LA QUESTION MINIERE
2 Avril 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie
Le Chili est un pays minier, c'est une évidence, Une monoville à la soviétique, basée sur le cuivre, qui a permis le coup d'état de Pinochet se produire, et lui a permis de se maintenir au pouvoir, avec un secteur, largement nationalisé, ou du moins, sous contrôle de l'état, malgré le coup d'état qui a renversé Allende.
Le projet fou qui voulait augmenter encore la production de 12 millions de tonnes par an (certains disent 17 ou 18) ne correspond pas au marché mondial, il l'augmenterait de 80 à 100 %, au grand risque de couler le cours du cuivre. C'est donc sans intérêt pour le Chili, il devrait s'endetter et vendre coûte que coûte.
L'économie chilienne est uniquement le cuivre : 20 % du PIB, et 50 % des exportations, donc il souffre de la "maladie hollandaise", qui fait qu'une ressource trop abondante en un lieu, tue tout le reste.
D'une manière générale, un régime libéral à la Pinochet-Thatcher-Alberta ne peut exister qu'avec une rente de matière première, sitôt qu'elle faiblit, le régime connait des difficultés intenses et de plus en plus graves.
Pour l'uranium, on risque de voir apparaitre des ruptures d'approvisionnements fortes elles aussi. La source secondaire d'approvisionnement, en effet, faiblit, ce qui a conduit les mauvaises langues à penser que Fukushima n'était pas un accident.
On peut penser que la rupture risque d'être plus grave qu' anticipe, parce que le Kazakhstan semble vivre son pic de production uranifère, et le pays produit 40 % de l'uranium mondial, un uranium au prix très bas, de 29 $ la livre, (mais en nette augmentation), qui rend cette activité extractrice une des plus merdique au monde. Elle rapporte peu, pollue, et laisse des problèmes d'environnement et de santé pour des lustres.
L'extraction de l'uranium, finalement, n'est souvent qu'un piège pour les pays qui possèdent les gisements. S'ils ont des ressources autres, ils ont une fâcheuse tendance à l'abandonner.
Réellement, je rejoins Cochet quand il dit que sans fossile, il n'y a pas d'uranium. Il n'y a pas non plus de compréhension du phénomène de surinvestissement qu'il y a eu dans les centrales nucléaires. Pour que le nucléaire soit judicieux, il faut réduire les consommations d'électricité au maximum, et le faire produire avec comme marque maximum de production, le minimum atteint dans la journée. On peut penser que 20, maximum 30 % du total, c'est suffisant, et qu'en dessus c'est simplement anti-économique et un gaspillage sans nom.
Le problème qu'on ne veut pas comprendre avec le nucléaire, c'est que la plupart des modes d'exploitation dont on parle n'existe que sur le papier. L'entrer dans une économie réelle, c'est une autre chose. On a vu avec superphénix, sempiternellement en maintenance et en panne, alors que phénix, dix fois plus petit, fonctionnait lui, très bien. Et déjà, un désastre financier...
En Cornouailles, on parle de réouverture des mines de cuivre-étain-lithium et sans doute argent et divers, mais avec le problème récurrent d'un très important investissement financier.
Certains doutent du renouvelable. De fait, le renouvelable est mal compris. On croit avoir le choix, mais en fait, ce sera lui ou rien et le retour à des conceptions de production qui datent du XVIII° siècle. On travaille beaucoup quand on peut, mais pas tout le temps. Après, les cacas nerveux d'enfants gâtés habitués à avoir l'énergie abondante y compris pour les futilités idiotes, n'est pas de mise, comme la douche quotidienne de P. Botton dans sa prison. Lui aussi n'avait pas compris que ses habitudes de douches n'étaient que des habitudes, et qu'il fallait en changer.
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