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Caisses de retraite à sec ?

25 Octobre 2012 , Rédigé par Patrick REYMOND Publié dans #Economie

Ou ajustement défectueux ? Ou système défectueux ?

En réalité, le souçi n'est pas là. Depuis la première réforme des retraites, celle de 1993, par Balladur, tout effort d'ajustement a exclusivement porté sur les nouveaux entrants, et jamais sur le "stock", de retraités.


C'est bien là que le bât blesse, car la vitesse de renouvellement dudit stock est assez lente pour les économies immédiates, et par contre, produira, dans quelques dizaines d'années, des cohortes de retraités pauvres et sans le sou.
Car le système français, est sans doute le plus dur d'Europe, ne nous y trompons pas, car avec 41.5 années de cotisations, et 60 ans (à dose homéopathique), et plus vraisemblablement 67 ans, on a crée une vraie crise sociale en devenir, pour un seul objectif : ne pas avoir à toucher aux retraités, surtout les plus riches.

Les retraités votent en masse, et votent "bien", c'est à dire qu'ils votent surtout pour le système de parti unique à deux branches.

Il a été donc décidé de rendre les conditions d'accès dures, au 600 000 arrivants, pour ne pas toucher au 15 000 000 de déjà entrés, ne se renouvellant qu'à la cadence de 500 000 par an.

Alors qu'on verrait qu'un écrémage à un certain montant, créerait des économies importantes. Le système de retraite garantie effectivement de coquets revenus à certains.

D'accord, ils ne sont pas nombreux, mais significatifs.

Combien pour une retraite à Chirac ?

Une misère ?

20 000 euros ?

Plus ou moins, même pas de quoi payer le pinard pendant son long séjour à la mairie de Paris.
Le système de retraite a toujours été extrémement inégalitaire, désavantageant les carrières longues (ouvrières) et avantageant les carrière courtes (cadres).

"Alors que le premier (cadre) peut compter sur un total de 816 000 euros selon nos calculs, le second ne touchera que 282 000 euros. Normal ? Injuste ? Les inégalités face à la retraite sont souvent très mal expliquées. La hausse de l’âge légal, qui pénalise au premier chef ceux qui ont commencé à travailler tôt, est la mesure la plus inégalitaire. "

Historiquement, la retraite est venu quasiment par hasard, ce n'était pas une grande revendication, étant donné une espérance de vie longtemps très inférieure dans les catégories populaires à l'âge de départ.
Le deal proposé par P. Laval dans les lois Laval des années 1930 était simple et anticommuniste dans ses effets attendus (avec un soutien affirmé du patronat de l'époque) : le salarié versait 1, l'employeur 2.

Vous voyez comme on est bon ? (Maintenant : on refile toutes cotisations à payer au salarié). 

 

Les caisses de retraite complémentaires souffrent d'une autre tare. Elles sont finalement des batârds de retraites à la fois capitalisation et répartition, et s'il y a une chose qu'on ne sait faire, aussi vieux qu'on regarde le système capitaliste, c'est transmettre la fortune dans le temps, tous les systèmes de capitalisation ont toujours fait faillite, celui là est en train d'y passer aussi.
Mais, là aussi, la retraite par capitalisation-complémentaire a d'abord été une retraite "pour les cadres", avant d'être étendue, au fil du temps, aux autres catégories, mais reste avant tout, une retraite pour les cadres, avec des montants modestes pour les ouvriers et employés, et en moyenne, trois fois plus importants, pour ceux-ci.

Donc, une cause de ce problème, c'est aussi l'inégalité de la société, à laquelle on peut ajouter une touche, le refus idéologique d'augmenter l'impôt sur le revenu, et en même temps, les gels dont on parle concernent toutes les retraites, à l'exception des plus basses, donc touche ou toucheraient encore plus les plus modestes.

Comme on peut le voir, l'Agirc (cadre) est beaucoup plus malade que l'ARRCO (autres salariés).

Mais, le reméde est finalement dramatiquement simple. La retraite par répartition ne donne qu'un droit, celui de l'accès à la répartition, pas à un montant donné.

 

Mais il existe un autre problème, pas souvent mis en avant.

Le pompage du régime général, par tous les autres régimes, au titre de la compensation démographique.

Pour une bonne raison, les chômeurs sont systèmatiquement affectés au régime général, et rééquilibre très artificiellement celui-ci.

Agriculteurs et artisans des années 1950, consultés sur le problème de la retraite, ont refusé de manière très résolus les cotisations, les uns parce qu'ils avaient le minimum vieillesse, les autres parce qu'ils pensaient vivre de leur épargne accumulée.

On les retrouve dans les camps des pleureuses aujourd'hui.

Comme d'ailleurs en cas de chômage, ils se plaignent de ne rien toucher.

(En temps qu'indépendants, ils sont censés pourvoir à leur propre protection sociale, et ils peuvent fort bien s'assurer contre ce risque, mais ils sont trop heureux de s'en dispenser, surtout quand tout marche bien...).

 

Les retraites complémentaires agricoles n'ont été crée que récemment, et pour beaucoup, ça été cadeau, ils ont bénéficié d'un avantage pour lesquels ils n'avaient jamais payé un rond.

Certains ont touchés jusqu'à 37.5 années de cotisations gratuites...

 

On le voit, c'est un sujet vaste, et plus que le montant des retraites, ce qui pose problème, ce sont les inégalités de retraite. Et la solution appliquée jusqu'à maintenant, le report de l'âge de la retraite a atteint ses limites. .

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S
Put... de correcteur orthographique automatique de m.....<br /> Vous aurez compris ma première phrase: le pays OU on aime...ET faire compliquer....
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S
La France, ou le pays on aime couper les cheveux en quatre en faire compliquer quand on peut faire simple.<br /> 1) L'impôt sur le revenu ne sert à rien. Il va falloir bien se mettre ça dans le crâne.<br /> 2) Rediriger cet impôt vers les caisses de retraite et la sécu (courage, fuyons).<br /> 3) Taxer les gains de productivité depuis 30 ans qui ont permit les profits, qui ne sont synonymes que d'argent de poche, donc taxer les MACHINES (qui ne feront pas grêve!!!) et non les HOMMES.<br /> Rien de plus, rien de moins. C'est gagnant/gagnant pour toutes les classes, après quelques coupages de tête pour faire propre.
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K
franchement,une retraite de base par points,et quelques aménagements(femmes seules)et on aurait un système juste et simple.cela n'arrivera jamais chez nous,nous passerons par la case faillite<br /> avant!
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D
Patrck<br /> Cette histoire de retraite est une histoire de fou<br /> Arithmétiquement parlant, il suffit de connaitre combien une personne a gagné pendant sa carrière et asseoir un taux unique, point barre. Ensuite il suffit donc de calculer combien il a<br /> cotisé=gagné et faire une fonction de la chose. On aurait un retraite simple et unique. Je ne comprend pas le systeme des régimes spéciaux ou fonctionnaire sinon dans le divisé pour mieux regner<br /> des dirigeants. Pour la pénibilité, la medecine du travail est censé vous donner un avis d'aptitude tous les deux ans, c'est à eux de juger. Pour les carrières longues, il faut une durée maximum de<br /> cotisation (40 ans) et un choix de départ dès cette durée atteinte, pour les études, il existe un systeme de rachat de trimestre...<br /> Pour la capitalisation, ce doit être un choix personnel, pas d'usine à gaz étatico-financière derrière.<br /> Bref, une solution Chavezienne serait un référundum pour mettre tout le monde au même régime. Etant donné qu'il y a plus de pauvre que de riche dans ce pays, ça passerait tranquilou. On se<br /> donnerait 5 ans pour lisser les ecarts du stock et basta. Il y aura bien qq greve des privilégiés mais c'est une question de temps et d'adhésion du pays, ils ont aussi besoin d'un salaire !<br /> Bref, une fois les dogmes enlevé on peut revenir à la maxime franc maçonne de notre pays à savoir, liberté, égalié, fraternité.
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B
Raisonnement tout a fait stupide.<br /> <br /> Les retraites sont nees pour liberer l'epargne. Avant le systeme de retraite, le francais epargnait pour ses vieux, idem pour la sante.<br /> <br /> Avec la protection sociale mise en place, on vous assure au nom de l'etat la sante et le retraite. Ainsi et hop, les gens ont commence a depenser leur epargne, puis a en plus s'endetter...<br /> <br /> C'est exactement ce qui commence a se mettre en place en Chine. Elle a peu de marche interieur, on y pense de plus en plus a y mettre une secu et une caisse de retraite....<br /> <br /> Bref assurer le risque individuel par le collectif, ce qui deresponsablilise tout le monde..
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H
@christophe<br /> J'ai du mal à comprendre comment le chercheur au CNRS serait traité autrement qu'un autre fonctionnaire. Il n'y a pas de lois ou procédures particulières aux chercheurs du CNRS à ma connaissance.
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C
Et... quid de la "compensation idéologique" en plus de la "compensation démographique" ?<br /> <br /> Vous faites l'impasse dessus, c'est ahurissant.<br /> <br /> Les cadres ont beau dos... Quid des régimes spéciaux... .. Le cheminot qui part peinard... à même pas 55 ans ?<br /> <br /> Quid du chercheur au CNRS (fonctionnaire) qui touche DAVANTAGE à la retraite qu'en activité ?<br /> <br /> etc.<br /> <br /> Tous les retraités sont des planqués, des chouchous du système en effet, et ils votent bien (les vieux du privé pour l'UMP, les vieux fonctionnaires pour le PS, 1 partout la balle au centre).<br /> <br /> Mais il y en a beaucoup qui sont plus planqués que les autres.
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G
Peut-on encore bénéficier du minimum vieillesse ?<br /> <br /> Mise à jour le 04.04.2012 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre<br /> <br /> http://vosdroits.service-public.fr/F2544.xhtml
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Y
Le SMIC pour tous les retraités, et les caisses deviennent exédentaires.<br /> <br /> Et POURQUOI PAS, HEIN ???!!
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H
C'est encore plus drôle (si on peut dire) pour les fonctionnaires. On peut trouver facilement les historiques de l'inflation et de la valeur du point d'indice. On peut alors évaluer l'évolution du<br /> point d'indice en monnaie constante. Son maximum était au début de 1984. Depuis il a perdu 22%.<br /> Mais les retraites, elles, sont revalorisées en fonction de l'inflation.<br /> Logiquement, ceux qui sont partis à la retraite en 1984 touchent donc 28% de plus que ceux qui partent maintenant, à emploi et carrière égaux. En plus, ceux qui sont partis en 1984 n'ont travaillé<br /> que 37 ans et demi, contre 41 pour ceux qui partent maintenant.
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