KAZAKHSTAN ENCORE
8 Janvier 2022 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Energie, #Chronique de l'effondrement
A mon avis, la crise kazakh est multiforme.
D'abord, une crise de lassitude. L'ex président Kazakh n'était pas encore vraiment parti. Il était devenu souterrain, mais restait là. Et il était là depuis très longtemps. Depuis 1989 exactement, comme président, et on peut rajouter allégrement une vingtaine d'années de pouvoir soviétique. Donc, lassitude.
Ensuite, giletjaunisation évidente. Le prix du carburant qui double, il faut vraiment être con comme un marcheur ou un écologiste pour trouver ça acceptable.
On est revenu allégrement sur cette donne, très vite. Le prix de l'essence a même baissé.
En plus, il y a le passé soviétique. On est passé d'une société très égalitaire, à une société où les écarts sont phénoménaux.
Le passé soviétique, pour les laisser pour compte et une partie de la société est regretté. Partout dans l'espace ex soviétique. La population avait un système largement inefficace, mais ils le connaissait, avec ses lois écrites, et surtout, celles, non écrites.
Enfin, on peut penser que ni la Turquie, ni les USA n'ont ordonné les attaques, mais il n'y en a pas besoin. Il existe suffisamment, sur place, de gens ayant une autonomie de décision, une vision ancienne des choses pour qu'il y ait le même résultat. De nombreuses têtes brûlées sont parties au combat, et sont revenues, il reste à savoir s'il existe toujours le service militaire au Kazakhstan (en France, il a largement été supprimé pour désarmer la population d'un savoir faire militaire). Frontières immenses et ouvertes (impossibles à surveiller), zone de tous les trafics font que les armes sont largement disponibles.
Lucien Bodard a raconté les magouilles de son père comme consul de France en Chine dans les années 1920. Loin de tous, avec une autonomie stratégique évidente, il avait une politique personnelle, soutenue ou pas, de très loin, mais toujours APRES.
On peut penser que dans cet endroit "l'homme qui voulu être roi", est certainement d'actualité. Ils ont simplement perdu de vue que le soutien d'Istanbul et de Washington, se limite à une ligne téléphonique disant "il n'y a plus d'abonné au numéro demandé, il n'y a plus d'abonné au numéro demandé". Superbe occasion pour l'OTSC et la Russie pour prendre en main la situation, débarrasser sa zone d'influence d'un fatras de vieux virus plus opérationnels, mais assez pour qu'on fasse appel à elle.
Donc, la Russie a repris la main sur tous l'espace post soviétique qui ne lui était pas hostile.
Dernière nouvelle légère, le S 550 vient d'être opérationnel dans les unités de combat.
Certains, comme le consul Bodard en Chine, ont du se sentir à un moment, vraiment très seuls... On a même oublié de les ramener à la maison...
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