LA QUESTION DU CHARBON DECEMBRE 2019
26 Décembre 2019 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Le mot maitre pour l'exploitation de charbon, c'est la convulsion.

Dans cette carte, on comprend mieux le problème aux USA. L'extraction n'est pas très coûteuse, ce qui ruine l'industrie, c'est le transport, comme le gaz du champ de Bakken est torché, faute de moyens pour le transporter, comme le minerai de fer du Minnesota, loin d'être épuisé, est moins exploité, et cela explique aussi les problèmes économiques du pétrole de l'Alberta, une fois passé l'exploitation de son pétrole facile et pas cher.
L'exploitation du charbon lui même, n'est qu'une partie de son coût, le plus important, désormais, c'est son coût de transport.
En 1958, sur le port d'Anvers, le coke américain arrivait moins cher que le coke belge, français ou allemand. C'était 1/5 du prix. Désormais, la proportion serait plutôt inversé. Le charbon lui même n'est que le 1/5 du prix.
Hors, comme jadis l'URSS, les USA découvrent que le gisement n'est rien, s'il est mal situé.
Le charbon thermique du powder basin, lui, n'arrive même pas jusqu'à la mer... C'est situé au Wyoming/Montana, au départ de la grosse tâche bleue. Question transport, la Virginie occidentale, bien qu'en épuisement géologique, est bien mieux placée.
Les prix du charbon se sont repliés, en raison de la baisse de la demande. Mais les prix intérieurs chinois résistent et sont plus haut que les cours mondiaux. Pour combien de temps ???
En Inde, non épuisée géologiquement, des blocs de concessions sont accordés, mais le problème indien est le même que celui américain. Les infrastructures de transports, mais pour une raison différente. Il est clair que le réseau indien de transport, est clairement surchargé, pour les envois vers l'intérieur. Mais il y a une volonté de se passer des importations, indonésiennes ou australiennes.
Il reste que la baisse des prix du charbon, est un très fort signe de stress économique global.
En Chine, le plus gros producteur, le signe le plus évident de stress sur la production, c'est la profondeur des puits. Exploités de manière ultra-rapides, certains atteignent le point de non rentabilité, c'est à dire souvent, les 1000 mètres de profondeurs, où les machines souffrent énormément, à tel point que c'est l'homme qui doit remplacer... Et celui-ci, forcément, est moins productif...
Evidemment, aussi, il y a le problème de la rentabilité.
Le problème de rentabilité apparait comme cruciale. La descente aux enfers du charbon américain, impensable il y a dix ans, a surpris par son ampleur et sa rapidité.
Pourtant, s'il existait un pays où l'avenir semblait assuré et prometteur pour le charbon, c'était les USA. Mais le seul inconvénient, pour cette industrie, c'était d'avoir un seul et unique client, pour une seule et unique classe d'activité.
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