LES DEUX FACETTES
Comme je l'avais déjà dit, il existe deux facettes du monde, à travers des émissions de télé-réalité US.
- La première facette, vous prenez des tarés complets, genre LGBTIQ+ (ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ pour n'oublier personne, soyons "inclusifs"), vous enfermez ces abrutis dans un loft où ils vont vous parler de leurs problèmes fondamentaux, qui concerne le touche-pipi, comment le faire, etc... Bon, en se forçant bien, on arrive à regarder deux épisodes, après, j'ai eu des idées noires, et ensuite, j'ai eu une réaction à la Fonzie (les jours heureux).
Je me suis regardé dans la glace, j'ai fait mine de me peigner, je n'ai rien trouvé à remettre d'aplomb et je me suis trouvé beau et intelligent (je reconnais que sur ce point, je n'engage que moi). Il faut dire qu'après cette émission, la base de référence est extrêmement basse.
La deuxième facette, c'est l'émission diffusée en France "habitations en péril", où l'on voit une famille, les Raney, aider des gens pour leur vie en campagne. Ils viennent d'Alaska où la mentalité est quand même il faut le reconnaitre, de se démerder ou mourir, au moins en zones rurales. Donc, ils remettent à neuf, apprennent à des gens pleins de bonne volonté à se servir d'un marteau et d'une scie, sans que cela tourne à la boucherie, avec un lieu commun, la survie, c'est une affaire familiale, avec ces trucs bizarres, à savoir, le papa, la maman et les pitis z'enfants (plus ou moins petits, faut il le reconnaitre).
L'un est issu des grandes villes "éveillées" (lire : sous l'emprise de LSD), et démocrates, et l'autre, de zones rurales et républicaines.
La moralité de l'histoire ? C'est que l'un, représente le passé, celui de l'énergie triomphante, du moins, là où on en bénéficie encore, et l'autre un mouvement devenu significatif démographiquement, l'abandon des villes, en vue de la survie. Sans cela, il n'y aurait pas eu d'émission. Pour ce qui est des LGBT... etc... Ils n'ont rien compris au film.
Totalement "intégré", ils sont l'ordure et l'écume de la contre-civilisation en tant que lobby, puissant, bruyant, hystérique, impératif, impérieux, mais condamné.
On peut y rajouter les féministes en guerre contre l'homme.
Parce que, qu'est ce qui a "libéré" la femme ? C'est l'énergie.
Dans la société non fossile, l'excédent, c'est l'homme qui le produit, ce n'est pas une situation d'oppression, c'est "une alliance, entre homme et femme en vue de procréer".
Plus que 10 000 philosophes homosexuels, la condition féminine, c'est la machine à laver qui l'a amélioré. Le préjugé contre la saleté, dans la France de 1900, c'est le préjugé contre la pauvreté. Parce que laver, blanchir, sans machine, c'est une tâche écrasante. Le bourgeois peut se payer des bonnes pour le faire, la paysanne ou l'ouvrière, elles, ne sont pas dans ce cas là.
Déjà, au moment de la révolution, il y a une césure claire entre la bourgeoise, amatrice de "droits", et la femme du peuple, amatrice d'avoir, de temps en temps, une pause, dont elle pourra un peu profiter, tant qu'elle aura des filles, pas encore mariées, mais assez grandes pour l'aider.
Le français de 1900, c'est quelqu'un qui travaille tout le temps, jusqu'à la mort, pour pas grand chose. Mais qui ne travail pas forcément ardemment. Il fait souvent, dans la société rurale, de longues pauses, prend le temps de parler, rigole souvent. En un mot, il est "cool".
Le français de 1900 veut être soldat. C'est bien moins pénible que tout le reste, à défaut d'être bien payé.
La française de 1900 voit avec envie le statut d'institutrice.
Donc, vivre en 2021, c'est quoi ? Pour beaucoup d'US américain, notamment ruraux, c'est l'invalidité, comme en Grande Bretagne et même en France. Aucune envie de "lutter" pour une place au soleil, dans un système évalué comme pourri. C'est "l'intérimaire qui ne veut pas travailler", c'est le ressenti d'une population qui a envie d'en faire le moins possible.
En fait, c'est une immense et jamais vue "grève du zèle". Au grand dam des gens encore dans le système ou qui y croit encore.
Le mouvement gilet jaune a aussi eu une autre signification. Une résistance populaire fluide et intelligente, et un pouvoir totalement dépassé, par des gens fort en thème, mais conformistes et formatés, comme le locataire de l'Elysée. Dont à terme, du conformisme, il ne reste que les 3 premières lettres.
Or, dans une guerre, il est clair que tous les plans préétablis volent en éclat lors du premier coup de feu.
Le vrai guerrier, c'est celui qui sait analyser et faire face à des situation imprévues et nouvelles, très rapidement...
Une bonne partie de la société, justement, bute sur la notion d'imprévue et de nouveauté.
On en revient à des disques rayées qui repassent la rengaine, alors que la situation vient totalement de changer. Ce débat, par exemple, est totalement surréaliste. Mais dans la lignée d'avant.
Les LGBTIQ+ sont dans une optique 1990-2010, les retraités et les bougistes se voient repartir en voyage sous peu, grâce à leur vaccin, les féministes veulent être "libérées", alors qu'ils n'ont pas vu la simple vérité. La pénurie nous guette, et nous guette même très vite.
Comme l'a dit un lecteur, pour faire des économies de chauffage, c'est ultra-simple. Chaleur à 11° et habits. Des gens habitués à des 23° viennent d'avoir un malaise.
C'est aussi des copropriétaires âgés pratiquant la lutte des classes. Souvent majoritaires dans certains endroits, ils ne veulent pas des dépenses de réhabilitations (voulues par les plus jeunes), au profit de voyages et croisières. Sans compter les non-occupants, qui ne veulent même en entendre parler.
Sannat nous dit que les militaires se préoccupent de la fin du fossile ? Sans fossile, plus de guerre ? Ils ont oublié 1914 et ne voient pas la guerre en Syrie ? Les femmes guerrières (les lionnes de la défense nationale) ou les miliciens (200 000) ont remplacé le fantassin pousse-cailloux et le territorial, chargé de tenir l'arrière. Révolutionnaire, ce fantassin pousse-cailloux. Equipé sommairement (dans l'optique actuelle), d'une arme a feu ou deux, d'un casque, d'une pelle de tranchée et de quelques centaines de munitions, il n'a pas, intrinsèquement une grande valeur militaire, si ce n'est celle de tenir le terrain, pendant que les unités d'élite réduites combattent.
Changement de paradigme aussi vu au Yemen, où malgré une terrible puissance de feu, forces de l'OTAN, séoudiens, mercenaires et autres, n'arrivent pas à déborder une armée locale assise sur des combattants déterminés.
Pareil en Afghanistan ou l'armée locale, assise sur le fossile est en train d'être battue par des talibans bien moyens équipés et dix fois moins nombreux.
Technologie et pétrole ont atteint leurs limites. Et maintenant tout va décroitre, même si je crois que l'armée sera la dernière à bénéficier du pétrole.
Mais là aussi, on a affaire à des générations gavées d'énergie fossile... Et pour lesquels, l'accès à l'énergie est un droit acquis non négociable.
Il y a très longtemps, j'ai eu une prof de relations internationales. C'est la seule, d'ailleurs, dont je me souviens de l'enseignement. Elle nous avait dit qu'on était autorisé à être con en rentrant dans sa salle, mais pas en sortant.
Pour elle, nous devions faire preuve d'esprit critique, par la multiplication des sources de renseignement. Concept simple, il faut se tenir au courant de tous les points de vue (chose que j'ai retenu sur ce blog), et APRES, on peut avoir un avis et des convictions, en SE les forgeant. Faire le perroquet, ne nécessite pas une grande jugeote.
Mais une bonne partie des étudiants, préféraient s'en tenir à leurs conformisme pré-établi, plutôt que d'avoir la SOUFFRANCE de les remettre en question.
A l'image des officiers de 1914, qui ont préféré mourir (et faire mourir) que de renoncer à ce qu'ils avaient appris, l'offensive à outrance... Il est d'ailleurs une grande constance dans l'histoire. La plupart des officiers et des gradés tués au combat l'ont été par leurs propres hommes. Un vieux soldat de la guerre d'Algérie, d'ailleurs, m'a dit qu'en cas de rencontre avec les fellaghas, ils avaient prévu de dégommer d'abord leur adjudant, considéré comme un idiot qui les aurait fait tuer. Ce qui ne s'est pas passé...
Il est clair que nous allons vivre un inédit depuis 250 ans, la décroissance du fossile. L'imprévu par excellence, du moins pour certains, la certitude pour d'autres.
Je terminerais par une anecdote. Lors de grandes manoeuvres, en 1913, Joffre dit à ses officiers, "Vous avez tous échoués, parce que vous aviez une conception pré-établie (l'offensive à outrance), seul le colonel Pétain a réussi la manoeuvre parce qu'il n'en avait pas" et il lui laissa la parole :
"Messieurs, j'avais une conception pré-établie" (la défensive : "le feu tue"). Joffre et Pétain, inutile de le dire, ne s'aimaient pas beaucoup, et se haïssait après 1915.