RELISONS L'HISTOIRE...
27 Septembre 2023 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Chronique de l'effondrement
Les relations avec l'extérieur de l'ouest collectif sont complexes. Non, les pays colonisateurs n'ont pas forcément pillé leurs colonies.
De fait, si on prend le cas français, il est clair que celles-ci n'ont pas atteint le niveau de rentabilité qu'on espérait. Il n'y en a eu que deux qui se sont distinguées.
Haïti et l'Indochine. Les deux, parce qu'elles fournissaient des stupéfiants, le sucre pour l'un, l'opium pour l'autre. Il n'est nul besoin de dire que le coût de leurs guerres d'indépendance ont largement dépassé ce qu'on en a retiré. Toutes les autres colonies ont été largement, des trous sans fond.
On a largement appliqué le principe de privatisation des profits et étatisation des pertes. L'expansion des empires coloniaux a, au contraire, été rendu possible par leur bonne tenue économique interne.
Quand la France a perdu son premier empire colonial (Canada, Louisiane et Inde), ça a été plutôt ressenti comme un soulagement.
Par contre, les ex-colonies ont souvent été rentables APRES leur indépendance. Pour cela, il suffisait de mettre la personne adéquate au pouvoir, et au besoin de la changer. Corrompre quelques personnes a souvent été moins coûteux que d'administrer un pays dans le détail.
Il suffit de regarder comme ont réagi ces indépendances. Les règles, d'avant, ne s'appliquaient plus. La France n'avait plus à se focaliser sur le cacao ivoirien. Les groupes économiques pouvaient bien l'acheter n'importe où, sans problème. Et puis revenir à la côte d'Ivoire quand les prix auraient bien baissé, et auraient bien baisé les producteurs et les pays producteurs.
De fait, c'est l'indépendance qui a été le pire pour les pays décolonisés. Il ne restait que la règle du pot de fer contre le pot de terre.
Et les sanctions ont eu une efficacité terrible contre les déviants. Les misères haïtiennes, guinéennes (Conakry) sont post indépendance. L'uranium du Niger a été bradé par ce pays, parce qu'il n'y avait simplement, pas de choix et pas d'autre acheteur.
Une fois "indépendant", les pays pouvaient être totalement maltraités.
Ou mieux, les tortionnaires peuvent venir de ces mêmes pays pour pas cher. L'esclavage à Haïti était supporté par de nombreux noirs, contremaitres, "libres de savanes", le petit encadrement qui deviendra grand à l'indépendance. Mais dont le sadisme envers ses compatriotes s'élargira et se développera après sa "liberté".
En ce qui concerne bien des colonies, au moment de la conquête, les peuples concernés défendront très peu leur pays. Les vietnamiens ne bougeront pas, seule l'armée impériale et les élites locales, menacées de déclassement combattront.
Samory Touré aura 40 000 hommes sous ses ordres, les français en lèveront 60 000 chez ses ennemis.
Pour la conquête de l'Algérie, à partir de 1830, elle intervient dans un contexte troublé. Les insurrections y étaient monnaie courantes, comme les luttes entre tribus, et Abdelkader conquis son royaume sans épargner le sang, même s'il préférait gagner sans combattre. D'où le fait que chez ses ennemis, beaucoup combattirent avec les français.
L'Ukraine, qui était une colonie de l'URSS, a cessé d'avoir les avantages d'être une colonie, à savoir être traitée comme le centre, d'abord en ayant du gaz à foison, et pas cher. La Russie voulait bien lui livrer du gaz, mais au prix mondial. Première phase de la maltraitance, la Russie n'avait plus à se préoccuper de l'Ukraine.
Avec le régime américain, tout a empiré. La quasi totalité de l'Ukraine est devenue Cuba (avant Fidel) : contrôlée économiquement à 85 % par les USA (moins quelques pouillèmes laissés aux connards d'européens)...
Les pays baltes se sont vidés de leur population, seul le président Biélorusse s'est montré un minimum intelligent, en restant, de manière détournée comme une colonie russe, qui reçoit beaucoup de prébendes, au lieu de crever la dalle. Kadyrov, aussi, a la même politique. Son petit pays croule sous les subventions, alors qu'il n'a aucune ressource. On peut les admirer pour leur bon sens et leur sagacité.
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