LES SYMPTOMES
17 Septembre 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND
D'abord, parlons du vrai problème. La production de pétrole diminue, et cela, depuis 2018 et seule la "divine surprise", du covid, a permis de relâcher -provisoirement- la pression. Avant qu'elle ne reprennent, tout le monde voulant continuer "comme avant", et que la remontée des prix fasse retomber la pression.
(On parle ici de "crude oil including condensate" en mai 2024, on n'est plus qu'à 81 millions de barils jour contre 84.6 en novembre 2019). Le GPL, faisant croire qu'on a toujours les mêmes disponibilités et même plus. De fait, le GPL est lui même une petite escroquerie statistique, même s'il a son utilité.
Certains incriminent aussi la progression démographique. La population, bien qu'en décélération, continue d'augmenter encore. De fait, je pense que cette progression est non coupable. ceux qui naissent sont pauvres, ce sont les riches essentiellement, qui consomme l'énergie en générale, et le pétrole en particulier. Les petzouilles des pays pauvres, consomment marginalement. La jet-set, quoi.
Les Symptômes avec un grand S comme vous l'avez remarqué, de la crise pétrolière sont multiples.
D'abord, La Norvège voit sa monnaie dévisser fortement. En gros, - 20 % par rapport à l'euro et au dollar. Calculé dans les monnaies étrangères, les salaires moyens, 600 000 couronnes, ont baissés d'un tiers.
La cause ? Sa production pétrolière plafonne ou diminue, les prix du pétrole diminue, des brèves remontées provoquent deux phénomènes, une baisse de la demande, et quelques projets qui saturent très vite un marché en effondrement.
Les raffineries chinoises se mettent en faillite, elles aussi ont besoin d'un prix élevé que les clients ne peuvent payer.
Les prix du charbon notamment chinois sont trop bas pour les producteurs, surtout qu'apparemment, les dits chinois ont battu un nouveau record, des mines à 1500 mètres de profondeur, coûteuses en énergie et en argent.
Les délocalisations d'usines gourmandes en charbon, opérés en direction de la Chine trouvent leur limite. La demande trop faible, comme pour les panneaux solaires entraine une surproduction qui pousse les fabricants chinois à brader.
Par contre, si, à mon avis la croissance démographique n'a que peu à voir avec la consommation pétrolière, la stagnation de la production charbonnière, qui permet la production de nombreux biens, elle, est en porte à faux avec cette dite progression démographique. Stagnation signifie moins d'emplois, moins de biens, même de petits biens, qui intéressent les plus pauvres. Je pense donc que l'impact de la stagnation charbonnière est plus dévastatrice que la baisse de production pétrolière. Surtout, les meilleures charbon, eux, se raréfient. Le brun prend le pas sur le noir. La différence entre la tonne métrique et son pouvoir énergétique.
On entre bien, donc, pour les produits industriels, dans une tendance lourde déflationniste ou de tendance à la déflation, bien que l'impression monétaire dise le contraire, notamment dans les services où l'on ne peut se défiler, c'est à dire les dépenses contraintes...
Cape Cod a un problème de pont. Un nouveau doit remplacer celui de 1935, prévu pour un million de véhicule/an, et dont le débit atteint 35 millions... Mais comme cape Cod concentre les fortunes, le petit milliard de rien du tout n'a pas été compliqué à trouver, de même que les subventions fédérales, donc, rien d'étonnant à ce que la région soit en plein dans le soutien à la guerre d'Ukraine, contre Trump et soutienne à fond le parti démocrate.
"Bien que les chiffres du PIB suggèrent le contraire, les populations des économies occidentales (OCDE) sont en fait piégées dans une grande stagnation qui dure depuis maintenant cinquante ans. Au cours de ces décennies, les salaires réels ont eu du mal à suivre l'inflation alors que l'économie néolibérale et la mondialisation régnaient en maîtres".
C'est ce qui est dit dans "la fin de la grande stagnation". Enfin stagnation pour 90 % de la population.
En 1788, l'indice de production était de 5,
en 1938, il était à 100 (multiplication par 20),
en 1972, il était à 1200 (multiplication par 240, ce qui correspond à nos 240 esclaves énergétiques).
Et stagnation depuis, si on est optimiste.
L'affaire Pélicot est l'emblème d'une société pétrolière. Sans voiture et sans internet, elle n'aurait pu avoir lieu, et sans pétrole, on n'aurait eu ni féministes, ni abolition de la peine de mort, ni avortement autorisé.
Vous savez pourquoi il n'y a pas de SDF à Cape Cod ? Parce qu'ils trouvent que ça pue la charogne, là-bas.
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Pages
Catégories
- 2317 Politique
- 1954 Energie
- 1873 Actualités
- 1471 Economie
- 605 Chronique de l'effondrement
- 447 Immobilier
- 289 transport aérien
- 133 transport terrestre
- 112 pandémie
- 109 Polémique
- 106 politique
- 92 transport maritime
- 74 energie
- 60 economie
- 37 Faits divers