PETIT CYCLE DE L'EAU ET CARTES DE CASSINI...
12 Juin 2025 , Rédigé par Patrick REYMOND
La carte de France qui a été commencée sous Louis XIV et s'est finie bien plus tard, s'est appelée "Carte de Cassini", en raison de celui ou plutôt de ceux qui l'ont établie, et, en effet 4 générations de Cassini s'y sont attelés. On peut les saluer, car leur précision est pour certaines choses, extrême.
J'ai donc consacré un article sur les problèmes de l'eau en Inde, et cela ramène aux cartes des Cassini. Sur beaucoup d'entre elles, on note un nombre important, et même très important de retenues d'eau, qui ont pour la plupart été abandonnés et détruits plus ou moins volontairement, mais la plupart du temps, abandonnés par la population rurale. Sans doute parce qu'en fait, il n'existe plus de population réellement rurale.
En fait, sur le moindre cours d'eau, voire simplement, écoulement, on en faisant systématiquement. Et ils se succédaient les uns aux autres.
Elle avait pourtant, de nombreuses applications dans une économie résiliente.
- D'abord, évidemment, c'était une réserve d'eau. Elle permet les cultures aux alentours même et surtout pendant les périodes très sèches.
- Ensuite, pour les construire, moyens du bord et population local, suffisent. Ce n'est pas, dans l'absolu, très compliqué, mais cela nécessité énormément de main d'oeuvre, surtout quand on les vide et les cure pour récupérer poissons et engrais. Cela implique un jeu croisé de services donnés et reçus.
- On peut réguler les débits de l'eau, pour la navigation et les moulins.
- Ensuite, l'apport alimentaire est très important. En aquaponie, on donne des densités de poissons de 25 à 50 kilos par m3. La retenue que je connais fais environ 3000 m3. Je vous laisse faire le calcul. C'est sans doute la raison pour laquelle au moyen âge, les contrats de travail et règlements d'église interdisaient le poisson plus de 4 fois la semaine. Ils devaient être dégoutés. Mais là aussi, avec les "progrès" du système économique et des techniques de pêche en mer, il y a dû avoir un impact économique certain.
- Ensuite, la présence d'eau permet comme montre les estampes du XVIII° et avant, et les photographies à partir du XIX° siècle, aux arbres de pousser très vite, du moins, certaines essences d'arbres. Dans les moments de pénuries, cela est important.
- Enfin, naturellement, la présence de l'eau permet une humidité ambiante, qui se rapproche de l'an 0. Sans doute 20 % du territoire était il cultivé, pendant que le reste se partageait équitablement entre forêt et marais. Les marais sont malsains, c'est certain, mais un équilibre est à trouver.
Sans doute aussi, au bénéfice de "l'économie", on a aboli tout forme de ce qui pouvait ressembler à de la résilience.
Quand il y a trop de pluie, on nettoie et on creuse encore plus profondément les fossés, alors que ce qu'on devrait faire, c'est stocker l'eau et trouver un moyen de rentabiliser l'affaire. Ce qui est loin d'être impossible. Mais ne correspond pas à l'économie de marché.
Exemple de l'oeuf : en France des municipalités trouvent adéquate de distribuer des poules pondeuses. Elles se chargent des déchets et donnent des oeufs surtout dans un marché en tension. L'alternative, c'est de traiter les déchets à plus de 60 euros la tonne, et de construire des poulaillers géants d'un million de pondeuses. D'après les échos que me sont parvenus (d'assistantes sociales), les plus pauvres et les plus assistés sont les plus rétifs aux poules et potagers, trouvant cela "insultant", et préférant boites et conserves. Il y a des questions à se poser. Leurs passionnantes activités leurs interdisant, sans doute de trier et préparer les légumes, trop fatigant.
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