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Avenir des USA...

29 Mars 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Politique

Je reprendrais ici l'article paru dans l'article paru dans le LEAP 2020 (et relayé par Fortune), sur les USA.
Il me semble devoir précisées certaines choses, pour bien recadrer le débat, et effectivement, la situation est une de celle qui arrive, Là, on peut hésiter, entre celle qui arrive parfois, et celle, moins grave qui arrive tous les deux.
La périodicité, est elle même une donnée importante : la dernière "Très grande crise", c'est celle du 14° siècle, qui fut une fin de civilisation, la naissance d'une autre, et l'effondrement de la population.


LA SITUATION EST BIEN PIRE QU'EN 1861-1863.

En effet, si le gouvernement Lincoln manque d'efficacité, c'est pour une raison simple. Le "spoil system" est pratiqué à plein, et la totalité des emplois publics sont remplacés suite à l'élection présidentielle, à la différence du sud, où l'administration démocrate se maintient, et dans un cas, elle est en rodage, dans l'autre, elle fonctionne à plein.

Mais, les USA sont dans une situation bien différente.
- ils peuvent compter sur la fidélité des milices, notamment des états de l'ouest (à l'époque, de l'ouest des Appalaches), états largement tracés au cordeau et non-viable sans l'union,

- le "roi-coton" est remplacé, vis-à-vis des britanniques par le "grain-roi" (produit au nord). En effet, si le blocus va créer une hausse des prix, le secteur était à la veille d'une crise monstrueuse, car il souffrait de surinvestissements, d'endettement, de stocks de matières premières et de produits finis difficilement vendables.
La crise, d'ailleurs, visiblement, aurait décapité l'esclavage US, basé sur le coton. Le blocus US, en coupant l'approvisionnement, a largement sauvé le secteur textile, en lui permettant d'écouler à bon compte, des produits difficilement vendables.

Une série de mauvaises récoltes britanniques, l'abandon de la politique de sécurité alimentaire, va donner aux USA une emprise sur les britanniques, qui les tiendra à distance. Aujourd'hui, ils sont dépendants de tous, pour tout.

- Lincoln a foutu les banquiers à la porte (ils lui proposaient de le subventionner à hauteur de taux d'intérêts de 30 %), de plus, la banque centrale avait été supprimé, et c'est le trésor qui en assumait les fonctions essentielles. Autant dire qu'il ne manque pas d'argent, ni pour l'extérieur, ni pour l'intérieur, même s'il y a une inflation évidente, le décollage économique de cette époque est réel, et l'inflation lamine les dettes, notamment du monde agricole.

Aujourd'hui, la banque centrale imprime le torche-cul, mais sans effet sur l'économie réelle. L'argent se maintient dans la sphère bancaire, les particuliers font faillite.

- le gouvernement, à défaut d'être toujours heureux (ses déboires seront nombreux), fait preuve d'une rare énergie pour mener la guerre.
Le gouvernement actuel est un ramassis de paumés, issus de Goldman Sachs, et promis à la potence.

- la situation intérieure est de plus en plus favorable au gouvernement fédéral : plein emploi et hausses de salaires, industrialisation, feront qu'il sera de plus en plus difficiles de trouver des soldats, malgré des primes d'engagements qui atteindront jusqu'à 3000 $, une fortune pour l'époque, raison pour laquelle, on enrôlera noirs et immigrants européens (quand ceux-ci sont capturés par les confédérés, ils changent souvent d'uniformes).
En face, si la confédération bénéficie brièvement d'une amélioration économique en 1861-1862, après, elle s'effondrera de l'intérieur progressivement, renvoyant progressivement celle-ci à l'âge de pierre.

 

La crise sera brêve, après Gettygsburg et surtout Vicksburg, nul esprit militaire ne peut ignorer que la situation confédérée est désespérée.
Pour le public, ça ne deviendra évident qu'en 1864, avant la prise et le sac du symbole suprême : Atlanta.

 

Mais les esprits, eux-mêmes sont différents. Il y a aux USA, un esprit unioniste puissant, qui anime même le cabinet Buchanan (démocrate), qui essaiera dans le laps de temps entre l'élection et la prise de pouvoir de Lincoln, de réduire politiquement la sécession.

 

Aujourd'hui : s'il existe encore des milices, celles-ci n'entendent absolument pas défendre le gouvernement fédéral, mais aurait plutôt l'intention d'en découdre avec elle, et certains, d'ailleurs ne se privent pas de titiller certains agences fédérales.

 

la crise actuelle, n'est donc absolument pas comparable avec celle de 1861-1865, crise dont l'union sortie renforcée. Aujourd'hui, le désamour, le naufrage économique, en l'absence d'un Roosevelt, sont éclatant.

 

360 000 soldats de l'union sont morts pour leur pays, je ne suis pas sûr qu'aujourd'hui, l'union disposerait de soldats pour taper sur leurs concitoyens. Les autorités peuvent disposer d'une police, mais pas plus.

 

On peut donc citer le LEAP 2020 :

"1. La paralysie institutionnelle US et la dislocation du bipartisme traditionnel
2. La spirale économique infernale US: récession/dépression/inflation
3. La décomposition du tissu socio-politique US"

 

En réalité, on peut voir l'échec économique d'une dictature politique, assise sur "un parti unique à deux branches".
D'ailleurs, si Obama apparaît comme un personnage très médiocre, il est lui-même poussé par les faits, dans une voie "gorbatchevienne", voulant s'arranger avec l'Iran et la Russie, contre ses propres cercles de pouvoir, ceux-ci d'ailleurs n'arrivant même plus à impressionner leurs différents vassaux (pudiquement appelé "partenaires").

 

Il n'y aura pas de "reset" des USA retrouvant miraculeusement l'équilibre extérieur par l'effet d'une exploitation plus intense de son sous-sol. C'est l'espoir de trouver une mine d'or !

En réalité, le schéma des USA est tel, que, quelque fut sa production d'énergie, ses besoins, manipulés par les majors, sont tels, qu'ils ne seront jamais satisfaits.

 

Et puis, il y a un élément fondamental du système économique mondial, ce sont les déficits extérieurs, US, Anglais, français, espagnols, mais aussi turcs.
Et la petite contraction avait entraîné le monde économique par le fond en 2007-2008.

PIB-mondial.png

 

On voit l'effet sur l'économie d'un déficit passant de 60-70 milliards de USD par mois, à 30, et la "reprise" le refaisant passer à 50...

commerce-exterieur-US.jpg

Le "corrigé des prix" est d'ailleurs intéressant : on vend presque tout autant aux USA, mais ceux-ci pressurent leurs fournisseurs...

On voit donc, que la situation n'est absolument pas tenable à terme... Et que les "BRICS" auront beaucoup de mal à survivre au coup de tabac...

La comparaison exacte, je pense que c'est donc bien la crise de 1314-1374, qui culmine en 1348. Et voit la population littéralement s'évaporer...

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L
Il est claire que les phénomènes restent les même, vanpirisations financiére, mais la connaissance est l'aptitude a la connaissance ont grandement augmenter depuis le moyen age. M'enfin les<br /> quantités a pouvoir reste de toute façon trés en dessous de se que peut produire même un ingénieur. Se fournir en électricité, par exampe ne demande pas qu'une connaissance des lois du dépalcement<br /> des electrons, elle demande aussi d'être capable de produire en quantité sufisante. Se qui aujourd'hui n'est absolument pas a la porté d'un ingénieur même excellent. Cela demande des moyens qu'il<br /> n'est pas a même de produire tout seul, a part bien sur quelqus petit génie, placé dans un environements adéquat. Se qui n'est absolument pas a la porter de la majorité. Celui qui a accés a une<br /> riviére pourrait surement s'en sortir mais, encore faudrait il qu'il puissent tout construire lui même, et avec une éfficacité surement réduite. L'homme moderne est certes beaucoup plus<br /> intelligent, scientifiquement parlant, mais tout dépends du niveau de consommation et de ces capacités de production des dit outils.<br /> Ont pourrait trés facilement retourné a un moyen age, moderne certes, mais un moyen age se n'est rien d'autre que la marche qui permet de passer d'une époque a une autre.<br /> Est'il grand temps de changer d'époque et pourront nous faire autrement, c'est ça la grande question ?
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R
Nous, nos enfants et nos petits enfants...<br /> <br /> Sinon, non il n'y avait pas de solutions alternatives sur le plan technique. Pour deux raisons: d'abord ils étaient largement dans l'empirisme et beaucoup moins bien armés que nous sur le plan des<br /> connaissances générales. Ensuite, parce qu'ils étaient au taquet dans un système ou les marges de manœuvre étaient très faibles, avec en plus de très fortes résistances à l'évolution technique, de<br /> toute façon réservée à une élite.
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Y
Oui Roland,<br /> je vous rejoint dans l'analyse. Rebond possible dans l'absolu, mais bloqué pour l'instant et rien ne sortira avant l'effondrement et il faudra compter 2 ou 3 générations de galère avant de repartir<br /> sur quelque chose de mieux. Donc en gros, pour nous, ca va être coton.<br /> <br /> Il n'y aura pas civilisation de l'hydrogène ou des nano-énergies, ni du thorium ou de la fusion ...<br /> mais "après", qui sait ...<br /> <br /> Il serait intéressant de voir si a l'époque moyenageuse il y avait des solutions alternatives qui ont été négligées ?
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R
Un petit commentaire, yoananda.<br /> <br /> L'histoire de l'empire romain est tellement longue qu'on peut toujours faire un parallèle avec telle ou telle de ses parties. C'était un empire relativement décentralisé qui a énormément évolué au<br /> cours de sa longue histoire, permettant même le "split" de la partie occidentale et la survivance de la partie orientale jusqu'au XIVème siècle.<br /> <br /> Ce qu'il y a d'intéressant dans l'effondrement économique (et démographique) du premier age industriel, c'est que la configuration est véritablement proche de ce que nous vivons. C'est pourquoi le<br /> parallèle est pertinent. D'ailleurs, vous aurez surement noté que personne ne le fait. La plupart des gens pensent que le moyen age est un long tunnel de barbarie.<br /> <br /> L'opinion de Gaudin vaut ce qu'elle vaut, mais, rebond rapide ou pas, il faut se souvenir que le premier age industriel s'est terminé par la réduction des populations de moitié, des trois quart<br /> même dans certains pays d'Europe centrale.<br /> <br /> Après ça, tous les rebonds sont possibles. Et il ne faut pas sous estimer l'homme. L'homme est une machine à résoudre les problèmes (et à les créer). Je veux dire que la situation actuelle du point<br /> de vue de la recherche est une illusion d'optique. Ceux qui suivent le blog savent que nombre d'inventions révolutionnaires sont restées dans les cartons faute de financement ou parce qu'elles<br /> bousculaient un puissant concurrent. Or on cherche. Partout sur la planète, des humains cherchent. Et parfois trouvent quelque chose d'utile. Vous verrez je l'espère tout cela foisonner lorsque les<br /> forces qui les empêchent d'apparaitre disparaitront elles mêmes, là aussi, rien de bien nouveau.<br /> <br /> Je pense qu'un rebond rapide (un siècle quand même) est possible, mais quid du gap? Au point ou nous sommes rendus, nous ne pouvons plus l'éviter, ni ses conséquences.
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Y
@Roland<br /> <br /> Merci pour le lien, une des meilleurs analyses que j'ai lu depuis longtemps.<br /> <br /> Sinon je me suis mal exprimé concernant la chute de rome. Je sais que ce n'est pas la même époque, mais je mettais en paralelle le processus : crise énergétique (EROEI) suivi d'une crise financière<br /> (dilution des pièces d'or), guerres de conquêtes arrivant au bout (loi des rendements décroissants) suivi d'une baisse démographique (??? je ne sais pas dans le cas de rome) ... une régression de<br /> fin de civilisation en somme.<br /> <br /> Un peu comme nous, un peu comme en 1340, un peu comme les mayas et l'ile de paque en somme.<br /> Finalement rien de nouveau.<br /> <br /> Bon Thierry Gaudin voit un rebond rapide, pour ma part, sans pétrole, je vois plutôt un long déclin de quelque décénies / siècles ... a moins d'une percée technologique ! mais je pense qu'il faudra<br /> au moins 50 ans avant de voir émerger quelque chose, comme ca a toujours été le cas...<br /> il y a un laps de temps entre l'éprouvette et la maison !
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S
Merci Huzun,<br /> Mais ce qu’est intéressant avec Lindon La Rouche c’est qu’il a fait cette analyse depuis au moins cinq-six ans ; je me souviens à l’époque cela me paraissait incroyable et puis petit à petit<br /> l’image décrite par Lindon s’est mise à se matérialiser.
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L
@husun,<br /> <br /> Merci pour le lien, trésinterressan en effet et bien trop proche de l'analyse qui pourrait être faite aujourd'hui.<br /> Donc vous venons de sortir d'une croisade de mondialisation pour entrer dans l'ère du moyen age electronique. Les épidemies pourront donc prendrent une forme nouvelle, lié a la mal bouffe, qui<br /> ressemble de trop prés a l'insufisance alimentaire.
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R
http://www.cles.com/dossiers-thematiques/autres-regards/vivons-nous-une-nouvelle/article/thierry-gaudin-la-vraie
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R
@Helios: Une épidémie, pour "fonctionner", a besoin d'un terreau fertile. Le mécanisme fonctionne sur des populations affaiblies par des années de disette et de privations, pas sur des individus<br /> sains et bien nourris.<br /> <br /> Se rappelle t'on seulement que la dernière épidémie connue en Europe a fait des millions de morts en 1918? Il s'agissait de la grippe espagnole et tout le monde comprend au vu de la date qu'elle a<br /> pu faire les ravages qu'on sait parce que les peuples sortaient de 4 ans d'une guerre défiant la description au plan sanitaire.<br /> <br /> Donc, inversez votre raisonnement, l'épidémie intervient après l'effondrement économique, pas avant.<br /> <br /> Quant à l'éternel querelle sur les progrès de la médecine, je répondrais que la meilleure prophylaxie est une population en bonne santé générale, bien nourrie et exerçant des activités physiques<br /> développant les résistances organiques naturelles. Ici comme ailleurs, la science n'est qu'un vernis qui peut craquer très vite des que l'indispensable à la survie n'est plus réuni.<br /> <br /> A ce propos, je vous invite à réfléchir sur les conséquences d'épidémies sur nos organismes fatigués par des décennies de surconsommation et de sous exercice physique? Coupez le chauffage, tout le<br /> monde s'enrhume.<br /> <br /> C'est aussi une des répercussions de l'hygiènisme. EN ne sollicitant pas les défenses naturelles de l'organisme, on l'affaiblit progressivement. Tout va bien tant que le milieu extérieur est sous<br /> contrôle. Mais après?
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R
@yoananda: La fin de l'empire romain c'est au VIème siècle. La période dont vous parlez, c'est la fin du premier age industriel, au 14ème siècle. Il y a donc un léger trou chronologique.<br /> <br /> Il y eut en Europe une période d'expansion économiste de type capitaliste (j'entends par là accumulation du capital par des forces non directement productives, concentrations, monopoles, expansion<br /> démographique et modifications des structures des sociétés.<br /> <br /> Pour mémoire, cette période a laissé dans notre pays bien des traces visibles encore aujourd'hui (les cathédrales entre autres).<br /> <br /> La période à pris fin non pas à cause de la peste de 1350 mais par blocages progressifs liés à une trop grande concentration des richesses et à un appauvrissement conséquent du reste de la société,<br /> ainsi qu'à la saturation démographique, la baisse des rendements, et une surconsommation des ressources qui ne permettait pas leur renouvellement naturel.<br /> <br /> Bien des points communs avec la période actuelle.<br /> <br /> Je vous recommande à ce sujet un ouvrage dur à trouver mais très bien documenté:<br /> <br /> La révolution industrielle du Moyen Age de Jean Guimpel<br /> collection points histoire aux éditions du seuil (je ne sais pas s'il est toujours édité). C'est la synthèse la plus complète que j'ai pu lire sur la période jusqu'à présent.
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L
@ Yoananda<br /> <br /> Je parlais des progrès de la médecine (relisez moi bien) et pas du tout de celui de la santé, dont je sais aussi bien que vous à quel point il est relatif.<br /> <br /> L’ostéosynthèse par exemple –chirurgie réparatrice des os à l’aide d’instrument de contention, clou, broche, cerclage etc.- a permis de sauver bien des membres sur tous les champs de bataille du<br /> vingtième siècle. L’anesthésie générale a permis de son côté de sauver des membres tout en évitant de faire crever de douleur le patient.<br /> <br /> A Gettysburg par exemple (la guerre de sécession fut aussi un cauchemar sanitaire), une balle Minié (creuse et expansive) qui percutait un bras, et c’était la perte du bras assurée, car l’os<br /> explosait littéralement. Les taux de survie aux opérations étaient également très faibles car, outre le choc opératoire, les septicémies étaient fréquentes faute de produits bactéricides efficaces<br /> (je sais que Reymond nous a jadis chanté les vertus miraculeuses du vinaigre. Il ne s’agit pourtant que d’un antiseptique faible, qui joue seulement un rôle répulsif sur certains germes).<br /> <br /> Sinon, je ne suis pas moi-même en très bonne santé, quoique encore costaud. Diabète limite, cholestérol conséquent, triglycérides apocalyptiques, foie esquinté, sans parler de mon état dépressif<br /> chronique associé à des perversions sexuelles alambiquées. Pourtant cela aurait pu être pire, mes parents ayant couru m’emmener à la vaccination ambulante lors de la grande épidémie de polio qui<br /> ravagea la France à la fin des années cinquante.<br /> <br /> Mes deux voisins de pupitre en classe n’eurent pas cette chance, et tous les deux contractèrent la maladie. L’un mourut dans un poumon d’acier quelques années plus tard, et l’autre dura encore un<br /> quart de siècle, dans une chambre à Garches…
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H
Comment Venise orchestra le plus grand désastre financier de l’histoire<br /> par Paul Gallagher<br /> <br /> Introduction : La gravité du krach financier qui se profile aujourd’hui est sans précédent dans l’histoire, si ce n’est dans la période ayant précédé la peste noire vers la moitié du XIVème siècle.<br /> Paul Gallagher montre une face peu connue des manipulations vénitiennes de l’époque.<br /> <br /> ...<br /> <br /> http://solidari.srv937.sd-france.net/Comment-Venise-orchestra-le-plus
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Y
Attention "La Gaule",<br /> <br /> la médecine a progressé, mais n'a pas fait progresser la santé pour autant.<br /> c'est l'hygiène qui a fait progresser la santé, et le niveau de vie. La médecine n'y est pour rien.<br /> <br /> Cette confusion est dangereuse dans la mesure ou elle fait s'attribuer à la médecine des mérites qu'elle n'a pas.<br /> <br /> La médecine a progressé en matière de bluff et de prélèvement parasitaire sur l'économie (les labos, les lobbying, et le "faire croire") ... mais la santé n'y a rien gagné.<br /> <br /> La retraite a elle seule a fait gagner 7 ans de durée de vie. Les progrès sur le traitement de l'eau, le métier de sage femme, et encore d'autre sont a l'origine de l'amélioration de l'espérance de<br /> vie.<br /> <br /> Mais l'espérance de vie en bonne santé elle a commencé sa décrue. Et encore, il faut voir la définition de "bonne santé".<br /> <br /> Tout au plus au peut attribuer au médecin un certain bricolage qui diffère peut être un peu (et encore pas sûr) la maladie.
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L
Gettysburg fut moins une victoire qu’un coup d’arrêt à la réputation d’invincibilité de Lee. Son armée fut sérieusement malmenée mais put quitter les lieux sans être inquiétée, car il faut dire<br /> qu’un bon tiers des forces de l’Union aussi était restée au tapis. La victoire de l’Union fut bien avant tout une victoire stratégique. Ce fut bien le vaste mouvement à revers de Sherman –et sa<br /> nature impitoyable vis-à-vis des populations civiles- qui décida du sort de la guerre. Un an après Gettysburg, la campagne dite « du Wilderness », en mai1864, fut épouvantable pour les armées du<br /> nord. S’il n’y avait eu que ce seul front, l’Union aussi, malgré toute sa puissance industrielle, était au bord de la rupture.<br /> <br /> Sur les épidémies de masse, ne soyons pas trop sûrs de nous non plus. Les progrès de la médecine sont indubitablement liés à la montée en puissance des états nations au dix neuvième siècle. Leur<br /> délitement contemporain aura aussi des conséquences sur ce plan là. Citez moi un seul médicament réellement novateur contre les maladies infectieuses inventés par les labos ces deux dernières<br /> décennies ?
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Y
Mais non Patrick, vous savez bien, le progrès est éternel, et jamais on ne retourne en arrière, ni ne régressons !!!<br /> <br /> Pour ceux qui sont moins féru d'histoire que vous, pouvez vous nous faire un topo sur cette crise de 1314/1374 ? c'est la fin de l'empire romaine et la chute dans le moyen age ? en attendant un peu<br /> plus tard le renouveau avec l'avènement de la révolution industrielle ...<br /> 4 siècles en gros ?
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H
Il y a juste un petit détail qui différencie 1348 et 2012 : la peste noire
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P
<br /> <br /> le petit détail est une conséquence :<br /> <br /> <br /> - des famines,<br /> <br /> <br /> - de l'effondrement étatique. Après les famines, il y a toujours des épidémies opportunistes.<br /> <br /> <br /> <br />