TRAGIC(S) AIRWAYS...
24 Avril 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #transport aérien
D'abord, Ryanair est pô contente. Elle veut pas que les autres soient renflouées par leurs gouvernements. Simplement parce que eux, n'ont pas de gouvernement particulier à aller taper.
En effet, situé en Irlande, trimbaler les passagers dans les autres pays, ça n'intéressera pas forcément le soutien du gouvernement irlandais, et en plus, il n'a que la force d'un pays de 3.5 millions d'habitants, qui se révèle, de plus, le trou du cul du monde. On peut imaginer que certaines compagnies, de petits pays, ou de paradis fiscaux, qui disparaissent irrémédiablement.
On peut prendre comme exemple les compagnies australiennes, toutes en dépôt de bilan, pour une simple et bonne raison. L'Australie, c'est loin. Et c'est aussi un trouducudumonde.
Ryanair, non plus, ne veut pas supprimer une rangée du milieu. Parce que, comme l'a dit un internaute, cela entrainera mécaniquement, la hausse du prix des billets, et le transport aérien reviendra au "moment 1970" où le dit voyage n'était pas courant, et où les cohortes de vacanciers commençaient seulement à apparaitre.
En plus, Ryanair, spécialiste pour le relais d'un trouduculand à un autre trouduculand, verra que son créneau, à l'heure actuel, est foireux. Ce qui subsistera, ce sont des moignons des grands aéroports.
Donc, les flottes, en grandes parties arrêtées, ne vont jamais repartir à 100 % de leurs capacités. Déjà, la réduction des sièges, c'est 1/3 des capacités en moins, et pour le reste, on peut imaginer qu'un quart des avions, les plus anciens, ne revolent jamais, et servent de réservoirs de pièces. Donc, l'avionneur restant, Airbouse, fera face à un marché de l'occasion pléthorique, avec des compagnies en nombres réduits et désargentées. Et qui pourront arguer de la force majeure.
L'état français flambe 7 milliards inutilement dans Air Rance. La dite compagnie brûle 25 millions de trésorerie par jour. Donc, l'aide, ne fera que prolonger l'agonie, et la restructuration devrait réduire les capacités de moitié, jusqu'à la prochaine crise. Quand on dit que l'état débloque 7 milliards, il faut simplement dire : "l'état débloque".
Air Belgium fait différemment de Ryanair. Elle dit qu'il faut sauver l'ensemble du secteur (donc, elle comprise). L'un menace, l'autre supplie...
La Luft, elle élague allégrement dans ses filiales en agitant la sébile.
Pourtant, économiquement, l'aide n'est pas logique. Si aide il y a c'est en prenant possession de la compagnie qu'elle doit se faire, et les actionnaires doivent payer le prix fort.
Toutes les destinations déficitaires avant crise, seront arrêtées.
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