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NIOUZES ENERGETIQUES 17/03/2021

17 Mars 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Energie

Faut il revenir sur le nucléaire ? Oui, pour préciser certaines choses.
D'abord, le nucléaire n'est pas une industrie d'avenir. Elle est condamné, pour plusieurs motifs.
Le nucléaire ACTUEL, va tout simplement, manquer de combustible, avec une production déficitaire depuis 1989.

Ce qui l'a sauvé -provisoirement- ce sont plusieurs faits :

- le désarmement nucléaire et la reconversion des armes, qui a libéré d'énormes quantités de matière fissile exploitable, cette source est tarie ou presque,

- la relance de l'exploitation minière au Kazakhstan, et qui ne risque pas d'arriver ailleurs, c'est le contre-exemple absolu. Les Kazakhs ont établis leurs plans de financement avec une livre d'uranium à 144 $, elle navigue depuis entre 20 et 30. Cela a déjà servi à décourager certains projets miniers, le cuivre notamment, en Cornouailles ou au Chili, la mise en production des sites, produirait une telle masse de minerai, que les cours s'effondreraient irrémédiablement pour des années... Au Chili, on parlait de 17 millions de tonnes supplémentaires/an. Pour une consommation annuelle de 20...

- la mise au rencart durable du nucléaire nippon, et la mise au rencart définitif -mais partielle- du nucléaire allemand.

Tout ceci, d'ailleurs, n'a pas permis de rééquilibrer consommation/production, nous continuons à vivre sur les stocks, le déficit passant de 50 % à 3 %, mais avec 15 % du parc nucléaire en moins, et comme le marché du minerai n'existe pas, il n'y a aucune chance que les prix redécollent. Le producteur  canadien, d'ailleurs, a notablement réduit sa production (- 50 %), en étant dans une démarche capitaliste pure, le nuke, ça ne rapporte rien.

Le nucléaire civil n'a pu être développé qu'à l'abri de dépenses militaires, et quand celles-ci ont commencées à décroitre, vers 1981, la production d'uranium s'est sentie mal. Même l'équilibre de la terreur n'était pas indéfini.

Donc, l'Allemagne, après Fukushima a choisi la sortie du nucléaire. Décision irréfléchie ? Ou plutôt prétexte ???

Personnellement, je pense plutôt à un prétexte saisi au vol. Selon les données du problèmes, il est plus délicat socialement d'éteindre de suite le lignite et le charbon, qui font vivre beaucoup de monde et de régions que le nucléaire. De toutes façons, la poussée conjointe du gaz russe, du renouvelable, peut faire penser qu'il fallait faire de la place comme Margaret Thatcher fit de la place au gaz de la mer du nord, au dépend du charbon.

Il y a clairement un lobby renouvelable en Allemagne, mais pas de lobby nucléaire, du moins, un lobby beaucoup plus faible, et un lobby sur la défensive, qui plus est, comme l'est le lobby du charbon/lignite.

Donc, le flux d'investissement en direction du renouvelable ne s'est pas tari, au contraire, il fallait lui faire de la place, et il était logique d'arrêter le nucléaire. Il n'y a pas eu de relance MASSIVE du charbon/lignite, simplement un frémissement transitoire, vite comblé.

Mais politiquement/socialement, c'était plus simple de fermer un nombre réduit de centrales nucléaires, qu'un nombre plus important de centrales thermiques. Mais pour les centrales thermiques, on a simplement un peu étalé l'échéance, et en plus la durée de démantèlement du nucléaire est tellement longue, que cela assure, sur place, une activité pour des décennies.

La réponse allemande d'ailleurs, la création d'investissements pour une longue période, est tout à fait logique, elle assure une activité pour des décennies, ce que demande le monde des affaires.

La réponse chinoise, construire des centrales thermiques pour le charbon, elle, est problématique. En effet, il faut avoir le charbon pour les faire fonctionner. Je dis ça comme ça. Comme la durée d'utilisation des centrales thermiques les rendaient déjà déficitaires, elles le seront un peu plus.

Enfin, pour conclure, je dirais que, de toutes façons, il est clair que nous n'avons pas le choix. On devra se contenter du renouvelable.

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G
Une image "vaut mille mots"<br /> <br /> Une image, il y en a bien d'autres, qui symbolise, que cette pandémie n'est pas un mythe, (ce long convoi militaire transportant les cercueils des "victimes" qui ne se sont pas suicidées, mais que la maladie à emportée)<br /> <br /> La vérité, c'est, sans savoir ce qui en est à l'origine, les "zélytes, ces "inutiles", et leurs "affidés" du monde "capitalo mondialiste" , ce sont servis de cette "triste réalité" , pour asservir les peuples, avec une acceptation de la majorité de s'y soumettre par une "servitude volontaire" .<br /> <br /> "Triste anniversaire aujourd'hui 18 mars. Ça fait exactement 1 an qu'en Italie, l'armée était réquisitionnée pour emmener les cercueils des hôpitaux à la crémation"<br /> <br /> https://twitter.com/TaQuIn_MaUvE/status/1372409477920612355
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M
100% d'accord avec Zorglub,<br /> pour developper le parc nuk actuel on disposait d'un vivier de professionnels dont on pouvait extraire les meilleurs pour construire les centrales nuk.<br /> exemple les soudeurs, qques dizaines de milliers et on en prenait une centaine, super formés au nuk et qui avaient totalemet conscience de l'importance de leur taf.<br /> aujourd'hui ... plus personne, on fait venir des gard de moldopolsky, sont ils formés ? on sait pas, parlent pas la langue, comprennent pas les consignes et sont là pour gagner un peu de fric et après basta. la Frnce est loin de la moldopolsky alors si ça pete on s'en fout.<br /> pour ma part j'ai beaucoup moins confiance dans l'EPR flamanville que dans nos "vieux" PWR historiques.
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Z
La construction de centrales nucléaires n'est plus à la portée des nations occidentales tant pour le coût, les délais que pour la technicité.<br /> La technicité, la base industrielle pour ce genre de production, notamment la chaudronnerie lourde s'est perdue.<br /> Nos ingénieurs sont aussi de plus mauvaise qualité et ne connaissent plus les fondements technologiques.<br /> Ainsi la confiance aveugle à l'informatique entraine la perte des repères physiques de base qui ne permet plus d'interroger les résultats reçus qu'ils soient différents de la réalité d'un facteur 10, 100 ou 1000. <br /> Le project management n'est aussi plus à jour et se perd dans toute une série d'impératifs non productifs soit la diversité, la sécurité au travail, l'environnement, la bureaucratie, la masse de papier inutiles à remplir…<br /> En conséquence, le coût est élevé et les délais extrêmement étendus.<br /> La construction de nouvelles centrale, en occident, n'est plus compétitive.<br /> Les seuls à savoir encore en, construire sont les russes, les chinois et les coréens…<br /> Pour le solde, l'occident est en décadence.
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