobre 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie, #Energie
Mes lecteurs auront pu souvent constater que j'avais souvent dit que les gouvernements dit "libéraux", poussaient bien à l'endroit où prospéraient des gisements de pétrole.
Après, une fois le gisement passé, le libéralisme s'envole comme une feuille morte.
Le libéralisme chilien hérité de Pinochet, lui, n'a du sa survie qu'au scandale géologique qu'est le cuivre au Chili.
Entre 25 et 30 % du cuivre mondial est produit au Chili, et l'école de Chicago qui radote au couvent, n'avait pas prévu le ciseau des prix sur le cuivre et l'énergie.
L'activité minière est énergivore, le cuivre produit nécessite de brasser de grandes quantités de minéraux, même si les ressources sont encore importante. Là aussi, on a atteint les rendements décroissants.
Chroniquement, balance commercial et budget sont devenus déficitaires, preuve que le modèle n'a pas de viabilité intrinsèque.
"De plus, le cuivre représente 10 % du PIB du pays, 25 % de ses recettes budgétaires et 50 % de ses recettes d’exportation. "

Par Plazak — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30128817
Les résultats du "modèle", étaient d'ailleurs très discutable jusqu'en 2000, jusqu'à ce que le développement chinois tire les prix du cuivre. En un mot, ce "miracle", n'a été qu'un cycle, comme l'Amérique latine en a tant connu. Le seul projet de développement en vue, d'ailleurs, n'était pas un projet de développement. C'était seulement de mettre en exploitation la mine de la Dominga, et d'en tirer 12 millions de tonnes/an. Bien entendu, il n'était venu à l'esprit de personne que 210 millions de tonnes de réserves, si on accroit son volume d'exploitation (déjà à 5 millions de tonnes par an), de 12 millions de tonnes, ça ne dure qu'une dizaine d'années... Si, bien entendu, le volume extrait ne fait pas s'effondrer totalement les cours...
Bien entendu, au Chili, on n'a pas compris qu'avoir tant faut augmenter la production, épuisait plus vite les mines, polluait plus, et déprimait les prix.
Il faut aussi mettre en relief la faible teneur des minéraux : " la richesse du minerai de cuivre extrait baisse continuellement, sa teneur en métal passant de 3 % au début du XXe siècle à 0,6 % au début du XXIe siècle". Rapporté au Chili, cela veut dire qu'il faudra triturer 35 000 millions de tonnes de minerais pour extraire les 210 millions de tonnes... En consommant des millions de tonnes d'énergie...
L'effondrement de l'économie chilienne en cours, fait penser au Zaïre de Mobutu. Une année riche et faisant des projets, ruiné 3 ans plus tard...
L'écart de richesses, qui était passable quand tout allait bien, devient insupportable. Le président, fort riche, se trouve une fibre sociale, maintenant qu'il a peur. Mais la mécanique enclenchée semble difficilement arrêtable. Pour le personnage, il n'est simplement pas à sa place. Parce que son mode de pensée est erroné : "Milliardaire, il s’est enrichi durant la dictature et défend la gestion privée généralisée des services de base, l’absence de filets sociaux de sécurité et une législation du travail qui, peu réformée depuis Pinochet, perpétue la précarité".
C'est la régression sociale, qui était en cours, alliée au naufrage du modèle économique, qui fait capoter le Chili.
Contrairement aux salades racontées par l'immonde, le Chili n'est pas un pays riche. C'est un pays qui flambe en un rien de temps, une richesse non renouvelable.
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