LE MECANISME DU PIC PETROLIER II
1 Octobre 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie, #Economie, #Actualités
Pic pétrolier n'entraine pas forcément augmentation du prix de l'énergie, comme le dit si bien Gail Tverberg, mais différent phénomènes d'apparence disjoints. Mais intrinsèquement liés.
- La montée du chômage et la désindustrialisation. Quand on a moins d'énergie et qu'en plus on la dépense pour des conneries sans non, on emploie simplement, moins de personnes.
- La "cabanisation", notamment en Creuse, où la partie pauvre de la population ne respecte plus les règles, ils n'en ont plus les moyens. Ils vivent où ils peuvent. "La France des yourtes et des cabanons illicites : un fléau qui se propage". Le problème, c'est qu'on a rien de mieux à proposer. Et que dans des départements d'outre mer, c'est déjà plus la règle que l'exception. Une fois évacuée le coût du logement, même un RSA permet de garder la tête hors de l'eau. En plus, la cabane dans la campagne donne accès à des services gratuits, bois, un peu de jardin...
- On voit une divergence des marchés immobiliers, entre les vrais, et ceux, dopés à la méthamphétamine qui s'écroulent. "Il s’agit notamment du Calvados (+1%), de la Creuse (+1,0%) ou encore de la Lozère (+1%)", on peut rajouter Allier et haute Loire. On peut sans doute voir aussi, que les uns votent largement RN, et ceux qui s'effondre, Macron. Il reste que les prix de départ dans ces progressions sont modestes, mais répondent à de vrais besoins, et non à des masturbations de méninges et plans sur la comète sur "ici ça baisse jamais".
- Chasse aux pauvres et sans moyens, qui ne veulent certainement pas habiter dans des endroits relégués des grandes villes. Ce qui leur est reproché, sans doute, en plus ? La dissidence ? Et puis, le pauvre, ça fait tâche dans l'environnement.
- le mode de calcul des loyers, sans lien, désormais avec la réalité. Pourquoi indexer le parc existant sur des coûts actuels ? Il n'y a pas de logique.
- L'explosion du coût de l'immobilier, avec l'explosion du coût de l'énergie, pousse de nombreuses entreprises à la faillite. Avec, en plus, l'inflation qui fait augmenter les salaires, bien qu'insuffisamment, conjugué à la réduction des chiffres d'affaires.
- On parle de déflation aussi. Sans doute, le pauvre est il un mauvais consommateur, et, en plus, le marché de l'occasion en tous genres est visiblement très bien portant.
- Chasse aux coûts chez les bredins. Après boing-boing, on a Stellantis qui se démerde par mal pour couler la qualité de ses produits. Impressionnant. Ils n'arrivent même plus, pour certains modèles à fournir les chaines de distribution, cassantes. Pires que les courroies, alors qu'elles sont sensées durer toute la vie du véhicule.
- Saint-Etienne, flambée de la taxe foncière (moins de 40 % de la population est propriétaire), pour permettre "l'investissement". Précision, l'investissement dont ils parlent, ne rapporte pas un kopeck. Cela n'a donc rien d'un investissement, c'est une dépense, mais tout maire se sent dans l'obligation de dépenser un peu plus qu'hier et bien moins que demain. Sinon, il fait une apnée de la fonction de maire. Pire que l'apnée du sommeil. Coup double, on fait fuir la population solvable vers la périphérie. Comme ça, on fera face à l'avenir. On rasera des quartiers entiers, là où il reste du charbon, qu'on pourra se remettre à exploiter...
Déjà, de 2010 à 2021, le nombre de propriétaires occupants avait baissé, et le nombre de locataires, beaucoup augmenté. Dans un cas, c'était passé de 34 844 à 33 639, dans l'autre, de 46 463 à 50 748. Dans un contexte, faut il le rappeler où les prix immobiliers sont très bas. J'ai vu des F4/F5 en bon état proposé à la vente 70 000 euros, prix d'un grand placard parisien (prix du marché nous dirait Stéphane). Malgré cela, l'accession à la propriété ne s'y fait pas, autant dire que la population ne mise pas sur la simple survie de la ville. (30 000 étudiants sur 172 000 habitants.
Saint Etienne, est simplement, dans la liste des grandes villes, pionnière.
Toutes ces crises, pour lesquels on en appelle au gouvernement, semblent disjointes, mais elles montrent un effet de dislocation généralisé.
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