L'ALTERNATIVE
1 Novembre 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND
Certains ne comprennent pas la situation.
Avec l'énergie fossile, on peut se permettre deux choses :
- l'abolition de la peine de mort et son remplacement par des peines très longues. En fait, sans fossile, on n'a pas le luxe de les entretenir. On pend, sur l'heure, ou on condamne aux galères, c'est à dire des peines d'une pénibilité extrême, qui réduisent l'espérance de vie à quelques mois. Les galères peuvent être remplacées par des bagnes où l'on casse des cailloux, c'est à dire que surtout, on les envoie dans les mines.
- la deuxième chose est l'avortement. En effet, le "no child", fait une confiance extrême au système pour prendre en charge la fin de vie, et que les dollars (le no child est surtout américain, mais pas que), auront toujours une valeur. En fait, une famille, c'est une cellule de base de survie, et avec le fossile, cette unité a perdu de son intérêt. La fin du fossile implique la fin de cet aberration. L'homme peut fournir un certain surplus, la femme elle, est une consommatrice nette, les enfants, passent du stade de consommateur à celui de producteur avec les années.
Donc, effectivement, ces deux mesures apparues en même temps, sont le reflet d'une époque. L'abolition vient à un moment où délinquance et homicides sont bas, la société commence à dysfonctionner, mais commence seulement. A l'heure où les fusillades se multiplient, l'état a la nécessité et le devoir de fournir une réponse à la fois ferme et impitoyable. Il n'a pas grand chose à offrir économiquement pour calmer les choses pendant que le narco-trafic explose.
Deuxièmement, l'avortement est la hantise de la classe dirigeante, du nombre, et est légalisé à une époque où le monde était plein, la main d'oeuvre abondante et ses effets néfastes, à 50 ans, étaient loin de pouvoir apparaitre. Il y avait encore suffisamment d'énergie fossile pour croire au monde antérieur, mais plus assez pour occuper tout le monde. De plus, il y avait suffisamment de fossile, pour empêcher tout développement d'autres choses, y compris les énergies qui auraient servies de béquilles à ces fossiles, éolien, solaire, économie. Tout était vécu comme "anti-économique".
L'économie comme on en parle, est une vue à court terme, comme on a vu pendant les inondations. Les terrains, on les utilisaient comme si il n'y avait aucun risque. La prise en charge par les assurances est un replâtrage d'une absurdité manifeste, et, en Espagne comme en France, on n'aurait jamais dû bâtir autant, mais c'était "anti-économique". L'Espagne est un pays d'altitude, et quand il pleut beaucoup, l'eau redescend sur les plaines qu'on a dûment urbanisé. En France, Mandelieu-la-Naplouse est inondable à 80 %, mais on impose toujours de construire des logements sociaux, alors que le problème de Mandelieu-la-Naplouse, ce sont ses logements occasionnels et touristiques, la moitié du parc. Une absurdité aussi, propriété de "classe moyenne supérieure".
Tout cela sont des comportements absurdes, à court terme, et sans réflexion.
Paris a une "résilience alimentaire" "limitée", à 3 ou 5 jours, et surtout, dans les placards des habitants. Et encore, on ne compte que la capitale, sans se poser la question de savoir si la banlieue est mieux pourvue... En fait, elle ne l'est guère, et des troubles, ça serait sans doute un remake de "Ravage", de Barjavel, et jamais les habitants des banlieues regarderaient passer des camions chargés de denrées, sans se servir au passage.
Je crois, de mémoire que le gouvernement algérien, lui, a 4 ans de réserves en grain.
On a une mémoire de piaf, et le culte de l'instantané. Dans le fouteballe, on ne s'est jamais posé la question de savoir si on avait des ressources à long terme, et dans quelle importance. Elles augmentaient, c'était tout ce qu'on voulait savoir.
J'ai lu maints complaintes de sinistrés qui pleuraient leurs biens disparus et leur maison devenue sans valeur. Bien entendu, ils ne se sont jamais posé la question de savoir si ils achetaient en zone inondable, et attendent que la collectivité les torche.
Bref, tout ce que nous voyons à l'heure actuelle porte la main de l'énergie fossile, de l'inconscience de l'humain et de sa manipulation à court terme. Que de fois pouvons nous entendre "pourvu que ça dure autant que moi..."
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