Air Rance...

Air Rance annonce des résultats positifs.

Mais il existe des résultats positifs qu'on préférerait ne pas voir, comme la séropositivité, par exemple.

613 millions de bénéf pour 26.3 milliards de CA, on rejoint les caricatures du "Krokodil" :

"- Votre firme annonce un bénéfice, où est il ?"

"- Il a servi a imprimer le bilan."

On peut se cramponner aussi en lisant le résultat d'exploitation : 122 millions.

Le retour à la normale et aux pertes est fait au dernier trimestre de l'exercice 2010-2011 (l'année fiscale va du 1° avril au 31 mars) : 403 millions de pertes d'exploitation.

Mais c'est pire ailleurs : Lufthansa et British Airways ne comptabilisent pas le coût de leur fond de pension et sont en négatifs de 227 millions et 121 millions. 

En bref, tout se déroule comme je l'avais prévu. Le choc pétrolier est en train de mettre par terre les compagnies aériennes, sans bruits. Les pertes récurrentes, à peine un léger résultat bénéficiaire quand ça repart un peu, l'endettement monstrueux, les distributions de bénéfices qui appartiennent au passé (comptablement, il faut d'abord épurer les pertes antérieures), font de cette activité, une "activité caritative", comme l'annonçait le président de l'IATA.

Bien sûr, les compagnies low-costs dureront un petit peu plus longtemps. Les troubles dans les pays arabes occasionnent une chute de la fréquentation dans ces pays qui étaient le seul vrai réservoir de croissance du secteur.

Quand aux nippons, c'est encore pire : pour eux, n'existent plus comme sujet de consommation que les nouilles instantanées et le papier chiotte.

Dernière nouvelle intéressante du secteur : on annonce une forte réduction d'activité chez Air Rance et d'autres sur l'Atlantique nord cet automne.

On estime donc que la crise s'approfondit, et on essaie de survivre, un petit peu plus...