UKRAINE-RUSSIE 6/03/2022
- « Les seuls qui économiquement vont en prendre plein la gueule, c’est l’Europe ! Une fois que Poutine aura terminé son opération militaire, il va s’occuper de notre cas !! »
- Poutine n’est PAS fou et l’invasion russe n’est PAS un échec. Les illusions de l’Occident sur cette guerre – et son incapacité à comprendre l’ennemi – l’empêcheront de sauver l’Ukraine, écrit l’analyste militaire...
Verser de la vodka russe dans les toilettes, virer un chanteur et un réalisateur, changer le nom d’une boisson ou d’une salade, interdire les chats ou les arbres, sanctionner un ploutocrate russe et voler son yacht, porter un t-shirt bleu et jaune. C’est pathétique.
Perdre 300 milliards, enfin, provisoirement, parce qu'ils vont le payer encore plus, c'est rien vis-à-vis de remettre la main sur l'Ukraine. La vraie monnaie, c'est le pétrole, le gaz, le charbon, l'uranium.
Militairement, je le répète, la guerre est finie depuis le premier jour. Après, il faut gagner sans trop casser pour les russes, et sans créer trop de rancoeurs, tout en dégommant un certain nombre d'indésirables. C'est du travail de dentelier. Donc, il faut négocier souvent, comme pour l'ile des serpents. Croire que des types vont se faire abattre sans objet, par une simple salve d'obus, alors qu'on leur laisse le choix de rentrer chez eux sans casse, c'est de la propagande pure et simple. Surtout si ces combattants sont peu motivés.
- L'art opératif en profondeur a été pratiqué, pas forcément par les unités les plus entrainés et les plus combatives, mais par des unités "tout venant". Pourquoi ? Pour identifier les points de résistance et guider, sur eux, les unités d'élites, chargées de les liquider. Ce n'est pas nouveau. Pendant la guerre d'Algérie, les commandos de chasse étaient chargées de fixer l'ennemi après l'avoir débusqué, mais ce n'était pas eux qui liquidaient l'ennemi. Des troupes de choc le faisait.
- “La stratégie russe depuis le début de l’opération Z n’a pas changé : la première vague a utilisé des unités de seconde ligne (troupes novices ou non aguerries et équipement vieilli mais bon pour le service) appuyées par quelques unités des forces spéciales et des VDV (troupes aéroportées) avec pour missions:
1- Pénétrer profondément et contourner toute résistance. Encercler si cette résistance peut se faire déborder ou surprendre.
2- Préparer des poches ou chaudrons piégeant les concentrations des forces ukrainiennes avec option de retrait si cette mission s’avère impossible.
Cette vague consacre l’économie maximale des moyens pour un rendement optimal selon la situation du terrain. Manœuvrer autant que possible en vue de contourner et encercler. Éviter absolument toute forme de combat en milieu urbain.
3- Seconde vague: unités plus aguerries, mieux commandées et équipement de meilleure qualité que celui de la première vague avec pour mission accélération des opérations, renforcement des dispositifs poliorcétiques (encerclement des villes) et accroître les performances de l’art opérationnel.”
Toute l'infrastructure militaire ukrainienne ayant disparue, il n'y a plus de résistance organisée globalement, mais des unités qui s'accroche localement, notamment dans les grandes concentrations urbaines. Là aussi, neutraliser la différence de l'ennemi en n'étant pas une cible facile. En 1914, c'était pareil, les troupes avaient tendance à se rapprocher le plus possible de l'ennemi pour neutraliser l'artillerie adversaire, qui ne pouvait pas régler son tir facilement...
"Aucun militaire américain, du général au simple soldat, n’a jamais combattu dans l’histoire moderne pour défendre sa patrie. Point final. Les expériences de combat américaines sont très limitées et les résultats militaires sont plutôt décevants".
Pour la suite : La Russie était prête, lorsqu’elle y était contrainte, à intervenir en Ukraine. Si elle y est contrainte, la Russie s’attaquera à n’importe quel pays, y compris tout pays membre de l’OTAN, qui aidera militairement les Ukrainiens. Si elle est forcée, la Russie combattra même toute l’OTAN et les États-Unis ensemble et, si elle est forcée, elle utilisera toutes ses armes, y compris nucléaires. Et si cela signifie que la planète entière est détruite, alors, comme l’a dit Poutine, « nous n’avons pas besoin d’une planète sans la Russie ». Tout cela pour dire que la Russie ne bluffe pas, poutine ne reculera pas et qu’il n’y a pas de prix que la Russie ne serait pas prête à payer pour l’emporter dans cette guerre existentielle.