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Adaptation au monde d'après...

29 Octobre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Energie

Les américains vivent de plus en plus en mode "multigénérationnel", soit très dur (3 générations), soit plus classique, (2 générations), avec un départ du jeune qui n'arrive jamais, et qui n'est que partiel, le temps des études, et pas définitif.

C'est un mouvement lourd de voir la famille tri-générationnel progresser si fortement (ça veut dire que 2 générations sont dans la M... ouise, et se reporte sur la plus ancienne), et déjà significatif que la décohabitation ne se fasse plus, ou mal.
Tombé à un pourcentage minimal dans les années 1970 (11 %), la cohabitation enfant-âgés /parents, est nettement remontée à 21.6 %, sans atteindre le maximum observée dans les années 1940 (depuis le début des stats), soit 27.7 %.

Parmi ceux qui prenaient leur indépendance, soit les 25-34 ans, une part importante a fait des aller-retour, qu'ils espérent provisoires, mais qui, dans les faits, révéle un mouvement de fond, qui s'ossifie et devient définitif.

 

Le prix des logements, comme la construction, se situent aux USA dans un système de mort clinique qu'on ne ne veut pas avouer, et la rétention des logements par les banques masque le mouvement. Comme ceux-ci se dégradent très vite, qu'ils soient pillés ou par simple inoccupation, c'est par millions qu'ils passeront par la case "destruction", impliquant une voie de sortie de la société pétrolière, carbonifère, etc...

 

La société se déglingue depuis qu'elle a atteint sa maturité, c'est à dire approximativement en 1974, période où le plein emploi existait, et permettait la décohabitation. Le système a depuis, marché sur la tête, en accroissant le nombre d'exclus (chômage), et en voulant, dans un même temps, accroitre le nombre de têtes, par immigration, au nom de la croissance.

 

On est donc dans un système d'effondrement "mou", ou progressif. Qui permet de culpabiliser les victimes, en laissant tous les autres, vivrent confortablement, notamment les retraités, et faire croire que le système pourrait perdurer.

Une nouvelle publication (relativement) de D. Orlov, qui nous parle aussi du monde d'après. Comme je l'avais indiqué moi-même, le monde d'après peut-être relativement simple : au lieu de 2.6 habitants par foyer, il peut atteindre 5.2 ou 7.8 ou 10.4, ce qui implique une division par 2, 3 ou 4 du parc de logements.

Et une division encore plus grande de leur consommation énergétique, et on peut comprendre ainsi l'évolution du monde romain, où les villes perdirent 90 % de leur superficie, d'un coup.

 

Pour moi, le monde d'après peut évoluer de manière beaucoup moins simple que le dit D. Orlov.

En effet, des effondrements peuvent être partiels, concernant un secteur d'activité, ou plusieurs, et laissant d'autres se maintenir, et en même temps, refouler d'un mot la question d'un système économique alternatif n'est pas crédible.

 

Comme je l'ai souvent dit, l'effondrement du système de transport aérien est à mon avis inéluctable. Mais une fois effondré, on peut très bien recréer un système croupion, de taille réduite, pour les applications vraiment indispensable, dont l'envoi de pépés et mémés en Tunisie ne fait pas partie.

 

De même, l'effondrement des USA est largement là, dans les faits, même si c'est caché statistiquement et par la société "post-industrielle", la société de l'argent fait preuve d'une certaine efficacité pour le cacher.

Mais, même dans le cas de troubles, il reste encore assez de "bons secteurs", relativement autonome, pour faire tourner une économie réduite, avec des reliquats.
Je pense que le tort de Orloff est de penser en mode "on" et "off", et pas en mode "à-coups" de plus en plus prononcés, et qui durent, de plus en plus longtemps.

On peut faire fonctionner le monde agricole US pendant longtemps encore, avant que le manque d'engrais, de piéces détachées, de carburants et du reste, le bloque. On lui réservera les meilleures et ultimes ressources, et sans doute vivra t'il un âge d'or, comme le fut, pour lui, la seconde guerre mondiale.

 

De même, avec la structure âgée de nos sociétés, des malades dépendants du système de santé, il faut, dans les faits, poser le problème de la simple survie de beaucoup de malades au long cours.

Quand on n'a plus de pétrole, on n'a plus de malades d'alzheimer (et toutes pathologies au long cours), et dans le tiers monde, les émeutes de la faim, croissantes, tueront beaucoup de gens (il est facile, alors, de tirer dans la foule), et encore plus d'enfants.

 

D.Orlov dénote aussi un biais russe. La civilisation occidentale est industrielle depuis beaucoup plus longtemps qu'on ne le croit. Simplement, elle était artisanale et décentralisée, la plupart des ruraux n'ayant qu'un jardin réduit, très productif, et aurait été au chômage 80 % de l'année.
Si pour payer l'église, il fallait une part de récolte, et pour payer la noblesse, du travail, payer le roi nécessitait de l'argent, impérativement.

Déjà, la grande peste noire indique un monde plus industriel que paysan, et les 30 000 chevaliers du royaume de France, portent la valeur d'un immeuble sur les épaules, à la différence près, qu'à l'époque, les immeubles avaient peu de valeur.

 

Pour que les amitiés soient durables, il faut simplement beaucoup de temps, et avant, les gens l'avaient, ils naissaient, vivaient et mourraient au même endroit. Ou, dans le pire des cas, changeaient rarement, très rarement. Inimitiés et amitiés avaient le temps de grandir. La confiance mérite du temps, des services croisés, rendus et donnés.

 

Pas des barbecues.

 

ça, c'est l'antithése de l'amitié.

 

Comme je le pense aussi, le miracle chinois est sans doute au bout du rouleau. Ils ont flambé en quelques décennies leur charbon. Il leur restera à revenir à ce qui faisait le moteur de la chinois, c'est à dire le muscle du chinois (il me semble que c'est de Lucien Bodard).

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A
Il ne faut pas s inquieter pour la France, elle forme une elite pleine d audace :-)<br /> <br /> http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20121025.OBS7128/l-ena-facteur-de-declin-francais.html
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S
Désolé pour les fautes. "le croient-ils ou l'espèrent-ils."
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S
@ Ba: Quoi de neuf?<br /> Les pertes spéculatives des rentiers riches seront payées par les productifs, c'est à dire les classes moyennes pauvres. Du moins le croit-il ou l'espère-t-il.<br /> Tous les moyens sont bons pour repousser l'heure de vérité.<br /> Nous sommes dans la folie politique d'invention de trucs avec des noms impossibles qui se résument à mélanger de la merde avec d'autres merdes. Des dettes à d'autres dettes. Un citoyen agissant de<br /> même manière eut été au pénal depuis bien longtemps.<br /> Nico talon: forfaiture<br /> François sans boussole: forfaiture plus parjure.<br /> Il y a peu, on coupait les cous pour moins.<br /> Rien n'y fera. Sauf le retour du grand balancier de l'histoire. Après l'ordre, c'est le chaos. Reviendra l'ordre.
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B
Lundi 29 octobre 2012 :<br /> <br /> Henri Regnault écrit ces phrases très importantes :<br /> <br /> "Dans la période actuelle où faillites bancaires et défauts des Etats rodent dans les bilans des banques centrales, c’est la crédibilité de ces banques centrales qui est en cause : elles sont<br /> devenues les bad banks par excellence, et leurs bilans… les poubelles de la crise. Si des créances sont irrécouvrables et reconnues comme telles, le capital de la banque centrale peut devenir<br /> négatif : elle doit dès lors être recapitalisée par les Etats et donc par les contribuables. Si la banque centrale est le prêteur en dernier ressort, le contribuable est bien le payeur en dernier<br /> ressort !"<br /> <br /> http://www.les-crises.fr/documents/2012/la-crise-henri-regnault-n-21.pdf<br /> <br /> Concernant la Banque Centrale Européenne, Henri Regnault aurait pu rappeler que c'est déjà arrivé. En décembre 2010, le capital de la BCE était de seulement 5,76 milliards d'euros. En décembre<br /> 2010, la BCE avait racheté 72 milliards d'euros d'obligations d'Etat pourries.<br /> <br /> Conséquence : pour se couvrir contre des pertes causées par ces créances irrécouvrables, la BCE a été obligée de demander à ses actionnaires de recapitaliser la BCE.<br /> <br /> Concrètement : la BCE a demandé aux 16 banques centrales nationales de recapitaliser la BCE. Autrement dit : en décembre 2010, les contribuables de la zone euro ont été obligés de payer 5 milliards<br /> d'euros pour recapitaliser la BCE.<br /> <br /> Conclusion : le capital de la BCE est aujourd'hui de 10,76 milliards d'euros ... mais la BCE a dans ses livres 210 milliards d'euros d'obligations d'Etat pourries !<br /> <br /> Contribuables, préparez-vous à payer.<br /> <br /> Contribuables, préparez-vous à payer pour recapitaliser la BCE.
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S
« Le miracle chinois » ?<br /> Il doit tenir dans une blague : « Les Chinois viennent d’inventer une automobile propulsée à l’eau !<br /> Pas vrais ? À l’hydrogène plutôt, non ?<br /> Non, à l’eau bel et bien.<br /> Juste à l’eau potable.<br /> Tout ce qui compte de l’industrie automobile en occident se précipite pour voir la bête.<br /> A l’inauguration au salon de Shanghai, un cadre du parti ouvre ce capot en grande pompe ; et sous le capot 3 gus chaussés d’espadrilles qui courent sur les rouleaux en réclamant de l’eau à boire. »
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D
"La société se déglingue depuis qu'elle a atteint sa maturité, c'est à dire approximativement en 1974, période où le plein emploi existait, et permettait la décohabitation. Le système a depuis,<br /> marché sur la tête, en accroissant le nombre d'exclus (chômage), et en voulant, dans un même temps, accroitre le nombre de têtes, par immigration, au nom de la croissance."<br /> <br /> <br /> --> Entièrement d'accord avec vous là-dessus. Une petite remarque néanmoins au sujet de la volonté d'accroître le "nombre de têtes", ou plutôt le nombre de travailleurs, en fait, via<br /> l'immigration, pour les emplois les plus pénibles, absolument pas délocalisables, et via l'ouverture aux frontières, pour les emplois industriels, pour soutenir la "croissance".<br /> <br /> <br /> En fait, 1974 est bien l'apogée de la société occidentale, mais c'est aussi l'apogée des conflits - merci le plein emploi, merci la démocratisation de l'enseignement, merci la liberté de choisir<br /> son avenir, et donc son emploi,... - entre les classes oisives et les classes industrieuses, lesquels étaient proches de déboucher, n'eut été le recours à l'immigration et à l'ouverture des<br /> frontières, sur une tendance lourde à mieux rémunérer les emplois industrieux que les emplois oisifs.<br /> <br /> Une sorte de triomphe naturel de l'idéal communiste, en quelque sorte. Si on veut se tourner les pouces, pas de souci, mais on ne fait pas trimer autrui pour pouvoir se la couler douce.<br /> <br /> "On est donc dans un système d'effondrement "mou", ou progressif. Qui permet de culpabiliser les victimes, en laissant tous les autres, vivrent confortablement, notamment les retraités, et faire<br /> croire que le système pourrait perdurer."<br /> <br /> --> Où il est impératif de faire culpabiliser les victimes. Il ne s'agirait surtout pas qu'elles se rebiffent et se mettent à traquer les immigrés façon Aube Dorée (oups ?) et à démolir les<br /> produits d'importation (ou perçus comme étrangers ?) à la façon chinoise où ils brûlent les voitures japonaises (re-oups ?).<br /> <br /> Alors un effondrement "mou", progressif ? C'est bien possible. La société occidentale est devenue âgée, le contrôle des populations (de la jeunesse, surtout) n'est pas un problème en soi, mais ce<br /> qui va vraiment poser problème, c'est que cette jeunesse va apparaître en cruel sous-nombre lorsque les immigrés commenceront à rentrer chez eux et que les ouvriers chinois seront partis se trouver<br /> d'autres clients, ayant des matières premières à leur disposition de préférence plutôt que des dollars fraîchement sortis de la planche à billets.<br /> <br /> Jeunesse qui du reste est maintenue depuis des années dans un état de torpeur semi-dépressive, et je ne vois pas vraiment comment notre "société" compte s'y prendre pour la "remettre au travail",<br /> sans compter qu'il lui manque beaucoup de compétences techniques. Et puis, les parents accepteront-ils que les gouvernements mettent leurs enfants au travail, les affectant à des tâches jugées<br /> prioritaires pour le pays si eux-mêmes sont abandonnés à leur sort ? Tout ceci risque d'être assez "amusant".
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