PENURIESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
La première des pénuries, c'est pour l'industrie électrique.
- D'abord, le nucléaire. Et c'est ouvertement dit :
- Les perspectives à long terme pour l’uranium sont solides compte tenu de la pénurie qui devrait arriver vers 2023-2025.
Nb : on s'est foutu de moi quand je pensais que les ruptures d'approvisionnements en uranium arriverait dans la décennie 2010. Le problème, c'est que n'ayant pas de boule de cristal, je n'avais pas prévu Fukushima Daïichi et le retrait allemand, décision politique, soit une baisse de 15 % de la demande. Je savoure donc, cette vengeance, à juste titre...
Les mines d'uranium deviendraient donc "Presque rentables" : La principale thèse haussière était centrée sur la possibilité à long terme d’une pénurie importante et durable d’uranium. Au cours des prochaines années, de nombreuses nouvelles centrales nucléaires en Asie devraient être mise en service au moment même où le stock de recyclage de l’uranium d’armes nucléaires s’épuise.
On peut noter que les stocks classiques, aussi, doivent être bien malade, sans compter la durée du traitement du minerai, qui n'est pas petit.
Les mines d'uranium, donc, voient le prix des leurs produits augmenter. Comme les mines de charbon, mais le secteur de l'électricité avait misé sur des ressources aux prix bas : charbon, gaz, nucléaire. Et on voit que l'intérêt des électriciens et des mineurs sont différents. Nettement. L'un veut voir son prix de vente maximisé, l'autre ne peut augmenter ses prix outre mesure parce que c'est une poudrière. Le nucléaire, lui, est dans une exception. Son combustible coûte peu, mais comme dit Ugo Bardi, à condition d'avoir de l'uranium sur et sous son sol. Sinon, c'est pas une bonne idée. On risque d'avoir une sortie non voulue du nucléaire, faute de ressources.
- Charbon. Comme l'a dit un lecteur, un manque de 200 millions de tonnes de charbon en Chine serait gérable, par une baisse de 5 % de l'activité, pas de 40 %, comme observée. La réalité, c'est que pour conserver en vie l'économie charbonnière, les prix doivent augmenter, mais que politiquement, une hausse du prix de l'électricité, c'est explosif. Donc, on limite les importations, au maximum, en Inde, comme en Chine, histoire de faire profiter l'économie interne au moins à cette flambée des prix, et on se contrefout du fournisseur australien. En plus, les infrastructures chinoises comme indiennes sont elles capables d'absorber des quantités supplémentaires ? Pour l'Inde, la réponse est clairement non, pour la Chine, ses ports sont déjà engorgés.
Les prix du charbon, produit sur place sont visiblement moins chères que les importations et les électriciens pensent aussi à leurs bénéfices. Sans compter le poids des querelles australo-chinoises... D'une manière générale, l'Australie, pays satellite, inspire en tant que tel, peu de confiance. On en a eu confirmation avec les sous marins.
S'il est difficile de croire les statistiques chinoises, il est clair que production nucléaire, éolienne et photovoltaïque augmentent fortement (Le phénomène est mondial). Ce n'est pas là le problème, on a incriminé l'hydro-électricité, mais la source principale d'électricité en Chine, c'est encore et toujours le charbon.
S'il y a problème, c'est à ce niveau et pas ailleurs. Comme toute machinerie économique depuis 1750 travaille sur une consommation exponentielle, cette production en déclin, n'est sans doute pas en mesure de suivre. Le "besoin" est illimité, mais le moyen de le satisfaire, lui, plafonné.
Le charbon australien, d'ailleurs, ne réglerait pas le problème. Les capacités australiennes d'exportations sont des poids plumes par rapport aux besoins gargantuesques chinois. 100 millions de tonnes de plus ne régleraient pas le problème.
Le collapsus d'ailleurs, se propage par les lignes mondiales d'approvisionnement, incapables de suivre, et certains, sabotent. En effet, dans des métiers déjà sous tensions, la covidiocie fait aussi des ravages, en vidant certains secteurs. Le médical, notamment. Mais aussi le manque de personnel de manutention dans les ports. Le docker, trafiquant, communiste, socialiste ou cégétiste avait mauvaise presse, mais c'est pire quand il n'est pas là. Et on a tout fait pour se passer de ses services et réduire les capacités tampons.
"après avoir libéralisé son marché de l’électricité et du gaz, les anglais se retrouvent devant des factures énergétiques épouvantables. Si vous voulez connaître l’impact de la libéralisation du marché du gaz et de l’électricité, l’Angleterre est un bon point de départ. Au lieu de garantir des prix bas, c’est tout le contraire. Les entreprises s’entendent pour fixer des prix élevés et font tout pour réduire leurs coûts. Du coup, toute l’infrastructure énergétique anglaise se délabre. Certains pointent du doigt le Brexit, mais en réalité, la libéralisation à outrance plaide coupable."
Pendant ce temps, on plaide pour la voiture électrique...
pour les nouveaux tarifs de Vlad, mon petit "doit", me dit qu'il n'auront pas tendance à baisser du moins fortement dans l'avenir. Tonton Vlad tient à ses rentrées d'euros (merci BHL), mais prend un risque certain. Celui de voir réapparaitre une corruption endémique, qui suit les grandes montées de tarifs.
Si on se gargarise avec le réchauffement climatique, il est clair que dans le secteur charbonnier, c'est l'absence de rentabilité qui est rédhibitoire. Comme dans le nucléaire.