ANACONDA
1 Mars 2023 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Energie
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Quand le vieux Winfield Scott mis au point la stratégie (les militaires US de cette époque étaient capables d'en pondre une) qui broierait la confédération, il mit au point le plan "Anaconda", enserrer la confédération et la broyait pour détruire son économie et laisser le champ libre à la domination nordiste. Petit à petit, l'Anaconda resserrerait son étau. Il dit aussi que si on faisait le travail en 4 ans avec 400 000 hommes, ce serait un "excellent travail".
Bien entendu, les politichiens de l'époque le traitèrent de vieux con et l'expédièrent à la retraite. C'est bien connu, 40 000 hommes, une bataille et tout serait réglé. Puis, il y eut Manassas/Bull Run, et les politichiens reconnurent (en sourdine, très bas) que les vieux cons, c'étaient eux. Bien sûr, pas officiellement, mais en reprenant le plan Anaconda. Maintenant, aux Zusa, il n'y a plus personne pour parler stratégie, seuls les vieux néo-cons sont restés.
Nouvel avatar, donc, du plan Anaconda, cette fois, en provenance du Kremlin. La suspension de l'accord New Start va poser des sérieux problèmes d'approvisionnement aux centrales civiles.
On se gargarise du nucléaire, sans se préoccuper du physique, la production d'uranium, son enrichissement, qui relève largement de la Russie et de Rosatom.
Premier point, la production est notoirement insuffisante. Le déficit est là depuis 1989, la découverte Kazakh a retardé la fin du nucléaire. Mais cette production, elle même plafonne.
Deuxième point, l'investissement pour renouveler la ressource n'est pas là.
Troisièmement, toutes les solutions sur le papier ne sont pas là, non plus. La p'tite chose appelée "équipement industriel", n'est pas là.
Quatrièmement, le biotope industriel qui permettait la construction de centrales nucléaires n'est plus là en occident collectif. La preuve ? L'immense bordel de la construction des EPR. Un bordel qui se solde par des dépassements de coûts et des délais qui s'allongent sans cesse.
Cinquièmement, la concurrence des émergents est désormais là, leurs centrales sont plus modernes, les nôtres sont désormais, des nanards. Des nanards qui tombent en ruine.
Sixièmement, le nucléaire militaire occidental, lui, existe de moins en moins, il est vieux, tombe en ruine, et il est clair que si les Zusa utilisaient leurs armes, si elles ne leur pêtaient à la figure, rien ne dit qu'elles fonctionneraient.
Septièmement, le retrait russe de l'accord, rend à l'uranium (surtout enrichi), son caractère guerrier. Et donc, le marché de l'uranium se traduira par des zones exclusives. Comme les connards de politiciens et de milieux d'affaires dans l'occident collectif ont laissé dépérir l'activité minière en générale, fermant mines de tous genres à la pelle, on risque d'être, pendant une quinzaine d'années, entièrement tributaire de l'extérieur.
En contrôlant la finance, on croyait tout contrôler. Ce fut vrai un temps. Tout ce qui est sale et polluant serait fait ailleurs.
Avec l'arrêt massif du nucléaire français, on pouvait se poser la question de savoir s'il n'y avait que les problèmes techniques. On peut penser en effet à des pénuries de combustibles.
Dernier point, avec le graphique des découvertes, on peut penser que les stocks annoncés de combustibles ne sont pas les stocks réels.
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