CAPITALISME EN "ACTIONS"
18 Novembre 2022 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Chronique de l'effondrement, #Immobilier, #economie
Orpea est l'entreprise typiquement capitaliste du XXI° siècle : endettée jusqu'au cou, et pourtant, ayant toujours distribué de plantureux dividendes, et des rémunérations de dirigeants totalement stratosphériques et injustifiables, sauf intense fumage de moquette.
9.57 milliards d'euros d'endettement, il va encore falloir réduire le nombre de biscottes données aux pensionnaires, à une.
La croissance de l'entreprise se faisait par endettement, le dividende l'accroissait, et les pensionnaires étaient donc prié de payer toujours plus pour faire croitre toujours plus la stratégie d'expansion.
Les cucul la praline appelés "actionnaires", autres que les dirigeants (qui eux, s'en sont très bien tirés, à la manière en rond), eux, visiblement, ne savaient pas lire un compte d'exploitation. Vu les cours, le montant des dits dividende, étaient quasiment ridicules. Aux alentours de 1 %.
L'actionnaire "de base" est donc un abruti fini, qui ne voit pas que les seuls qui s'enrichissent, ce sont les dirigeants, qui quittent aussi le navire, toujours à temps, et qui pourtant, ne seront jamais poursuivis.
Bien entendu, il y a la formule magique, pas ocus pocus abracadabra, mais "oui-mais-avec-l'allongement-de-la-durée-de-vie".
Bien entendu, ce modèle économique était intenable. C'était évident d'entrée. Mais pour ceux, au nombre très réduit, qui en ont profité, c'était juteux, et après eux, le déluge.
L'endettement du groupe était trop important, de longue date, et il ne cessait de croitre, créant un "effet de massue", qui tôt ou tard, scandale ou pas, allait tuer le groupe. la croissance du groupe, a entrainé une croissance de son endettement en peu de temps, sans rapport avec la croissance de ses capitaux propres, alors qu'à un moment, il est clair que, couillonnerie et crétinerie des "Zinvestisseurs", oblige, ils auraient pu demander la lune à ceux-ci.
Ils ont sans doute pensé, que le coût très faible de l'endettement financier, se maintiendrait pendant des siècles.
Orpea, finalement, c'est clairement de l'immobilier non financé ou mal financé.
La remontée des taux, comme pour l'accession à la propriété, tue un marché, dopé aux stéroïdes. De fait, des taux à 1 %, c'est absurde. C'est un faux marché, avec des prix trop haut. Maintenant, au taux ridicule de 2 %, tout le monde pleure, sans s'apercevoir que ce taux est ridicule, et que ces taux ridicules, ont engendrés une montée des prix injustifiée. Cela a aussi été vrai pour Orpea.
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