MON CONFORT, MON CONFORT OU EST MON CONFORT ???
Ou "La globalisation se meurt, la globalisation est morte"... C'est bien tout ça, il faudra que je le ressorte...
Comme peuvent l'attester mes anciens lecteurs, j'avais prévu la reconstitution de l'Union soviétique à terme. Nous y sommes. Cette reconstitution, c'est l'ensemble de mesures empiriques qui permettront de faire face à une situation dégradée. Parce que il n'y a aucun plan prévu pour préparer une dégradation qui ne POUVAIT advenir. Du moins, dans la tête des gouvernants et des importants.
Le pétrole qui avait permis les grandes villes et les voies de communications globalisées, sera désormais aux abonnés absents. Les prix sont trop bas pour les producteurs, et les licenciements massifs auxquels on assiste réduiront encore la demande.
Comme je l'avais prévu, les compagnies aériennes, sont, à terme, toutes en faillites. Certaines ne redémarreront pas, celles dont le siège social est situé dans les paradis fiscaux. Les autres seront nationalisées, et on essayera coûteusement de relancer le bousin, à un niveau dégradé. Mais si les amateurs de voyages se font faire des avoirs pour des départs futurs, ce sera une vue de l'esprit.
Pire, les avionneurs sont déjà morts. Il y aura beaucoup d'appareils excédentaires, pour maintenir un petit moignon de compagnies aériennes. Sans doute, un certain nombre de liaisons seront maintenues, mais à bas régime. le voyage aérien redeviendra ce qu'il était en 1970, un privilège de riches. Et sans doute à un petit pourcentage de ce qu'il était avant. L'incertitude qui règne sur le coronavirus, pour un certain temps, dissuadera les personnes ayant la colique du voyage, et l'incertitude du rapatriement pour les abrutis qui se considèrent comme "citoyens du monde", mais plus du pays natif, les rendra plus prudents, notamment pour les voyages non vitaux.
La meilleure chance, paradoxalement, du transport aérien, c'est désormais le fret. Dans une optique qui fut russe, du XIX° siècle. La priorité à la marchandise, et le voyageur est un à-point, qui s'accommode des horaires irréguliers et de la vitesse de remplissage de l'avion en fret. La différence, avec la Russie du XIX°, c'est que cela concernait le chemin de fer, et le voyageur se devait simplement d'être patient et prévoir de longs arrêts, et une arrivée élastique. C'était aussi le cas aux USA, à une échelle moindre, le pays étant quand même, plus petit. Mais les trains ne partaient que pleins.
Au niveau de l'industrie, comme de l'agriculture, visiblement, s'il y a une baisse globale d'activité, il y aura aussi remontée globale d'activité à une échelle dégradée. Le meilleur exemple en est les masques. la montée en puissance de la production locale, à travers les restes de l'industrie textile, montre la voie, là aussi. La première réindustrialisation touchera les secteurs de bases, les plus simples.
L'exemple des appareils de respiration aussi, est évocateur. Doit on avoir des appareils à 6000 euros, ou à 400 ? La simple mécanique permet d'en disposer d'un grand nombre, mais sans sophistication.
L'agriculture vient de voir disparaitre la concurrence internationale, et le manque d'emplois se fait plus criant (il existait déjà avant).
La migration, l'ouverture sur l'extérieur, la spécialisation, tout est mort. Le ravage est trop grand, et les "réserves" d'emplois pour les immigrés, sont morts. Restauration, hôtellerie, les morts vont être nombreux et les entreprises à reprendre, nombreuses aussi. Mais là aussi, à un rythme dégradé.
Pour l'automobile, on voit mal aussi, une reprise. Le parc actuel est suffisant pour fonctionner encore de nombreuses années. Et masquer la dégringolade, une dégringolade, qui était visible dans l'âge des acquéreurs, pas loin de la soixantaine. Un "jeune" acquéreur, c'est un type de 50 ans...
Là aussi, chez les constructeurs, il va y avoir du sang sur les murs. L'Allemagne avoue une récession de 8 %. On peut penser que les prévisionnistes allemands sont aussi, très optimistes. Ce sera, bien plus. J Sapir aussi, pense en homme du XX° siècle. C'était un jeu dans les années 1960, le symbole de la modernité. Bientôt, ce sera le symbole du VC (je vous laisse deviner ce que veulent dire les initiales).
Après, politiquement, la dislocation est là.
Solidarité ? Pfft... Tout le monde se sert le premier. D'autant qu'on a été, largement, inconséquent. dans quelques mois, tout le monde aura le masque... Dans certains domaines, d'ailleurs, le chèque ou la mallette au cul du camion ou de l'avion, c'est du largement déjà vu. Il suffit de pousser assez fort le cri du billet de 100.
Les autorités européennes s'excusent et promettent de l'aide à l'Italie. En fait, ils ont les mains vides. Au mieux, ils donneront l'autorisation de faire marcher la planche à billet.
La Chine n'a pas menti sur le bilan, on ne sait pas faire le bilan d'une guerre ou d'une pandémie. Simplement parce qu'on continue à mourir aussi d'autres choses, et que les causes sont variées... C'est toujours contreversé.
Les structures fédérales semblent souffrir plus, aux USA, comme en Russie. La taille du pays n'est sans doute pas indifférente. Sans doute aussi, les problèmes de résilience sont moins graves en Russie, qu'aux USA où la bougeotte aérienne a contaminé le pays dans les grandes largeurs, spécialement les zones démocrates, branchés, et "gagnantes" de la globalisation...
Après, il faudra une analyse plus fine par secteurs économiques. Si quelqu'un a des niouzes, n'hésitez pas...