DE L'ECONOMIE EN TEMPS DE CORONAVIRUS...
Un article de "comité Valmy", nous dit que l'économie actuelle est finalement, résiliente. On a perdu 35 % du PIB (chiffre qui me semble plus vraisemblable que celui du guignol, BLM), sans que l'économie flanche, au grand dam des amasseurs de pâtes, de fusils et de cartouches, et des survivalistes.
Il est clair que l'économie fonctionne encore. Mais elle fonctionne sur quelque chose d'incongru. Les stocks. L'industrie alimentaire fonctionne encore, mais moins, certains activités, par contre, ne redémarreront pas. On peut penser aux compagnies de croisières et beaucoup de transporteurs aériens.
On s'est adressé aux états, à leurs dettes, et à leur planche à billet.
Dans le zéro stock et le juste à temps, chipé au Japon, on n'a pas vu ce qui existait au Japon. Une population et une activité concentrée sur un tout petit territoire, peu de possibilités de stockage, et surtout, une industrie qui fabriquait de tout à domicile, et très excédentaire.
Bien entendu, on n'a jamais tenu compte que ces conditions n'étaient pas forcément réunis ou valides. La Russie, par exemple, ne peut fonctionner comme cela, simplement à cause de son immensité. C'est aussi un problème pour les USA, et les possibilités et le coût du stockage, par contre, y sont bien plus favorables. Si l'on s'est désindustrialisé, de plus, il serait judicieux d'avoir des stocks énormes, constitués à contre temps, quand les denrées sont bon marché.
Les constituer quand tout le monde les veut, c'est vouloir payer cher, de la merde.
Qu'il y ait un peu de gras encore, dans la longueur des voies de communication, c'est certain. Mais la probabilité de hoquets dans les livraisons est indéniable. Certains secteurs, aussi, vont mourir des hoquets. Quand on est de la fanfreluche, on a du mal à faire considérer son secteur comme vital. Le transport aérien est utile, au mieux, à 10 % de son volume antérieur, les croisières, à 0 %, et la liste pourrait être longue...
Toutes les vaches sacrées européennes ont été découpés en morceaux et rôties, et l'UE est apparue pour ce qu'elle est, non seulement inutile, mais aussi nuisible.
Le cas de la Seine Saint Denis est intéressant. d'abord parce que département hébergeant massivement des immigrés, on s'aperçoit qu'ils sont souvent vieux, en mauvaise santé, et une population générale, en mauvais état, comme en Suède. Les CPF sont aussi une "Charge Pour La France", bien avant d'être une chance. Il y a effet d'éviction, aussi, de la pandémie, dans un système de santé qui fonctionne aussi, à flux tendu. L'inélasticité de l'offre de soin, déjà insuffisante en temps "normaux", devient ici éclatante, donc, logiquement, on rationne...
La "stratégie du management", nous dit Mirlicourtois, est en jeu. De fait, on retourne en 1914 et à Henri Fayol. Ses écrits d'avant 1914 n'étaient pas connus et peu écoutés, pendant la guerre, il devint une vache sacrée.
"l’« administration » est une science où les connaissances résultent de la réflexion sur les expériences (les succès et les échecs). Ces connaissances peuvent être transmises par un enseignement. "
"Trois caractéristiques principales marquent la pensée de Fayol :
- c'est un observateur et un expérimentateur : il ne parle et ne raisonne qu'à partir d'un vécu de terrain. Fayol écrit son ouvrage après 50 ans de vie professionnelle et de responsabilités exercées au plus haut niveau de l'entreprise.
- c'est un généraliste : ce qu'il appelle la fonction "administrative" couvre en fait la gestion générale, la pratique du management au niveau le plus élevé de l'entreprise. Alors que Taylor s'adresse avec l'organisation scientifique de Travail aux hommes de production, Fayol délivre un discours qui traite de la Politique Générale de l'entreprise.
- Sans être lui-même pédagogue, Fayol pousse beaucoup à la transmission des connaissances : il constate que la plupart des dirigeants de l'époque sont issus d'écoles d'ingénieurs françaises où les programmes de formation sont focalisés sur les mathématiques et les sciences techniques. Fayol plaide pour que des matières comme l'administration, le commerce et la finance puissent intégrer ces programmes."
Cela résume bien l'UE et de Macron, qui refusent le retour du terrain et pour qui le terrain doit se plier à la doctrine, et non l'inverse.
En ce qui concerne Mirlicourtois, il ne voit pas que nous en sommes au début du processus observé en Russie au début des sanctions, la substitution des importations. Il faut un certain temps pour s'adapter, mais le gros de la demande peut être -encore- satisfait, même si des consommations de confort peuvent manquer.
Les parisiens sont dans un triste état. Leur vie sociale, c'était la compensation de leur "cher" logement de merde. C'était simplement, souvent, un endroit où rentrer passer la nuit.
Conflit pour le pétrole entre Ryad et Washington. Le pacte de Quincy semble obsolète. Le roi sera protégé, mais pas le royaume, ni le prince héritier. La conséquence logique, c'est que le royaume ou du moins, son dirigeant, le prince héritier MBS passe à l'attaque.
En Afrique, l'économie semble s'être, elle aussi, totalement arrêtée.
Les 65 % de suiveurs, détectés par le test de Milgram vont arriver à un stade délicat, celui de faire des choix, ce qu'ils n'ont pas l'habitude, ni le goût. Ils sont de bons moutons de Panurge... La situation ne leur permet pas de rester dans la situation de non choix...