DANS LA GRANDE CRISE DES PAYS EUROPEENS, L'ITALIE
20 Janvier 2025 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Actualités
Cet article est pour répondre à une demande.
Quelle est la situation italienne en ce moment ? Elle appelle des réponses à plusieurs niveaux.
- Politiquement, Meloni semble bien installée, sans concurrence d'une opposition inexistante. Il faut dire qu'elle propose, sans doute, d'être plus à la botte de Bruxelles encore qu'elle n'est, ce qui est peu tentant. Elle est souple et habile, cède un peu, mais fait semble t'il du travail de fond au contraire d'un Salvini qui attaquait bille en tête. Mais les choses ont changés, Bruxelles est en crise, les européistes sont virés peu à peu de partout, ce qui n'était pas le cas, quand elle est arrivée au pouvoir, et ils sont faibles et déconsidérés.
Donc, elle dure et impose peu à peu sa marque, même si sans aucun doute, elle combinazione à mort pour ne pas être éjectée par l'empire. Loin de prendre des mesures anti-immigration à grand spectacle, elle vide peu à peu de son contenu le délire migratoire.
- économiquement, l'Italie, c'est une génération perdue depuis 25 ans, et l'adoption de l'euro, une monnaie allemande pour une économie qui ne l'est pas, et qui traine une dette hier facile à gérer, comme un boulet.
Elle est encore industrialisée, par des PME familiales souvent, qu'E. Todd qualifierait d'anthropologiques, mais la production est en chute depuis 2000, et l'économie stagne. Le vomi de l'union européenne et sa politique, pénalise grandement le pays. Elle est devenue le 2°pays de l'UE pour la production industrielle, mais ce n'est qu'une performance relative du fait de la dérive des autres pays, notamment la France.
L'écart s'est creusé encore, en le nord et le sud, du fait de la baisse des transferts de l'état, des allocations chômage, et sans doute, une perception de la réalité assez tronquée. En effet, un chômeur de Campanie, sans argent, peut il aisément aller travailler en Lombardie ? Sur le papier oui, en réalité non. Donc l'écart de 1 à 2 entre nord et sud persiste et s'aggrave. Mais ce n'est pas nouveau, cela existait au 16° siècle et sans doute, sous l'empire romain, avec la situation coloniale du sud du pays, toujours greniers à blé d'autres pays.
- La population stagne, et en réalité, diminue sans immigration, demandée par le patronat, mais qui alimente en grande partie le secteur agricole, où le statut d'esclave pour les immigrés est devenu la règle. Il faut dire que les multiples organisations mafieuses, ont tout de suite compris le parti à en tirer.
- Il faut bien entendu parler des organisations mafieuses, connues de tous, et responsables d'une économie parallèle toujours puissante, représentant une part importante du pib, sans doute sous estimée à 7%.
- En matière d'énergie, les italiens ont fait preuve de bon sens. Vivant dans un pays assez sismique, ils ont évité les gros ennuis en ne voulant pas du nucléaire. Fallait il installer une centrale dans les champs Phlégréens un énorme super volcan ?
Pour le reste, l'Italie est toujours un pays peu doté en énergie, et le miracle économique italien a correspondu à une période où l'énergie pouvait être importée en abondance.
Depuis 1990, sa consommation d'énergie stagne largement, et sa production a un peu augmenté (+ 26 %), mais elle partait de pas grand chose. Et la croissance du renouvelable n'a fait que compenser la baisse de production fossile.
Toutes ses productions fossiles sont modestes, et loin de couvrir ses besoins, chose qui expliquait le décrochage économique du 19° et 20° siècle.
- gaz naturel : 4,46 Mtep (10,3 %), couvrant 7,5 % de la consommation intérieure de gaz ;
- pétrole : 4,68 Mtep (10,8 %), 8 % de la consommation de pétrole ;
- charbon : 0,25 Mtep (0,6 %), 2,7 % de la consommation de charbon ;
En fait, l'Italie est DEJA, côté production, dans le renouvelable, avec 34.02 Millions de tonnes équivalent pétrole. Si éolien, photovoltaïque et biomasse se développent bien, le potentiel géothermique, important, est peu exploité. Côté électrique, le pays est très dépendant des fournitures suisses et françaises, faute d'un équipement suffisant.
Comme tous les pays, la surconsommation d'énergie est visible, dans le transport (30 % de la consommation ) et dans le résidentiel/tertiaire (38 %). Et cette consommation, est en grande partie, futile.
Donc, pour résumer, une économie et un pays largement malade de l'union européenne, qui empêche la gestion adéquate au nom de l'idéologie. Dans les années 1960-1990, paradoxalement, le pays était bien mieux géré, en fonction de ses propres intérêts.
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