STOCKS ET FLUX DE LOGEMENTS

les notions de stocks et de flux de logements sont totalement absent de l'imaginaire des propriétaires petits ou grands, hlm ou copropriétés, mais aussi, des pouvoirs publics.

En un mot, on achète, mais pour entretenir, c'est plus compliqué. C'était bien le fil rouge des "investisseurs" immobiliers, qui avaient tous en tête la même chose. j'achète, je loue, ça paie en grande partie le crédit, et après, c'est tout du net. Seulement "après", c'est au minimum 15 ans, le plus souvent 20, et les besoins de rénovations sont criants.

Les propriétaires bailleurs n'avaient pas du tout prévu d'attenter à la vie de leur tirelire, les copropriétaires âgés ne rêvent que vacances, voyages et croisières et hurlent comme des putois pour leur note de chauffage et ne veulent pas entendre parler du moindre chantier de rénovation, même obligatoires. Les hlm, eux n'ont absolument pas prévu et n'ont pas dans leurs gènes l'idéologie de l'entretien. Une génération se passe avant qu'ils ne percutent qu'il faut faire de l'entretien, et pas au minimum.

Dans tous les maux qui entrainent l'abandon de certains quartiers (HLM qui se ghettoïse, entre intimidations, menaces, incivilités, voitures brûlées, foulard islamique obligatoire, lieux de deal, les pompiers caillassés, le réparateur d’ascenseur caillassé, les commerces de proximité qui disparaissent), on oublie d'en citer le plus grave. La réhabilitation massive qui en découle. Et le doublement des loyers qui a vidé jadis, bien des quartiers locatifs, au profit des plus pauvres, sans pouvoir d'achat, et c'est cela qui a tué le commerce de proximité. Le reste, c'est le clou dans le cercueil avec le macchabé déjà dedans.

De plus, on est aussi dans un système soviétoïde, où ce qui compte, c'est ce qu'on construit, pas ce qu'on entretient, qu'on maintient en un état correct.

Comme nos hommes politiques n'ont eux, pas la lumière à tous les étages, ils veulent obliger les ascensoristes à disposer de stocks et d'intervenir dans les deux jours. Autant dire que la note va doubler. ils n'ont pas prévu ça nos génies ? Ni, non plus, qu'il existait un manque criant de personnel qualifié. Enfin, quand je dis doubler, ça pourrait être multiplié par 3 ou 4, voir plus... Si, pour certains modèles, les pièces de rechange existent encore. Enfin, les sociétés pourraient tout bonnement, se retirer de certains marchés.

Comments

[Abdel]

Il y a un gros stock en montagne :-)

https://www.capital.fr/immobilier/stations-de-ski-65-des-logements-bientot-interdits-a-la-location-1508523

[MJ]

on peut chercher "tous les maux" pour le probleme du logement, mais il faut garder à l'esprit qu'un pauvre pourra vivre "comme un pauvre". c'est à dire petitement, chichement, tant pour le contenu de l'assiete, que pour les distractions, la voiture (si ça reste possible) et n'avoir pas très chaud dans son logement.
ç'est ce qui existe dans tous les pays du monde et depuis la sedentarisation de l'etre humain.
pour le riche c'est différent...
on me dira c'st une evidence et pourtant toute cette recherche d'excuse tous azimuth n'est que la négation de cette evidence.
les HLM pourris ont au moins la vertu de mettre un toit au dessus de la tete des gens.
et la pourriture du quartier vient de la nature des habitants et de la deliquescence de l'état qui pratique la culture de l'excuse depuis 50 ans.
si on fait un retour arrière, les conditions de vie moyenne en 1970 étaient nettement moins bonne que celles d'uajourd'hui. et les "quartiers" n'étaient pas aussi malsains. en tout cas pas aussi nombreux.

[gaspard]

"vie moyenne en 1970 étaient nettement moins bonne" ? pas sur tous les plans ! Le réel existait encore et on pouvait rouler sans limitations idiotes . On avait même le droit de se foutre en l'air comme pas mal de nos concitoyens . La crise pétrolière a bouleversé le modèle . Le chômage et toute la vision du monde du travail a commencé à se renverser .
C'était l'arrivée de la "civilisation des loisirs" qui a abouti à son point culminant aux 35h payées 39 !!!!
En 70 il y avait plein de vieux pauvres qui clamsaient à 60-65 ans . Mais en même temps celui qui se retroussait les manches trouvait du taf .
Les années Barre sont fantastiques (dans ma mémoire ) car on a eu droit à des +33% d'impôts fonciers me semble-t-il !
La suite tout le monde la connait : des salaires qui grimpent , des emprunts qui gonflent , et oh miracle l'arrivée de l'Euro pour transformer l'essai et mettre les européens à genoux (au pied de l'Allemagne) .
Depuis ce temps les pignoufs qui empruntaient pour leur pavillon en banlieue ont gonflé les banques . Puis les historiques HLM ont continué à tenir debout tant bien que mal mais avec les ceusses du fond de la classe et devinez qui d'autres ? Les aventuriers de la misère exotique qui malgré le prix de leur passage par des voies risquées s'y entassent en espérant vivre mieux ici.
Curieusement depuis les années 2000 où les mots travail et effort sont devenus des "gros mots" on nous parle régulièrement des riches ou des très riches .
Nous vivons vraiment une époque formidable ......

[gastoche]

Très juste, Auguste, la question de Lentretien n'est JAMAIS envisagée par Linvestisseur bas de pLafond.