COMA DEPASSE
17 Janvier 2025 , Rédigé par Patrick REYMOND
"Au cours de la dernière décennie, et notamment avant la crise économique, la Grande-Bretagne a ainsi moins consommé, tous secteurs confondus : moins de matériaux de construction (- 4 % entre 2000 et 2007), moins d’eau, de papier (- 18 %), de nourriture (surtout de viande), moins de voitures et de trajets, moins de textiles ou encore d’engrais. La production d’énergie primaire a aussi suivi la même tendance à la baisse (- 3 %). Et le pays a aussi produit moins de déchets. Tout cela, alors que le PIB a continué de progresser, de même que la croissance de la population".
De fait, le "pic de tout", semble atteint au Royaume très désuni. Avec désormais une circonstance très aggravante.
Jadis, j'avais dit que le petit nain Tony Blair n'avait été possible que parce qu'il y avait une production maximale de pétrole et de gaz, et que leur déclin avait déjà commencé à donner des sueurs froides au Royaume uni.
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Désormais, c'est le fournisseur de remplacement qui se sent mal : la Norvège. Celle-ci, exportait essentiellement son pétrole et son gaz vers le Royaume Uni, pour une bonne raison, les réseaux de gazoducs et les oléoducs menaient essentiellement vers lui.
Principaux indicateurs de l'énergie au Royaume-Uni1 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|
Population2 | Consom. énergie primaire |
Production | Importation nette |
Consom. élect.*3 |
Émissions GHG**g 1 |
|
Année | Million | PJ | PJ | PJ | TWh | Mt CO2éq |
1990 | 57,2 | 8 622 | 8 709 | 198 | 306,7 | 569 |
2000 | 58,89 | 9 336 | 11 409 | -1 690 | 360 | 543 |
2010 | 62,77 | 8 527 | 6 218 | 2 623 | 358 | 491 |
2011 | 63,26 | 7 906 | 5 438 | 3 110 | 346 | 451 |
2012 | 63,70 | 8 117 | 4 885 | 3 718 | 347 | 473 |
2013 | 64,13 | 7 999 | 4 586 | 4 026 | 346 | 460 |
2014 | 64,60 | 7 535 | 4 519 | 3 726 | 331 | 420 |
2015 | 65,12 | 7 610 | 4 947 | 3 046 | 331 | 406 |
2016 | 65,61 | 7 464 | 4 984 | 2 856 | 330,6 | 386 |
2017 | 66,06 | 7 347 | 4 986 | 2 808 | 325,8 | 374 |
2018 | 66,46 | 7 269 | 5 122 | 2 799 | 326,6 | 366 |
2019 | 66,84 | 7 020 | 5 071 | 2 587 | 319,6 | 351 |
2020 | 67,08 | 6 417 | 4 881 | 1 810 | 302,4 | 313 |
2021 | 67,03 | 6 646 | 4 194 | 2 571 | 306,6 | 332 |
2022 | 66,97 | 6 436 | 4 313 | 2 552 | 292,5 | 319 |
variation 1990-2022 |
+17 % | -25 % | -50 % | +1189 % | -5 % | -44 % |
Un petit tableau pour voir la situation de la Grande Bretagne. Et une situation désespérée et qui le devient de plus en plus. Une augmentation importante de la population, et une de la consommation, encore plus importante, avec, comme moralité, une très forte poussée de la pauvreté ou même, de la misère.
Circonstance aggravante aussi, le Pays est très dépendant du gaz et du pétrole, dans des proportions encore plus grandes que ses voisins. Le nucléaire y est marginal, le charbon n'y existe plus, seul l'éolien a pu ménager une petite marge de progression. C'est maigre et insuffisant.
La presse française, toujours égale à elle même dans la nullité, dresse pourtant des lauriers à la Norvège : "la production de gaz bat un record en 2024". Alors que le Telegraph, lui donne un autre son de cloche : "Le crépuscule de la Norvège est l'Aube de la Russie".
En France, la cour des comptes vient de rendre son verdict ; l'EPR ne sera pas rentable, trop coûteux. Mais des crétins se gargarisent. Ils ont obtenus de l'uranium mongol. S'ils savaient regarder une carte, ils seraient moins heureux, mais on est simplement dans le médiatique. Pour rappel aux non géographe, la Mongolie, c'est coincé entre la Russie et la Chine. Je dis ça, j'ai rien dit. " Uranium : le groupe français Orano signe un accord minier "historique" avec la Mongolie". L'achat d'un cerveau en état de marche serait à préconiser chez Orano. Rien de plus facile que de transformer un contrat en papier toilette.
La "moindre consommation", qui touche tous les secteurs, touche très vite la rentabilité aussi. Et augmenter les prix pour compenser est une manoeuvre qui a ses limites. Là aussi, c'est une accélération de la désindustrialisation, la fermeture des commerces. Choses difficiles à compenser par des artifices comme la privatisation des écoles.
La Grande Bretagne a frôlé le black out électrique. 5100 MW d'importations, ont sauvé à un cheveu le royaume du délestage. Plus de gaz, plus de pétrole, plus d'électricité. Et deux EPR en construction... Et en surcoût...
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