COURRIER DE LECTRICE...
"Coucou, si la machine à laver a libéré la femme...
La tronçonneuse et le motoculteur a libéré l'homme, je n'oublie pas la tondeuse... Vrai. Mais souvent les femmes ont l'air de compter dans leur emploi du temps, certes chargé, le temps de fonctionnement complet de la dite machine à laver. Or, elles ne sont occupés qu'au chargement et déchargement... Ce qui réduit pas mal l'ampleur de la tâche
je chéris mon lave vaisselle et la machine à laver... Cela me permet de vous lire ! On voit la femme de goût et éclairée. Félicitations !
De m'instruire et de comprendre avec le peu de neurones que je possède la petite marche du Monde...
D'avoir le temps d'apprendre à mes enfants garçons et filles le sens critique, l'humour, la dérision... Cela, c'est largement irremplaçable.
Entre la croisière et le lave vaisselle... Mon choix est fait ! De plus, ces outils ménagers me permettent de m'affranchir de l'esclavage... Je suis devenue patron.
Je ne me sens pas féministe. Est ce que le féminisme n'est pas une manière de rejeter sur l'environnement "masculin", le ressenti de ses propres insuffisances ? C'est pas ma faute, on m'a pas donné ma chance...
Je suis une femme qui simplement et humblement participe et croit en certaines valeurs... Amitiés, solidarité, confiance... Parce que pour préparer le monde de demain nous aurons besoin des êtres qui sauront s'adapter aux changements... qui comprendront rapidement comment le vent tourne...
Hélas, je ne suis pas sûre qu'ils soient nombreux ! Quelques uns sur ce blog semblent comprendre...c'est pourquoi je vous suis depuis le début... Bien à vous Patrick.
PS: anecdote : ma grand mère était déjà petit patron... Et mon arrière grand mère aussi.... la faim pousse à l'inventivité..." Ma chère, je vous décerne le prix de militante Braudelienne de première classe.
Effectivement, la machine à laver a libéré la femme d'une tâche dont peu de gens savent combien elle fut écrasante, et pour laquelle elle n'attendait que l'aide de sa mère ou de ses filles.
Les revendications "féministes" de l'époque révolutionnaire n'émanaient que des femmes bourgeoises très bien dotées financièrement, et qui donc, avait les moyens de payer pour les tâches qui écrasaient 99 % de leurs concitoyennes de l'époque et qui leur laissaient peu de temps pour envisager d'avoir le loisir de "faire" de la politique. Elles aurait demandé -horreur-, simplement un peu de repos...
Le marqueur social de 1900 était le suivant, la bourgeoise, qui faisait faire sa lessive était propre, les classes populaires qui la faisait pour elle même gratuitement, était plus négligée. L'une, d'ailleurs, la faisant pour l'autre... Je ne pense pas que la bourgeoise, ou que Manon Phlipon eussent été si bien mises sur elles, si elles avaient du l'hiver, laver dans l'eau froide de la rivière, ou casser la glace pour ce faire...
Les "Revendications" LGBTQ++++++ de notre époque sont celles de ces bourgeoises bien fortunées de 1789, celle provenant de 1 % de la population.
Le "combat anti-raciste", lui aussi, est une manière de "conquérir l'inutile." Simple paravent pour cacher l'oppression, bien réelle, celle de classe...
La marque de notre époque est la paresse. Où est passée la lecture, qui peut être l'évasion de ce ron-ron quotidien, bien plus qu'un départ épuisant au bout du monde, qui dénote sans doute, plus un vide qu'une idée, vide comblé par du bruit, du "bougisme", qui correspond pile poil à ce que l'on a dit de l'amiral d'Estaing (un vrai celui-là), à la bataille des Saintes en 1783.
Il continua à tirer pour faire croire qu'il avait encore des munitions (il fit tirer sa vaisselle et le trésor de la flotte), ce qui ne l'empêcha pas de perdre la bataille... Pensée émue pour le godon trépassé pour avoir avalé la petite cuillère ou pour avoir rencontré la fortune...
Il est clair que dans la folie du voyage, de la jet set au bougisme du moins riche, il existe le marqueur social (4 millions de personnes en France), et une tendance d'ordre psychiatrique. Et certainement aussi, une manifestation, là aussi, de la loi de pareto. 20 % des gens font 80 % des voyages en avion, et 1 %, 40 %.
La personne un peu sensée peu simplement avoir l'envie raisonnable à mon avis, de simplement en prendre 5, se reposer, flâner, prendre le temps de vivre. S'occuper différemment de l'habitude, pratiquer l'Amitié, la solidarité, la confiance, des vertus hors système capitalistes signalées par Orlov.
Tronçonneuse, tondeuse, motoculteur ont ils libérés l'homme ? j'en doute fortement, parce que là, je dirais que le temps libéré a largement été utilisé beaucoup moins intelligemment que par nos compagnes. Leurs nouveaux outils jouets les accaparent souvent beaucoup... Et il y a en la matière une tendance certaine à l'inflation du nombre de jouets...
Lutte des classes, entre la lectrice qui écrit ces lignes, dotée d'un solide bon sens, et ceux qui imitent un genre de vie "jet set", en dégradé, bien sûr. L'une est perpétuellement insatisfaite, l'autre est bien dans es baskets et sans doute, dans une vie bien remplie qui la rend heureuse. Comme l'a dit Saint Augustin, le bonheur, c'est de continuer à désirer ce que l'on a.