NOUVEL ELAN... OU SYNDROME D'INGA ?
26 Juin 2021 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Chronique de l'effondrement
Comme la bouteille de bojolay Novel de 1348 ???
Il parait qu'en Australie, c'est la relance du nucléaire, enfin, de l'extraction. On ouvre une mine, pour produire 1125 tonnes d'uranium par an.
On trouve même des vrais morceaux de vérités dans la soupe : "C'est bien plus que les prix contractuels actuels, qui se situent aux alentours de 30 dollars, compte tenu des prévisions de resserrement de l'offre, de la diminution des stocks et de la pression mondiale en faveur des carburants sans carbone".
Avec 51 200 tonnes d'uranium extraites en 2021 (pour une consommation de 65 000 environ) on est toujours dans la même configuration. Il en manque beaucoup, et la flambée des prix apportera peu ou rien. Si cette flambée a lieu, ce qui n'a rien d'évident. On peut très bien tomber dans un "syndrome d'Inga".
Ce syndrome d'Inga (Copyright P. Reymond), est très simple. Vous avez un pays qui investit dans la construction d'un complexe hydro-électrique de production d'électricité (avec des prêts étrangers), destinés à satisfaire des besoins locaux. Seulement, le problème, c'est que la clientèle locale, il n'y en a pas, du moins de la solvable. Donc Inga va fonctionner, sans que l'on réalise de maintenance, jusqu'à ce que les capacités tombent en panne, et se réduisent comme aujourd'hui, à 20 % de leur potentiel. Un reliquat d'exportations détournés sur des comptes suisses pimente le tout.
L'Afrique du Sud (le pays) veut relancer Inga (Au Congo), rénover et construire un autre barrage, et tirer des lignes très longue pour les approvisionner. Quiconque voit une carte, comprend que c'est un projet gigantesque, mais qui dénote aussi la panique des sud africains, en mal d'électricité. Le charbon n'est plus ce qu'il était, et le projet de nucléaire sud africain est mort né. On peut noter aussi, que, contrairement aux affirmations, la fin de l'apartheid n'est pas du à une vertu retrouvée. Simplement, le Coal to liquid (hydrogénisation de la houille, pour produire du carburant), avait atteint ses limites.
On est donc, bien dans ce qui était subodoré par Gail Tverberg, le prix que peut payer le consommateur n'est pas assez rémunérateur pour le producteur. Et pour ses "besoins". Dans les années 1960 et 1970 le producteur en avait beaucoup moins. La compagnie se contentait de 1%, contre 15 % aujourd'hui, les pays et les peuples avaient des exigences beaucoup plus basses.
Une mine de charbon est lancée en Australie. Carmichael. 10 millions de tonnes seront produites chaque année pour 20 ou 30 ans. 60 étaient prévues en 2010. Pour un siècle. La mine approvisionnera l'Inde, qui visiblement va connaitre son pic charbonnier en 2025. Je doute que cette mine dure les 20 ou 30 ans prévues.
L'effondrement des prix du solaire rend la production d'électricité avec le charbon non compétitive. Le coût d'exploitation des centrales thermiques est supérieur au coût du nouvel investissement renouvelable.
On peut noter aussi les problèmes de l'EPR chinois. Quand ça veut plus, ça veut plus.
ça veut plus non plus dans le port de Yantian en Chine, comme ça veut plus redémarrer dans l'aérien aux USA. Le mécanisme, bouh, l'est cassé... Enfin, pour le trafic aérien, c'était quand même 25 % en dessous de 2019...
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