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IMMOBILIER, LE MOMENT DE VERITE...

27 Juin 2023 , Rédigé par Patrick REYMOND

Tant reporté est vraiment arrivé. Le secteur de l'accession à la propriété et de l'immobilier est vraiment tombé dans la panade.
La baisse des taux, stéroïdes du secteur depuis 2008 pour les ambitions des promoteurs et vendeurs, n'est plus.

Ils remontent en flèche, dans un contexte différents des années 1970. Là, les salaires progressaient, jusqu'aux années 1980, et les taux réels étaient vite négatifs. L'inflation laminait les encours d'emprunts.

A partir de ce moment là, les taux immobiliers, jusqu'à 20 %, ont guéris les salariés de vouloir devenir propriétaires. Les prix, aussi, était modestes et reposaient sur le triptyque apports personnels, prêts vendeurs et amicaux.  Donc, pas grand chose.
Promoteurs et vendeurs ont vu, avec la baisse des taux, leur égo enfler comme des cougourdes.

Donc, 5 %, c'est encore modeste, mais trop pour satisfaire leurs appétits.

180 000 roros empruntés à 2 % (pour faire simple), sur 15 ans, cela donnait des mensualités de 1158 et un total de remboursement de 208 498.

180 000 empruntés à 5 % sur 15 ans, ça donne des mensualités de 1423 et un remboursement de 256 218.

Une différence, donc, de 263 euros/mois + taxe foncière. Pas rien, donc.

Pour continuer à rembourser 1158 roros, sur 15 ans, il faut donc limiter les emprunts à 146 435 ce qui donne, quand même 62 008 d'intérêts et un capital remboursé de 208443.

Pour réaliser la vente, le vendeur doit donc mettre un mouchoir sur ses ambitions, et baisser le prix de 35 000. Mais, il ne "veut pas brader", et attend le mythique "qui a de l'argent".
De fait, le bredin de vendeur ne comprend pas que c'est le banquier qui fait les prix, et qu'il serait judicieux de vendre, même en baissant fortement.

Parce que s'il attend, les taux pourront fortement remonter, j'ai connu une époque où 10 %, c'était un "bon taux". Pour la même mensualité, ce n'est plus que 107 761 empruntés et 100 685 d'intérêts.

A 20 % ce n'est plus que 65 934 qu'on peut emprunter... Et les intérêts, c'est 142 537... Sans commentaires...

Ce que disait le président Jefferson sur les banquiers, est arrivé. On leur a donné le pouvoir, on se retrouve sans rien, surtout dans les endroits où les taux sont indexés.

D'une manière générale, l'immobilier de bureau, fait penser à un sketch de Magdane, avec des bureaux vides (comme les colis du frère)et trop chers (Et là aussi, les nerfs commencent à lâcher, on appel ça des dépôts de bilans...). On vient de s'apercevoir que souvent, c'était des dépenses de prestige... Qu'on peut aussi compresser fortement, alors qu'avant "c'était les prix".


Même BfmWc dit : "On s'y attendait. On avait anticipé ce mouvement-là". Charles Marinakis, président de Century 21 France, explique ce mardi sur BFM Business que le freinage du marché immobilier n'est pas une surprise. "Ce qui devait arriver arriva", résume-t-il.

Les secteurs fictifs, immobiliers et restauration souffrent, justement, parce qu'aussi,  ce sont des dépenses de prestige. Les aides aux logements, en fait l'aide à la personne, sont coûteux et inefficaces, parce que simplement, elles ne sont là que pour rendre vivable la flambée des prix pour les plus modestes... Mais aussi, pour choyer des rentiers.

La restauration, très liée aux chèques déjeuners et aux bureaux, est en souffrance. En plus, les gargotiers ont creusé leur tombe avec leurs relations déplorables et exécrables avec leurs salariés. Beaucoup sont de véritables chiens exigeants et radins. Les salariés travaillent à distance et ont perdu l'habitude du restaurant.

Le secteur de l'immobilier, c'était Will E Coyot. Le Will E Coyot, qui marche dans le vide depuis bien longtemps, dans une économie qui a cessé progressivement d'exister pour se réfugier dans le fictif et le psychédélique.

Raison pour laquelle, le verbiage occidental, n'a aucune prise sur la Russie, elle, puissance réelle. Des loyers trop chers, ça pèse pas beaucoup, même contre un antique T54.
Quand au débile qui dit que les prix ne baissent pas, il faudrait qu'il trouve un cerveau sur le bon coin.

 

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D
Bonjour,<br /> <br /> La baisse des prix vendeurs, c'est un effondrement du stock de capital. Nous y sommes. Ca ne rigole plus. C'est un transfert de richesse directe vers les pays des brics par tout un tas de mécanismes que vous connaissez. Quand est-ce que cette baisse s'est produite la dernière fois ? Juste avant la guerre en france probablement. Cette guerre contre le russie est une tentative désespérée d'empêcher ce mouvement. Or la guerre est perdue. Conclusion...<br /> <br /> Cordialement. <br /> <br /> M.D
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