DONNE ENERGETIQUE...
La donne énergétique mondiale est simple. On Maintient -ou pas- la production brute d'énergie, charbon, pétrole, ça régresse pour l'uranium, ça progresse encore, mais lentement, pour le méthane. Mais pour la production nette (production - consommation du secteur de la production d'énergie), ça régresse.
Tôt ou tard, ça devait arriver, les courbes passent toutes par un maximum avant de régresser. C'est ce qui se passe.
L'alternative ? Elle est très simple. Le nucléaire n'en est pas une, trop compliqué pour les nouvelles générations, le bois, géré de manière renouvelable, ce sera 10 % de la consommation actuelle, avec des secteurs totalement sacrifiés. Au XVIII° siècle, le particulier n'a quasiment "droit", à rien, le bois s'entasse pour faire fonctionner, très brièvement, la métallurgie. 3 à 4 mois, tous les 3, 4 ou 5 ans, le temps d'attendre qu'on en ait assez stocké.
Parmi les nouveautés, l'électricité d'origine renouvelable. La principale question est qu'elle est produite n'importe quand, et pas forcément quand il y a besoin. Il faudrait stocker.
Donc, quand on a une énergie abondante, la seule chose qui veut être entendue, c'est la croissance de la consommation, sous des prétextes, futiles ou sérieux. Bien des prétextes sont futiles. Température de chauffage, voyages, voitures individuelles, etc... Et surtout mondialisation.
Mais quand tout est abondant et surabondant, le monde des "affaires", ne peut penser que consommation croissante.
Puis, quand la facilité diminue, on cherche à protéger ce modèle économique, qu'on connait. On remplace le mazout des centrales électriques par du gaz ou du charbon, ou de l'uranium, pour pouvoir continuer à consommer plus, sans plus de réel confort. Puis, à l'exemple du modèle chinois, on déplace, ou plutôt on construit de nouvelles centrales sur de nouveaux gisements, parce que le transport, c'est compliqué économiquement. Le gaz remplace le charbon.
Mais tous ces investissements ont un trait commun : ils mettent un temps fou à devenir rentables. Voir ne le sont jamais.
Rien de nouveau. La production d'énergie n'est possible que parce que la collectivité assume un tas de coût.
On dit que l'éolien, le solaire ne sont pas rentables ? Ce, en quoi, ils collent au modèle. Mais le nucléaire n'est pas rentable non plus. Ni le charbon, ni le méthane, ni le pétrole.
Pour que le solaire, l'éolien et le nucléaire ne soient pas chroniquement déficitaires, il faudrait stocker. Et stocker, ça s'appelle la STEP. (station de transfert de l'énergie par pompage, ou barrages turbinant ou pompant suivant les besoins).
Mais le rôle délétère du nucléaire a fait son chemin (en France uniquement). La classe dirigeante a pêté les plombs, voulait faire 100 centrales, certains parlant de 200 on s'est arrêté à 58, chiffre délirant, alors qu'on aurait pu se contenter de la moitié (et encore), si on avait prévu les STEP (on sait faire depuis 1890, donc tous ceux qui disent que l'électricité ne se stocke pas, sont des crétins, des idiots). Elle se stocke en eau.
Mais, comme on construisait, et qu'on avait construit, il fallait absolument faire consommer ce jus nucléaire, en surconsommant, soit par le biais du chauffage électrique, d'usages farfelus, ou d'une absence de normes adéquates (par exemple, aux USA, la consommation par tête varie de 1 à 4 suivant les états, et l'activisme déployé pour faire baisser cette consommation, sans perte de confort).
Donc, aurait on pu limiter les consommations d'électricité en conservant le même niveau de confort ? Oui. Mais l'économie de marché n'est absolument pas compétente pour gérer au delà de 3 mois.
Quand l'énergie nette régresse, il faut deux choses, réduire les consommations et produire par d'autres moyens... La poussée mondiale du renouvelable, même si cela ne résoud pas les problèmes, permet notablement de les rendre moins aigus en terme d'approvisionnement, mais cela ne correspond pas au modèle économique.
Cas de figure simple ; il existe de simples panneaux photovoltaïques d'un coût modéré (1100 euros), qui permettent d'auto-consommer environ 1200 kwh / an et d'économiser une centaine d'euros. Ils se branchent simplement sur une prise de courant. Le problème dans notre économie, c'est que si tout le monde fait cela et réduit les consommations, aucune compagnie électrique n'y résiste en terme de rentabilité économique. A moins d'augmenter drastiquement les prix, et les rendre encore plus compétitifs... Et donc d'augmenter encore leur diffusion...
On confond donc deux problèmes, la rentabilité économique de l'agent micro-économique, le consommateur de base, X, le particulier, qui lui, maitrise ses coûts, et l'agent, plus macro-économique, la compagnie électrique, coulée par le changement technique.
De fait, changement technique, rime avec déroute économique des anciens ouinneurs. Donc, ceux ci lâchent leurs cabots jappeurs sur ceux qui mettent leur business en péril.
Les bouleversements techniques remettent en cause des situations économiques acquises et qu'on aimerait bien voir perdurer, enfin, pour les plus gros bénéficiaires. Tous ceux qui médiront des nouveaux arrivants...
"C'est pas beau", "c'est pas rentable", "on a le nucléaire". Tous les arguments plus débiles les uns que les autres...
Après, quand le vent du boulet (la pénurie) se fait sentir, on mute. Les usines de panneaux vont ouvrir en France, hier, pourchassées sous Fillon 1° le corrompu (n'était il corrompu qu'en tapant dans la caisse du trésor public ???).
Retour en grâce de l'hydroélectricité, dont on découvre qu'on pourrait produire bien plus.
Les mythes sur les éoliennes sont dénoncées. De fait l'éolien, les barrages, ce sont des versions améliorées des 500 000 moulins de toutes sortes qui existaient sous Napoléon 1°.
De fait, la machinerie économique mondiale, sans renouvelable, aurait déjà planté.
Pour ce qui est de la production d'électricité, TOUS les moyens de productions ont de long moments d'inutilités. La moitié des centrales nucléaires sont inutiles la plupart du temps. Le problème de l'électricité, ce sont les pointes.
quoi qu'on puisse dire, le match est déjà joué : "L'an dernier, 83% des nouvelles capacités de production d'énergie ont ainsi relevé de sources renouvelables. Et la grande majorité des constructions nouvelles (90%), relevaient du solaire (+22% de capacité de production) et de l'éolien (+9%). L'institution relève cependant un ralentissement dans l'éolien par rapport aux deux années précédentes".
De plus, de toutes petites inventions, peuvent elles être des bouleversements totales dans l'économie mondiale. Braudel notait déjà l'inventivité des pauvres et leurs capacités d'adaptations. Et le conservatisme technique méchant et jaloux des riches.
Il y a belle lurette que les tenants des énergies dominantes détruisaient les jeunes pousses qui auraient pu les menacer. C'était simple, il suffisait d'acheter bon marché, les brevets. Ou de corrompre les inventeurs.
Dans le rôle du débile nazi de service, on à l'écolo.