PLAFONNEMENT
20 Août 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND
Du tourisme en Corse, par exemple.
Le tourisme est dans une mauvaise passe : - 10 % pour le trafic aérien, -2 % côté maritime, et - 8.1 % globalement depuis 2022, accentuant la mauvaise passe de 2023.
Pourtant, visiblement, les chiffres locaux rencontrent une autre vision : la Corse dépend du tourisme à hauteur de 39 % de son pib. Alors, on peut chercher des excuses, prix des voyages en forte augmentation, concurrence des meublés de tourisme, prix globalement plus cher du fait de l'insularité.
En réalité, ce ne sont que des pièces disjointes, mais la vérité, c'est une hypertrophie du secteur touristique, en plus loin d'être bon marché en ce qui concerne les activités et les restaurants.
Bref, une belle "maladie hollandaise" liée à l'hypertrophie du secteur, à la perte de l'agriculture et du peu d'industrie, ainsi qu'au ralentissement du secteur du bâtiment, dont on peut se demander l'utilité réelle avec une population qui double en été. Comme dirait le sketch et les chinois, c'est super de construire des logements vides les 3/4 du temps.
L'économie corse, donc, est en train de déguster vraiment et se prendre des châtaignes.
Autre plafonnement, l'électricité au premier semestre 2024 : La consommation d’électricité demeure en retrait par rapport à ses niveaux d’avant crise(-5 à -10 % selon les mois, en données corrigées des conditions météorologiques), ce qui indique une chute sévère. Et donc, une économie réelle, en régression du même montant.
Côté production, d'abord l'hydraulique, en progression. Rien d'étonnant aux vues des précipitations, + 37 % et plus 11.1 TWh. La production passe de 30 à 41.1 TWh. Là aussi, rien de magique, il a plu (et Macron n'a pas dansé tout nu couvert de sang de cochon pour obtenir ce résultat), Le nucléaire, 177 TWh + 19 TWh, rien de fabuleux, un rattrapage partiel de l catastrophe de l'année dernière. Le solaire et l'éolien se développe en restant à de petits niveaux. +3 et +5 % et 25.5 et 11,4 TWh. Le fossile est tombé au même niveau que le solaire, 11.5 TWh. Globalement, la production se monte à 272 TWh.
Entre baisse des consommations, et baisse de production, les exportations s'élèvent à 43 TWh sur ces 6 mois contre 18 l'année dernière. Si le tonus économiques des autres pays européens défaille aussi, on peut penser que cette politique d'export tournera court aussi.
Les prix négatifs se sont multipliés. De fait, les augmentations de tarifs portent leur propre mort, la demande cède, et le marché devient globalement excédentaire.
Le renouvelable, lui, correspond à la consommation électrique de 1960.
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