LES VILLES SONT DES ORGANISMES VIVANT
6 Février 2025 , Rédigé par Patrick REYMOND
Elles vivent dans un biotope, et ce biotope évolue.
Il y a deux siècles, la norme française, c'était quelques grandes villes portuaires, même si elles étaient au milieu des terres (Paris, Lyon, Orléans), et une multitude de petites (- 20 000) 200 environ, voire de très petites à moins de 5 000, le plus souvent aux alentours de 3000. Bien sûr, il existait des villes côtières qui pouvaient en cas de besoin et même habituellement importer d'autres régions côtières des denrées alimentaires.
Paris a grandi passant de 200 000 à 500 000 quand le canal d'Orléans a été creusé, reliant ainsi la capitale à la vallée de la Loire, puis à 5 millions avec le charbon et 12 millions avec le pétrole (je parle de l'agglomération).
Une ville de 20 000 était considérable et ne pouvait aller au delà.
La moralité ? C'est que c'est l'ampleur des ressources qui fait la taille. Et quand les ressources faiblissent... Les petites villes de 1750 n'en sont plus. Même si certaines ont gardés leur population, elles n'ont plus les fonctions urbaines qu'elles avaient.
Circonstances aggravantes, une grande ville, c'est aussi des infrastructures. Celles-ci peuvent vieillir, bien ou mal. Les égouts des villes romaines ont souvent passé les millénaires et certains de leurs aqueducs aussi. Mais les trente glorieuses ont vu gonflé les égos politiciens et négliger la résilience. les réseaux peuvent être souterrains ou aériens. Ceux que tout le monde a en tête est évident, ce sont les routes. Les nids de poules sont visibles et évidents. Et signes de dégradations.
Mais les signes invisibles sont plus graves. Les fluides sont le principal problème, que ce soit les adductions d'eau ou les égouts. Et le service d'enlèvement des ordures. Parce que, souvent, les matériaux utilisés ne sont pas durables, ou trop fragiles.
Ensuite, si les romains avaient une furieuse tendance à surdimensionner, il est clair que nos installations sont souvent devenues insuffisantes. Les réseaux d'eau fuient de plus en plus, surtout si ils ont été privatisés. Les stations d'épurations sont insuffisantes et obsolètes. Et pas moyen ni financier, ni technique, de, simplement maintenir l'existant.
Les ordures ménagères, hier relativement réduites, sont devenues abondantes, et la solution évidente est bannie. Elle consisterait à simplement les brûler dans des centrales thermiques, on le fait, mais honteusement. Et comme elles sont plus abondantes, les rats abondent, eux aussi.
Mélenchon a trouvé la solution. Il veut envoyer les immigrés à la campagne. Le RN le remercie de son ratissage en sa faveur. Mais Mélenchon, comme je l'ai dit déjà, ne brille pas par son intelligence. Avoir enseigné dans le technique lui a sans doute grillé le cerveau. Il n'a pas réfléchi que pour vivre à la campagne, il fallait être :
- A) aisé, parce qu'il y a besoin d'une voiture largement sollicitée, et le plus souvent, être propriétaire,
-B) ou alors d'une frugalité extrême, inséré dans un réseau de connaissances, et que les essais, notamment de France terre d'accueil ont été des flops. Ou même du temps de Giscard (ce n'est donc pas nouveau). Donc, Mélenchon a toutes les chances de devenir Annibal. Annibal, c'est le général carthaginois qui a paradoxalement fondé l'empire romain en le combattant. Partout où il a combattu les romains, ils s'y sont installé... De plus, est ce que ces immigrés seraient volontaires pour y aller ? Enfin, seraient ils bien reçus ? La campagne, seul et sans relations, c'est l'enfer. Et visiblement la population française, n'en veut pas. A 76 %.
En plus, visiblement, l'effondrement économique tant pronostiqué est en train de se produire.
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