RECLASSEMENT ECONOMIQUE
17 Mars 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #pandémie, #economie
Le cojones-à-virus a donc détruit la maison de l'économie mondiale rongée par les termites. Le petit grain de sable qui fait dérailler le train invincible.
70 % de l'économie repose sur le néant, les services. Beaucoup ne s'en relèveront pas. L'image des croisiéristes bloqués par la quarantaine, est évocatrice. On peut penser avec raison, que le secteur ne s'en relèvera pas, et, comble du ridicule, le magasine Lidol en propose des palettes, des voyages, excursions, croisières, etc...
"L’industrie du voyage ne reviendra pas à la normale avant longtemps. L’industrie des croisières mourra probablement. "
Il serait bon aussi que les croisiéristes se rappellent qu'avec une pandémie bien plus sérieuse que le coronavirus, on en reviendrait très vite à la tradition de couler le navire avec ses passagers et équipages...
Pour les avionneurs, il n'y a qu'un avenir, la nationalisation après un dégraissage monstrueux. Boeing était mort de sa stupidité avant, Airbus était mal en point aussi, incapable de faire de l'argent en situation de monopole... L'extrême gauche Toulousaine et la ville coulés en même temps...
La flotte actuelle d'appareils peut encore voler de longues années, au rythme de la diminution du trafic. Comme l'a dit Fatih Birol, la baisse de 101 millions de barils/jour (2020) à 61 en 2030, règle le sort de bien des activités terrestres, et des délires de coconne, la gourde à couette. Sans pétrole, il n'y a plus, non plus d'activités extractrices, ou très réduites...
L'activité financière ne répond pas ou plus aux injections massives. 1500 milliards de dollars US injectés pour 15 minutes de consolidation, pffft !
Quelques activités qui résistent ? Oui. Les armes. Et contrairement à ce que l'on dit, même en Europe, d'après mon propre service de renseignement. Mais il y a peu d'élus susceptibles d'y accéder.
L'économie mondiale, c'est le vélo qui avançait. le vélo est tombé, et ne montre aucun signe de se remettre en marche.
Comme l'avait prévu Gail Tverberg, elle pas conne et sans couette, le krach de l'économie se traduit par l'effondrement des prix du pétrole, qui ne permettent pas aux pays producteurs de vivre. Il y a belle lurette qu'eux aussi ont pris des habitudes et exigences loin de la frugalité de leurs ancêtres. Le brut séoudien ne coûte que 5 $ à extraire, mais la paix sociale exige 85 $.
Les montants de capitaux, exigés par les compagnies opérant dans l'économie réelle sont tels, que même avec une planche à billet débridée, il n'est pas possible de les assister... Là, effectivement, on déclenchera un phénomène de vénézuélisation galopante.
Orlov voit la production pétrolière US de schiste s'écrouler brutalement. Non. Elle mettra deux ans, le temps que les repreneurs au cent le dollar (ou moins), finissent l'exploitation. Il n'y a pas de pétrole pour remplacer cette production et pourquoi les producteurs accepteraient ils une monnaie comme le dollar ? Désormais, la fonte des monnaies va s'accélérer.
D'un autre côté, si puissante d'ailleurs, que soit la planche à billet, elle est toujours susceptible d'être doublée par la trappe à liquidité et à monnaie. Les faillites, et les rachats au prix symbolique, ça peut aller très vite...
"Dans l’ensemble, aussi peu aimable soit-il, le coronavirus fait à la société humaine ce qu’une meute de loups fait pour un troupeau de cerfs : il écrête sa pyramide des âges et le garde en bonne santé en éliminant les vieux et les malades."
Mais c'est aussi un signe de stress intense de la société. Les grandes catastrophes n'arrivent qu'aux moments des effondrements des empires rongés par les termites. Les américains, vivant mal dans leur mobiles homes perdus au milieu de nulle part, se verront rejoindre dans la chute économique par tous ces ex-ouinneurs, vivant dans des réserves encore prospères, mais de tailles réduites. Ces réserves, le virus les aime... Et c'est à elle qu'il s'attaque en force et en premier...
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