NON SENS ECOLOGIQUE...
Un article paru dans stratediplo, "Non sens écologique ou datcha salvatrice ?"
- Le commerce intercontinental sans entrave douanière est un non-sens écologique par la consommation énergétique et le gaspillage qu’il engendre, On peut se demander d'ailleurs, si le maintien du système antérieur n'aurait pas été moins gaspilleur en énergie, alors que justement, il est clair que celui-ci a été inventé pour "optimiser". Optimiser quoi ? En tous cas, pas la conso énergétique.
-Les guerres à répétition contre divers pays (généralement amis) pour leur imposer des gouvernements ou des sécessions islamistes (Bosnie et Herzégovine, Serbie, Côte d’Ivoire, Syrie, demain Algérie) ou pour les punir de ne pas soutenir le dollar (Libye) sont un non-sens écologique. De fait, on s'est aperçu que loin d'y avoir une démocratisation, comme prétexté il y a eu un échec patent des politiques engagées.
- La construction quasi-systématique d’immeubles d’appartements tout-électriques ou tout-gaz en ville, alors que les maisons individuelles sont obligées par loi de recourir à au moins une énergie renouvelable, est aussi un non-sens écologique. Vlan sur la Sinistre du logement. Rajoutons en plus, qu'il est souvent compliqué de faire la moindre politique d'économies d'énergies, dans le collectif, ça coûte très cher, dans les copropriétés, les vieux ne veulent pas payer, ils préfèrent les voyages et les croisières (tant mieux ils mourront plus vite), et quand quelqu'un paie ce qu'il consomme sans s'abriter derrière la collectivité, il est tout de suite plus économe. Les copropriétés à 23° sont légions, le pavillonnaire à ce degré de chauffage, rare. Sinon inexistant chez les jeunes. Lutte des classes, quoi, dont se plaignent les jeunes copropriétaires.
Dans l'individuel, le passif est possible, dans le collectif, impossible. Les bureaux, quand à eux, sont les pires, clim ou chauffage fonctionnent constamment.
- La vente, en particulier aux citadins, de voitures individuelles de cylindrée largement supérieure au minimum nécessaire au déplacement de quatre personnes à la vitesse maximum autorisée, est un non-sens écologique. Mais, un des patrons de GM disait que les gens se moquaient de ce qu'ils mettaient dans la voiture (en essence). Sans doute la marque d'un pays où le carburant n'était vraiment pas cher du tout.
- Le tourisme, ou les congés annuels loin de chez soi, sont un total non-sens écologique, et accessoirement économique (même si certains en vivent comme de la construction de maisons individuelles) puisqu’il s’agit d’activités de consommation, pas de production, et non nécessaires. En plus, si elles font vivre quelques uns, la plupart du temps, elles emmerdent totalement les populations locales, qui ne peuvent quelquefois pas se loger, voient les prix flamber, et subissent une pression écologique sur leur milieu dont ils paient le prix 7/7 12/12 toute l'année. la côte d'azur, par exemple, se porterait beaucoup mieux sans tout l'immobilier de vacances. Mais c’est encore plus vrai pour les congés à l’étranger, à la montagne, à la mer ou à la campagne qui impliquent un transport des masses de vacanciers, ainsi que la transformation (dégradation) de milieux naturels et la consommation d’énergie sur place.
- La concentration de populations en centre-ville est un non-sens sanitaire, comme le savaient déjà tous les épidémiologistes et tous les éleveurs, comme l’ont appris à leurs dépens les peuples du monde entier, et comme l’ont certainement compris l’année dernière même les politiciens les plus cognitivement limités. J'aime bien le terme de "cognitivement limités", pour nommer un con. En plus, comme il est dit plus loin, la ville est un non sens écologique.
- L’entassement de populations dans les villes où elles ne peuvent vivre que de la nourriture produite intensivement par les campagnes, et où elles dépendent de la distribution physique des produits agricoles, est un non-sens écologique, comme ont dû le comprendre l’année dernière tous ceux qui n’avaient jamais eu le temps d’y penser auparavant.
Nonobstant, si le gouvernement voulait sérieusement exproprier les Français et abattre un modèle de logement au prétexte du non-sens, c’est la résidence secondaire des citadins qui représente le principal non-sens en la matière.
- Par contre le phénomène de la datcha, à l’origine un simple loisir, a littéralement sauvé les populations grand-russes, malorusses et biélorusses de bien des famines d’origine naturelle ou politique. En France le petit lopin cultivable temporairement attribué dans un allotissement communautaire non constructible n’est peut-être plus vraiment soutenable, ou du moins défendable face au pillage en cas de disette, dans le contexte d’ensauvagement popularisé par Gérald Darmanin ministre de l’intérieur du gouvernement qui installe donc des « sauvages » (un mot bien détourné de son sens en quelques siècles) en périphérie des villes. Cependant, la version contemporaine de la datcha, c’est-à-dire l’aménagement d’un potager autour de la maison ou la construction du logement dans le jardin, en remplacement d’un appartement en centre-ville, est un concept particulièrement bien adapté au mode de vie et de travail moderne notamment depuis la révélation forcée des possibilités du télétravail. L'ensauvagement est provisoire. Il est permis encore par la force de l'état, qui réprime toute résistance aux sauvageons. Comme je l'ai dit, les paysans, ont tôt fait d'exécuter les pillards. Pendant le siège de Paris par Henri IV, si les soldats, honteux, laissèrent passer les affamés, les paysans, eux, les exécutèrent sans problèmes... De plus, la marche sur longue distance des populations non nourris est elle terriblement meurtrière.
- L'immigration, aussi, est un non sens écologique. Quand les disponibilités énergétiques décroissent, on n'invite pas de nouveaux convives.