85.78 %
7 Septembre 2011 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
Le taux d'intérêts grec à un an atteint 85.78 % à l'heure aù j'écris ces lignes. Pas besoin d'être grand clerc pour deviner que ce pays est destiné à la faillite et à la sortie de l'euro.
C'est d'ailleurs la clef de la crise, les marchés le savent, ils savent que c'est incontournable, et c'est la bêtise monumentale des hommes politiques qui fait grandir la note, qui fait grandir l'impayé futur et la crise.
Ils ne veulent pas reconnaitre que leur connerie d'euro était un monstre mal foutu, d'ailleurs, toutes les monnaies uniques depuis l'empire romain étaient des
monstres mal foutus.
Même dans "Alternatives économiques" on sombre dans l'impossibilisme. La
banqueroute grec et la sortie de l'euro ferait, disent ils, grandir la note de la dette.
C'est complétement faux, si la dette, libellée en euro, est libellée dans un nouveau drachme.
Deuxième ânerie, l'inflation annulera les efforts. C'est faux aussi. L'inflation casse le stock de dettes.
Pour les grecs, comme pour nous, la solution, c'est de dire aux créanciers d'aller se faire mettre... Chez les grecs...
Pendant ce temps là, la récession fait tellement de dégâts, que naturellement, les dépenses publiques augmentent (elles augmentent aussi sous la pression des taux d'intérêts).
L'austérité décrétée est inapplicable, notamment contre l'économie noire, car les gouvernants n'ont pas les moyens de l'appliquer, mais en plus, ils taillent dans les services publiques, notamment fiscaux, déjà dans ce pays, largement insuffisants.
Mieux, l'évasion fiscale s'accroît, devient la règle et un mode de résistance.
"il se constitue sournoisement un arsenal de résistance et, au seigneur, à l'état, il oppose la ruse, à leurs exigences, la désobéissance, le refus, l'injure." (Guy
Chaussinand Nogaret : la vie quotidienne des français sous Louis XV), qui se conjugue à la fin des années 1780 par le refus de tout impôt, qui durera 10 ans.
On a envoyé un DSK en Russie dans les années 1990. Il leur a dit qu'ils ne pouvaient pas faire faillite, que ce n'était pas "moderne", que le moderne, c'était d'emprunter. La Russie, après la faillite n'a pas cessé d'exister et s'en est très bien sortie.
Certains disent qu'il faut tout vendre en Grèce, qu'il existe un pactole de 300 milliards, qu'on réaliserait en vendant tout. Rapidement, ces 300 milliards, n'en vaudraient pas 30, ni même 3.
En effet, en Somalie, ça ne vaut rien du tout : il n'y a pas d'acheteurs, outre les troubles civils qui s'ensuivraient.
Dans certains sites, on trouve des pépites : "Crise financière :"Pas d'effondrement, juste des ajustements violents" " Pas de crise économique non plus, mais
une crise financière.
Ben justement, le propre d'une crise financière, c'est des investissements non rentables...
Reste à svoir comment on finance le reste de l'économie. Mais, financer des économies sans banques, c'est possible.
ça s'appelait l'URSS.
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