NOUS AVONS BIEN ATTEINT LE STADE DU KRACH (ENERGETIQUE) V
4 Octobre 2020 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #pandémie, #transport maritime
Chez "Robin des bois" et leur magasine "à la Casse N° 60", visiblement, on ne boude pas son plaisir :
"THE END Sortez vos mouchoirs !
Une procession de bateaux blancs se dirige vers la casse. Hier ils étaient présentés comme des paradis, aujourd'hui la réputation de navires-hôpitaux, de pénitenciers et de morgues flottantes leur colle à la peau.
Ils portent pour la plupart des noms lyriques, romantiques et cosmiques et arborent des pavillons exotiques. Des jeunes mariés, des retraités, des esseulés en quête d'aventures y ont vécu des jours débridés souvent assombris par des gastro-entérites épidémiques carabinées ou des quarantaines impromptues pour cause de suspicion d'H1N1.
La manière systématique dont tous les pays hôtes en temps normal sont devenus des pays hostiles aux passagers et aux équipages laissera des traces et des stigmates. Chez beaucoup, la phobie de ce dépaysement en mer restera ancrée. Les masques sont tombés. Ceux qui partent à la casse sont en moyenne des petits pions sur l'échiquier de la croisière de masse. Ils transportaient entre 1500 et 2700 passagers et 520 à 920 membres d'équipage rien à voir avec les surhaussés et les surpeuplés d'aujourd'hui.
Le Symphony of the Seasentré en service en 2018 accueille jusqu'à 6300 passagers et 2394 membres d'équipage.
Le convoi n'en finit pas de se rallonger. Déjà 1520 m de paquebots sont partis à la casse ou sont à l'entrée des cimetières, turcs en particulier. La queue est longue, il faudra patienter. Le prix d'achat à la tonne d'un paquebot par un chantier turc est de 150 US$ fin juillet 2020. Il est en baisse notoire mais c'est toujours ça de pris pour des armateurs aux abois ou les liquidateurs judiciaires. Les frais de maintenance et de gardiennage d'un navire de croisière au chômage sont de 1 à 3 millions US$ par mois.La seule démolition des 6 paquebots Costa Victoria, Monarch, Sovereign, Horizon, Carnival Fantasy et Carnival Inspiration, met au chômage 4690 membres d'équipage, indiens, philippins et cosmopolites."
Il y a quand même des points que "Robin des bois" et leur magasine "à la Casse N° 60" ne met pas en relief.
- Le niveau de pollution régnant sur le navire, de fait, c'est une poubelle flottante.
- Ensuite, les prix de vente de l'acier sont très, très bas.
- les navires mis à la casse, de fait aussi, sont les seuls qui avaient finalement une chance de survie dans un monde post covid. Pas encore trop grands, trop gigantesques. Là, des navires de 10 000 personnes, la simple survie devient problématique.
De fait aussi, jamais un dépliant Carnival n'a mis en relief ni le niveau de pollution, très important, ni les pandémies, endémiques y régnant la totalité du temps...
Quand à la propagande en faveur du bougisme, les émissions immobilières où l'on voit des retraités vendant en viager pour "profiter de la vie" et donc "faire des croisières", et "faire des voyages", elle vient de prendre un coup de manivelle en retour...
Il est à envisager que l'effondrement du prix des navires à démanteler soit un signe de ralentissement du secteur, signalant une baisse marquée de la demande d'acier, et de la disparition des débouchés pour les navires en fin de vie.
Pour le romantisme, les navires de croisière pourront toujours jouer dans "la dame aux camélias".
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