A Clamecy, 25 km de vézelay dans la Nièvre, un brocanteur a acheté une maison de maître pour 1 euro. Le propriétaire n’arrivait pas à la vendre et payait 2 000 euros de taxe foncière par an. Il y a des travaux à faire. Mais 1 euro…
La France c’est le sud global
J'ai reçu ce courrier (merci Nicolas), et cela me permet de re-re-re-raconter l'histoire. Sous Louis XIV, les paysans dans la montagne cévenole pour échapper aux impôts faisaient sauter leur toit (le "feu", n'était donc plus imposable), se regroupait par lignée sous un seul toit, allant jusqu'à 40 personnes. Les poutres, de grande valeur, étaient récupérées, mais globalement, le rendement fiscal a notablement baissé. A la place de 3 ou 4 feux on n'en avait plus qu'un.
Le résultat de l'augmentation de la pression fécale (ce n'est pas une erreur), abouti au même point. Dans la bonne ville de Saint-Etienne, les impôts flambent après une succession de maires mégalomanes à l'égo surdimensionné et incapables de comprendre la notion de pic charbonnier.
Les prix de vente sont bas, mais la taxe foncière démesurée, le taux de propriétaires en recul, et si la ville n'a pas perdu la moitié de sa population, c'est qu'elle a misé sur un afflux d'étudiants souvent attirés d'ailleurs, par une disponibilité de logements très importante et bon marché (relativement).
De fait, la ville est encore très innovante, avec un tissu industriel et entreprenarial vivace, mais ce ne sont que des PME, dans une ville où les logements sociaux, de droit ou de fait, sont innombrables, et où, les réserves de charbon exploitables économiquement gisent en plein milieu du centre ville.
Le fleuve local, le Furan, a été domestiqué par la construction au XIX° siècle des barrages du Pas-du-riot, et du Gouffre d'Enfer, les épisodes cévenols y étaient fréquents et dévastateurs, et l'on a recouvert le Furan. D'ailleurs, quand les travaux mettent parfois à jour les dimensions des ouvrages, les spectateurs sont ébahis.
Bien entendu, à terme, c'est une grosse connerie.
Les deux barrages, d'ailleurs, ont été vidés et ne sont plus que des écrêteurs de crues.
Globalement, avec ses travaux, le développement de la ville a été bien géré pour éviter les inondations. Surtout, le développement de Saint Etienne sud, dans les années 1950 à 1970 a été adéquat, il n'y a aucun risque d'inondation, ni de gisements charbonniers. Et la ville se targue aussi d'être "la ville des 7 collines".
- c'est un trou, qui a été récemment urbanisé,
- on a supprimé le canal,
- la route, l'ancienne, est à flanc de colline...
Donc, à la place d'un canal ET d'une rivière, on a plus qu'une rivière encagée, qui s'est libérée de sa cage. A démoli des endroits qui n'auraient pas du être construits.
Ici aussi, lutte des classes, les quartiers pavillonnaires sont des banlieues lyonnaises, et les habitats collectifs les habitants du lieu.
Sur une autre carte, on a une vue moins précise, mais plus parlante.
La vallée du Gier est vraiment un enfoncement. D'autres villes, sur le Rhône, sont des absurdités.
Mais, comme l'a dit un internaute, peu ou pas de morts, les assurances paieront pour les cons, tout continuera, jusqu'à ce qu'on se retrouve avec un propriétaire qui fasse les comptes et vende pour un euro, ou démolisse lui même sa "maison de maitre", et ruine les finances locales et qui rebâtisse sur ses ruines une cabane à 50 000 euros s'il en a l'utilité.