SIGNES TANGIBLES DU PIC PETROLIER ?
Comment se conjugue le pic pétrolier dans la vie de tous les jours ?
Prenez un grand groupe de distribution dirigé par des pas bien finis mentalement, et qui est mis en difficultés, par leurs propres bêtises, et qui plus est, en récidive. Selon Napoléon, la connerie était bien plus dangereuse que la malhonnêteté parce que si l'une avait des limites, la connerie, elle, n'en avait aucune.
Le grand groupe va vendre ses hypermarchés aux concurrents, et certains de ceux-ci, ne vont pas être vendus, en trop mauvais état économique, et vont tout simplement fermer.
Après, se pose un autre problème : la galerie marchande adjointe, qui a toutes les chances de voir les commerces faire faillite, et avec elle, entrainer comme aux Zusa, la faillite du groupe possesseur du bien.
Encore un autre problème, ces structures sont vieilles, construites à une époque où la contrainte énergétique n'existait pas ou peu.
Donc, résumons, plus de clients, au moins en nombre et en pouvoir d'achat suffisant, des locaux anciens et énergivores, souvent très vaste ou trop vaste.
Parce qu'il faut penser à la reconversion, et 7 000 ou 10 000 mètres carrés, ça peut, au mieux, être vendu à un concurrent, et si celui-ci, n'en veut pas, patatra.
Il ne restera plus au propriétaire qu'à raser et récupérer le terrain...
Application : "le Casino Valence 2 ferme définitivement ses portes lundi 30 septembre", "Le magasin Casino Géant de Brest fermera bien ses portes le 30 septembre", et retour au premier "casino", celui qui avait justement vu un casino se transformer en épicerie... "Monoprix, Franprix, Vival, Spar… Quel avenir pour le « nouveau groupe Casino » ?".
Peut être que cajino, est finalement, précurseur. Si les surfaces sont trop grandes, il vaut mieux les détruire.
Les concurrents se portent de manière inégale. Aupré va réduire ses surfaces de vente, les vrais épiciers ne s'en tirent pas trop mal. Ceux qui avaient la grosse tête, bien que pleine de vide, coulent.
En tout, cajino va fermer une vingtaine de sites, qui iront rejoindre le cimetière des zones industrielles mortes. De fait, à l'heure actuelle, on ne voit pas bien ce qui pourrait remplacer ces zones défuntes.
Mécaniquement, la fermeture de 20 cajino, de grande taille, donne de l'air à la concurrence, du moins pour un temps. Mais comme le prouve la diminution de volume de certains, ce ne sera que provisoire.
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La grande distribution nécessite la voiture, et l'on voit sur le graphique le problème. C'est projections anciennes donne le "la", et de manière encore plus marquée qu'il n'apparait. Nous sommes quasiment en 2025, et les projections de production pétrolière allaient de 120 millions de barils jours, à 98. On est aujourd'hui à 102 millions produits, mieux que la plus basse des prévisions. Mais, de fait, c'est faux.
Pourquoi ? Parce qu'à une époque, on ne parlait que de pétrole qui était du pétrole. Ce pétrole "vrai" en mai 2024 n'était pas de 102 millions, mais seulement de 81 millions de barils. Donc, on est bien en phase de régression, et pour faire apparaitre le problème sous un jour moins inquiétant, on y a rajouté, le GPL (13,8 de barils jour), les "autres liquides" (4.8 millions de barils) et les "gains de raffinages" (2.3 millions). Le vrai pétrole a tendance à baisser dans les approvisionnements, on était plus près de 82/83 millions de barils il y a 5 ans.
De fait, cette contraction, même légère, dans une planète où la population augmente et surtout, la population fortement consommatrice crée des problèmes, dont le dernier exemple est le soufre, qui provient, à 80 % des raffineries. Moins d'acide sulfurique c'est 5000 tonnes d'uranium Kazakh en moins.
Résumons, le pétrole plafonne et baisse légèrement, ce qui est déjà, un exploit, le charbon, se maintient, exploit aussi, l'uranium, baisse franchement, et seul le méthane est encore disponible, mais pas en quantités trop croissantes. Il devrait connaitre son pic, sous peu, et les pics de production pour le gaz sont brutaux.
Donc, on a bien des phénomènes visibles par tous, la crise de la grande distribution, qui nécessite du pétrole pour que ses clients puissent venir et bénéficient d'un pouvoir d'achat conséquent, et une baisse prévisible de l'électricité nucléaire, à terme, du fait de la géopolitique.
Il va s'en dire que les grandes puissances vont se réserver l'uranium, les petites auront des miettes insuffisantes. S'il y en a.
Certains pays utilisent le GPL massivement, comme l'Inde ou la Pologne, mais les pays plus dominants en sont restés à l'essence et au gazole.
De plus, faut il rappeler que 80 % des réserves d'énergie ne sont pas exploitable économiquement, faute de retour énergétique suffisant. Dans le nord de la France, on exploite le très connu grisou, sans avoir une date de fin d'exploitation, mais à tout petit débit.