Baston au Bangladesh...
2 Août 2010 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie
ça allait mieux que bien au Bangladesh, avec le record obtenu par les exportations, et puis paf, ces salauds d'ouvriers, sous prétexte d'être les plus mal payés sur terre, se livrent à des émeutes.
le salaire minimum passe de 1662 Taka à 3000, mais bien en dessous encore des 5000 revendiqués, et bien en dessous encore des 10 000 qui permettrait la survie. On arriverait à ce chiffre, au montant fabuleux de 145 $ par mois.
Le patronat
bangalis, écrasé par les charges (j'aurais pas déjà entendu ça quelque part ? "Les
entrepreneurs se disent étranglés par la baisse de la demande étrangère et l’augmentation des coûts de production liée à la crise de l’énergie et à des infrastructures en mauvais état dans le
pays. "), ne veut rien augmenter, sinon d'une manière symbolique.
A part ça, il parait que la mondialisation a fait sortir des centaines de millions de personnes de la pauvreté.
En réalité, le seul bénéficiaire de la mondialisation, c'est la firme qui achète en orient et vend en occident.
Le bénéfice du déménagement de la production se retrouve intégralement dans les comptes des grandes entreprises, la seule consolation étant que la plupart du temps, les coûts de production augmentent avec les délocalisations (les dits entrepreneurs, ichiffrés, complètement ignares et incultes, ne savent pas compter).
Pour les populations sur place, le constat est clair. Les prix sur place, notamment alimentaires ont beaucoup augmentés depuis 2006, et leur reflux a été modeste.
Même en occident, les prix alimentaires ont fortement augmentés, incitant au renouveau du potager, redevenu activité rentable. Il est clair que les populations du tiers monde, soi-disant sorties de la pauvreté, ont en réalités beaucoup souffert.
La faim est une réalité pour plus de la moitié de la population mondiale, et non le milliard avoué.
Les émeutes à l'échelle mondiale se multiplient, et leur fréquence et leur gravité augmente. La seule chose qui augmente visiblement, c'est le trucage des statistiques, là aussi.
La pauvreté augmente partout dans le monde, seul les organismes officiels clament le contraire.
Pour ce qui est de la "croissance" les dernières nouvelles notamment du Japon et de la Chine, semblent indiquer le retour de la crise, et non sa fin.
Il faudrait que quelqu'un se dévoue pour leur expliquer, à nos excellences, que les pauvres, ça consomme mal, et que le peu que ça consomme, c'est pas compressible, ce sont des besoins vitaux, comme les 70 % de dépenses contraintes des ménages occidentaux.
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