CA COUTE UN POGNON DE DINGUE
6 Décembre 2023 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités, #Chronique de l'effondrement, #Immobilier
Le laxisme gôchiste macroniste finit par coûter un pognon de dingue.
Immeuble (17 étages) de la tour à Firminy (Loire). Il y avait un point de deal, qui a été évacué, les ascenseurs sont détruits. 3 à 6 mois de réparation, dans un quartier qui pose problème depuis longtemps (proximité du grand H). Sur 126 logements, 80 sont occupés seulement, ce qui indique un grand stress, déjà existant.
Cette tour, construite dans les années 1960, et le quartier de Firminy vert, d'ailleurs, ont toujours été problématiques. Il a fallu déporter la population du centre ville, qu'on détruisait, pour qu'elle se peuple. Les gens ne voulaient pas y venir.
Les projets, ambitieux du départ, furent rapidement déçus, les trois unités d'habitations prévues, ne furent qu'une (une deuxième semelle fut coulée, mais elle ne sert que de terrain de fouteballe végétalisé). Et d'ailleurs, l'unique unité d'habitation rescapée ne fut jamais remplie, l'aile nord, fermée et abandonnée, avant d'être revendue à un promoteur italien, qui bananait les gros revenus en leur vendant un monument historique dont les appartements rénovés étaient inlouables, du moins à 5 000 francs mensuels, dans une ville ou le salaire moyen était de 8 000...
D'ailleurs, à l'allure où la ville perdait sa population, la question qui se posait et qui se pose toujours, c'est la destruction du bâti, pour que le marché immobilier local retrouve une certaine cohérence.
De fait, la ville ne perd plus d'habitants, elle a stabilisé à un niveau très bas, mais la population est très âgée, les logements vacants sont légions, le nombre de logements, depuis 1968, n'a augmenté que de 2.5 %. Creusot Loire y a employé, jusqu'en 1972, 6500 personnes. je suis optimiste délirant si je dis que dans ce qu'il reste, il y en a 500. L'humour n'y a pas perdu, l'ancien siège social est devenu un centre de formation d'assistance sociale. (L'engeance néo-libérale !). Population retraitée à 40 %. Il faut rajouter 20 % de chômeurs...
Donc, l'immeuble en question, de 126 logements, n'en avait que 80 occupés. Bien entendu, les relogés ne reviendront pas. et l'immeuble, déjà vide au 1/3, sera encore plus vide. Il sera donc détruit, et sans doute, les dealers qui officient dans le quartier, notamment au grand H, déplaceront leur office ailleurs.
Autre point où le laxisme coûte un pognon de dingue, l'assurance des collectivités. Les primes flambent. De 6 000 euros à 100 000, avec 100 000 de franchise...
Autant dire que pour la plupart des sinistres, l'assurance n'existe plus.
Les grands immeubles, comme les immeubles communaux, deviennent simplement, inassurables, et dans le cas de la tour à Firminy, c'est un processus de la mort qui est accéléré. L'immeuble sera détruit, comme l'immeuble voisin du grand H, qui a la particularité d'être 1/3 maison de retraite, 1/3 copropriété, et 1/3 hlm. Je vous laisse deviner quelle partie pose problème.
De fait, pour la ville, ce qui devrait être fait est une politique résolue de destruction (l'ancien dégradé n'y manque pas), quand aux logements hlm, Le Corbusier a été une catastrophe pour la ville. ça n'a jamais réellement, fonctionné.
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