PRIX DU PETROLE EN NEGATIF...
3 Avril 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Energie, #pandémie
Si un tweet de Trump réussit à faire remonter le prix du pétrole de 20 % (ou 30, peu importe), à 24 $, on voit, devant ce prix, le malaise.
Le problème révélé dans le charbon US se retrouve ici. Pour rappel, les mines les plus productives, avec les plus grandes réserves, ne valent rien. Située dans le complexe de la Powder river, au Montana et Wyoming, essentiellement, ces mines sont trop loin des consommateurs. Situées en plein centre des montagnes rocheuses, c'est aussi une ligne de faiblesse du capitalisme US. Hier, au XIX° siècle, pour le "populisme", du greenback labor party puis du people's party, le problème c'est d'être entièrement tributaire des chemins de fer, sans alternative, et d'être loin. Plus c'est loin, plus il est cher de voiturer, le prix du charbon, s'en ressent, en plus, il est de très piètre qualité. 11.6 $ la tonne, même "courte" (907 kilos), ça fait pas beaucoup.
Le Problème était le même pour les mines de fer du Minnesota qui ont fermé, au moins en partie. Bien qu'encore très loin d'être épuisée, leur problème, justement, c'est d'être au Minnesota.
Pour le brut canadien, qui se brade à 4.58 $ le baril parce que, là aussi, c'est loin, que les capacités sont surchargées, certaines sortes de brut aux USA, sont en prix négatifs. Personne n'en veut. Les prix, bien sûr, dans le golfe du Mexique sont différents, nettement, simplement parce que la production est dans le golfe du Mexique, près de la population, avec un voiturage facile, et près des raffineries et du stockage. Retour à l'économie réelle.
On eut en conclure que le schiste bitumineux US et canadien ne nous sauvera de rien. Il restera, en grande partie et même en, majeure partie, là où il est.
Pour le charbon de la powder river, sans doute les 3/4 des réserves de charbon US, un charbon de très mauvaise qualité, il aura aussi tendance, à rester sous terre...
En 1980, le conseil européen voulait remplacer le pétrole par d'autres sources d'énergie là où c'était possible. Il n'avait pas vu que cette politique avait ses limites, et ne changeait rien de la dépendance de la machinerie économique au pétrole, et à une consommation croissante.
La pandémie, en elle même, même à l'heure actuelle, épiphénomène a été la goutte d'eau... Qui a mis le feu aux poudres... (ça c'est très fort !)...
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