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DISTRIBUTION DE CREDITS IMMOBILIERS

3 Août 2023 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Chronique de l'effondrement, #Immobilier, #economie

DISTRIBUTION CREDIT IMMOBILIER 2022-2023
MOIS ENCOURS POURCENTAGE CREDITS
01/2022 1218 6 % 23.7-18.7
02/2022 1222 6.6 % 23-17.9
03/2022 1227 6.3 % 24.8-19.7
04/2022 1233 6.8 % 25.7-20.7
05/2022 1240 6.8 % 26.8-22.2
06/2022 1249 6.6 % 22.6-19.1
07/2022 1259 6.4 % 21.7-18.7
08/2022 1262 6.3 % 21-18.8
09/2022 1270 6.2 % 18.7-16.4
10/2022 1273 5.9 % 18.6-16.1
11/2022 1276 5.7 % 18.3-16
12/2022 1281 5.3 % 15.0-13.1
01/2023 1282 5.1 % 15.7-13.4
02/2023 1283 4.8 % 14.6-12.2
03/2023 1285 4.5 % 14.4-12.2
04/2023 1286 4.1 % 15-12.6
05/2023 1288 3.7 % 14.1-12
06/2023 1292 3.3% 13-11.1

Explications, les encours sont en milliards, la ligne de pourcentages est en un an glissant et les crédits distribués, en milliards, le premier chiffre, ce sont les crédits avec renégociation, le deuxième, sans. Les nouveaux crédits, quoi. Visiblement, la remontée des taux entraine une baisse visible des renégociations, sauf sans doute, avec allongement de la durée des prêts. D'un écart de 5 milliards mensuels, on passe à 1.9.

Les nouveaux crédits distribués depuis 18 mois, atteignent 290.9 milliards, mais les encours ne progressent que de 74.

On peut comprendre l'ampleur du problème global posé. La nette baisse de la production de prêts, qui devrait encore baisser le mois prochain à 12.7 milliards pose un problème de richesse globale. Le parc immobilier devient, dans sa totalité, illiquide. Depuis mai 2022, les nouveaux prêts, c'est - 50 %. Le taux des prêts, à 3.05 % est encore, historiquement, très bas. A 3.62 % avec frais et assurances, c'est toujours très bas.

Le nombre de crédits distribués a diminué de moitié, et leur nombre contribuait à la paix sociale.

Comparé aux marchés italiens, espagnols et même allemands, les crédits distribués, s'ils sont en baisse, sont néanmoins encore très importants, 244 milliards en 2021 (là, c'était démentiel), 235 en 2022, 188 sur 12 mois glissants. A la vue des six derniers mois, je parierais sur une année 2023 inférieure à 140 milliards.

Dans ce contexte, si 2022 et ses 235 milliards distribués ont aboutis à une progression de l'encours de 63 milliards (soit 172 milliards de remboursements), 140 me semblent vraisemblables pour 2023, et un choc déflationniste global important devrait avoir lieu. Encore, avec une estimation de 140, je reste d'une prudence extrême... Il me parait d'ailleurs étonnant, qu'avec seulement 73.5 milliards de crédits depuis le début d'année, il y ait encore, une progression modeste de l'encours, avec +11 milliards.

Ces chiffres révèleraient ils des soucis d'impayés ?

Cela révèle aussi le non sens économique profond des économies basés sur l'immobilier. En France, visiblement, la déconfiture espagnole en la matière n'a pas servie de repoussoir.

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L
J'allais oublier !<br /> Il ne faut pas oublier que la dedollarisation et la dé hérotisation (l'euro} est en marche. La demande de crédit est donc aussi en diminution.<br /> Pour attirer le clampin il faut des taux d'intérêt. ;))
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J
Je confirme la baisse dans la construction : <br /> Certains matériaux de base ont vu leur prix baisser pour revenir au prix avant COVID après une hausse démentielle ( jusqu'à 4x sur certains) Ce qui prouve l'écroulement de la demande. Baisseront ils plus ? L'avenir nous le dira
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R
Entre 2017 et juillet 2023 le prix des croquettes pour mes chiens est passé de 70 à 120 centimes le kilo .<br /> J'ai commencé à mettre les souris et les surmulots au congélateur . Et je vais augmenter ma réserve de tapettes à rats !
L
Il me semble que l'objectif soit de baisser l'encours avant de réouvrir les vannes.<br /> Expliqué autrement, encaisser les remboursement avant de réouvrir les vannes.<br /> On pourrait donc penser que la hausse des taux ait pour unique objectif de réduire l'impression monétaire. <br /> Je pense que ceux qui croient que les banques centrales vont s'arrêter pour reprendre les QE, se trompe. <br /> L'inflation n'étant que l'excuse pour faire monter les taux d'intérêt mais aussi tout les profits, taxes et bénéfices. Mais surtout d'arrêter l'impression exorbitante de ces dernières années. <br /> Et par la même occasion fragiliser les états aux profits de la finance qui as maintenant les moyens de nous faire plonger. <br /> La nationalisation des banques aux niveau mondial sera sûrement l'unique solution à moyen terme. N'en déplaise aux banquiers qui auront tout fait pour que les états en arrivent à cette ultime solution. <br /> Se n'est pas la première fois.
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L
Aujourd'hui, mais demain ?
Y
Quand on met à la tête des États des personnes qui mangent dans la main des financiers, les banques n'ont pas de soucis à se faire sur ce plan.