ENERGIE : CA CHAUFFE
18 Décembre 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
D'abord, l'Uranium.
On avait atteint, en 2015, un quasi équilibre entre production et consommation. 98 % des besoins couverts. Mais cela n'a pas duré.
La production du Niger a commencé à décrocher en 2014, puis c'est celle du Canada qui s'est effondrée. Pour le Niger, c'est sans doute en partie géologique, pour le Canada et le Niger, les coûts de production y ont fait énormément. Mais depuis 2016, le Kazakhstan fait lui même figure de producteur sur le déclin.
Sans doute, là aussi, un phénomène d'épuisement géologique. La production est bien trop importante, comparée aux réserves.
Et surtout, le bât blesse, à cause des bas prix de la livre d'uranium.
Et il n'y a pas de remède. le fameux marché, n'existe pas dans le secteur de l'uranium. Par contre, il y a eu investissements massifs en Asie centrale, l'obligation de produire beaucoup pour couvrir l'investissement, et la destabilisation du prix de l'uranium. Sans rien changer à la donne primordiale ; on vit sur les stocks. On les consomme, simplement, un peu moins rapidement.
Ensuite, le pétrole. Coconne, la gourde à couettes, est apparu au moment opportun. L'année, visiblement, où nous aurons probablement, la première baisse de production de pétrole.
Et un petit rappel. Le champ de pétrole le plus productif, le permien aux USA, possède 150 000 puits en activités. L'Arabie séoudite, 3000. On est très optimiste pour la production de pétrole, comme le note Ugo Bardi.
Question charbon, on monte au charbon. Ou plutôt, on vous montre que le charbon n'est pas encore en déclin. Il ne faudrait pas faire de peine à coconne, qui s'apercevrait ainsi, sur son yacht, que son enfance a été moins gâchée qu'elle ne l'espérait. On ne tient aucun compte du petit détail, du "scrupule" dans la galigae du légionnaire, c'est à dire la possibilité de produire le charbon pour mettre dans les centrales... Bon, que ce soit au GIEC ou à l'agence de l'énergie, on répéte après moi ; "Ce ne sont que des courtisans, soucieux de leurs carrières".
Mais l'important, le plus important, pour le monde du fossile, est ailleurs, comme le dit Gail Tverberg. Les évolutions divergentes des "travailleurs élites" et des "travailleurs non élites". Le vieux retour de la lutte des classes appelé "polarisation du marché de l'emploi". Parmi les "travailleurs élites", il existe énormément de "bullshits jobs", ou travail à la con, fortement rémunérés, mais totalement inutiles. Cette classe est à diviser entre "utiles" et "inutiles". On en a un belle brochette de branleurs dans un endroit connu. On appelle cela le gouvernement français. Mais, ce qui fait que le monde fonctionne, c'est la consommation des 80 % des travailleurs non élite. Et cette fraction ne peut avaler la moindre hausse des prix. D'où le spectre déflationniste.
Le pic du boeuf, atteint, montre cette évolution salariale. La population des USA a augmenté de 40 % et la consommation de 15 % seulement. C'est une des manipulations comptables pour majorer le pib des USA. Vous n'avez plus les moyens de vous payer un steak. Donc vous vous payerez des hamburgers, c'est moins cher. Votre pouvoir d'achat va donc augmenter...
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