"LA CHANCE POUR LA PLANETE"
29 Décembre 2024 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Chronique de l'effondrement
Avec 40 ans de retard, on s'aperçoit que la démographie mondiale est vraiment très malade. Certains posent la question, "une chance pour la planète" ? En fait aucunement.
Parce que ce qui fait la production de ressources, minières essentiellement, c'est la capacité de les extraire. Qu'il y ait 8 milliards ou 4, on extraira ce qu'on peut extraire et le "libre marché" fera le reste, on convaincra les survivants de voyager plus en Navions, de faire plus de Groisières (avec la transporcherie ?), de dépenser les ressources que l'on a. Ceci, en pensant bien sûr que les ressources vont rester stables jusqu'en 2100, ce qui est loin d'être évident, et quand aux "nouvelles ressources", comme l'hydrogène annoncé dans des gisements "fabuleux", ce sera toujours le même problème, on dépensera allégrement la ressource, sans compter. Jusqu'à ce qu'on se retrouve dans le trou à merde prévisible.
Pour résumer, si on est deux fois moins et qu'on consomme deux fois plus, le problème sera inchangé.
Quel est le problème ? Il est la surconsommation de ressources directes ou indirectes des plus riches. Si la moitié de l'humanité disparait, ce ne sera pas ces surconsommateurs, qui passent leur temps à se déplacer, vivent dans des grandes villes, vont au ski (7 % de la population française), mais trient leurs déchets, vont au travail en vélo et mangent du quinoa. On admire leur sens civique.
De fait, la décroissance démographique a plus de chances d'entrainer un effondrement sociétal, qui lui, effectivement, ferait baisser les consommations. Des multiples couples sans enfants, jusqu'à la caricature sud coréenne, ( indice de fécondité à 0.73 !) fera que l'économie de ces pays s'effondrera, que l'argent accumulé n'aura aucune valeur.
En fait, si l'on étudie les sociétés actuelles, les plus avancées dans la merde, à savoir les USA et la Grande Bretagne, on a une évolution à contre sens. Les jeunes trouvent de petits travaux très tôt et au diable les lois, ce qui revient à un retour aux années 1880. En moins pire, on ne travaille pas encore, à 7 ou 8 ans. Mais plutôt à partir de 12 pour de vraiment petites rémunérations, occultes le plus souvent.
Ces classes populaires n'ont aucun argent d'avance, et le liquide prévaut largement. Ils sont écrasés par les dépenses courantes. Aucun rapport avec les stars mondiales qui pulvérisent le nombre de kilomètres parcourus. Si nous consommions tous comme Bill Gates, 10 millions d'habitants seraient de trop sur terre.
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