Belgique : sortie du nucléaire...
La Belgique a son tour va sortir du nucléaire, une fois.
Dotée de 7 centrales, 3 vont être arrêtées d'ici 2015, et les autres d'ici 2025.
Conclusion : Nous sommes dans la merde. Nous, en France, pas eux.
Les pannes électriques causées par les pointes de consommation ne pourront plus être gérées.
Et nous importons massivement de l'électricité de Belgique.
Il faudra donc agir vite, et interdire le chauffage électrique à effet-joule, ainsi que le chauffage électrique par PAC, Air/eau, sans reléve de chaudière fossile.
La vulgate et la Doxa voulaient que les interconnexions entre pays créent de la sécurité. Arrivé à un certain point, c'est de l'insécurité et la panne géante qu'ils
créent, comme les grands empires.
La décision belge n'est pas dénuée de bon sens, maintenir les capacités demandent des investissements énormes.
Le renouvelable sera moins couteux.
Le dit renouvelable a pris un retard Kolossal en France dans certains secteurs.
On voit donc que la nécessité d'agir dans le cadre d'une nouvelle révolution industrielle devient de plus en plus vital, au lieu de se cramponner à la vieille barbe giscardienne du nucléaire.
On voit d'ailleurs, comme à chaque révolution industrielle, des taux de progression très impressionnants, et dépassant souvent les prévisions "réalistes", ou se voulant comme telles.
L'éolien connait un développement impressionnant en Espagne et en Allemagne, très modeste en France, mais qui double les prévisions du livre blanc (86 000 MW en
2010, contre 40 000 prévus).
La société industrielle a encore fonctionné comme prévue, une technologie maintenant mature, se développe.
Pour le photovoltaïque, aussi, les têtes de pelotons sont allemandes et espagnoles, même si on note un effondrement des nouvelles capacités espagnoles en 2009 (éclatement de la bulle solaire, à cause des modifications des conditions de rachat), mais l'Italie semble vouloir rattraper le temps perdu, et se substitue à l'Espagne en deuxième place. La France, est, comme d'hab, dans les choux, avec une modeste 6° place, derrière la Belgique, état méditerranéen bien connu.
Là aussi, le livre blanc est enfoncé, il prévoyait 3000 MWc en 2010, on en est à 23700.
Par contre, le bilan est décevant pour le solaire thermique, qui n'atteint pas 35 % des objectifs du livre blanc (35.9 Millions de M2, contre 100 prévus). C'était, pourtant, à l'époque de celui-ci, la technologie la plus sûre, mature, élaborée et fiable, il n'a manqué que la volonté politique, et notamment, la décision de le rendre obligatoire sur le neuf, et à terme, sur l'ancien.
Cette décision aurait pu être totalement neutre pour les finances publiques. En effet, pour le neuf, rien n'oblige à subventionner une obligation.
La petite hydraulique, par contre, a complétement défailli, n'atteignant pas des objectifs au combien modeste, et oubliant complétement le passé européen, qui utilisait chaque cm de rives et de chutes d'eau...
Les pompes à chaleur géothermiques restent encore rares, d'un coût élevé, et pas toujours bien maîtrisé.
Biogaz et géothermie profonde restent ancrés dans le ridicule.
L'Union européenne produit 10 millions de tonnes de bio-carburants, rejoignant ainsi la production de carburants synthétiques de l'Allemagne Nazi en 1944.
On est toujours dans le domaine du ridicule : à grands coups de subventions, on couvre 5 % des besoins.
La filière bois représente 72 Millions de tonnes, en léger progrès.
Pour le reste, il s'agit plutôt de curiosités. A l'exception du coup de génie de l'usine marémotrice de la Rance, tellement géniale qu'elle en est restée seule, et vivra bien après l'arrêt des centrales nucléaires.
156 millions de TEP renouvelables ont été consommées en 2009.
Pour 2020, il est possible de penser à un double effet, de baisse de consommations et de montée en puissance du renouvelable, dont l'Allemagne s'est fait le champion. La modeste performance du solaire thermique nous indique que même une bonne technologie, si elle n'est pas promue par le politique, met beaucoup de temps à se développer.
Surtout, elle n'est guère en odeur de sainteté, comme toutes les technologies qui économisent, et donc, prive le marché de sa part de facturation...
Elle vérifie aussi la loi qui veut qu'aucune des générations ne vit comme la précédente. Là, on est rentrée dans la génération pour laquelle économiser sera une obsession vitale.
Contrairement à la génération précédente, dont l'obsession vital était de dépenser.